Je vous avais fait dans ces pages une relation de ma dernière sortie avant le confinement. C’était dans une autre vie. Durant les ciquante-sept jours d’isolement je n’ai enforché ma monture que pour quelques tours dans le jardin et les trajets quasi quotidiens jusqu’à la boulangerie. Seul deux jours au boulot m’ont permis de changer d’air. Alors quand l’autorisation m’est donné de sortir sans contrainte j’en profite même si le temps n’est pas au top. J’essaie de choisir un parcours où je risque de croiser le moins de personnes possibles. Malgré cela je ferai le compte de vingt-personnes croisées ou doublées. Difficile de garder la distanciation physique de rigueur. Je fais néanmoins mon possible en avertissant les personnes du plus loin possible que je peux et de m’en écarter le plus possible.
Je décide donc de mixer grands chemins et sentiers en commencant par la grimpette jusqu’à la Brokeback. La sensation est bonne mais je le sens quand même dans cuisses. Quelle plaisir de parvenir au sommet ! Voila le fameux sentier. Je vois que le chemin n’a pas été déserté durant les deux derniers mois. Je ne piquerai pas ici un nouveau coup de gueule, comme j’ai déjà pu le faire sur les réseaux sociaux, contre ces irresponsables ne respectant pas la vie des autres… Ma progression est arrêtée nette par un chablis, pas le vin de bourgogne mais l’arbre couché au sol. Celui est énorme, je dois le contourner à travers les buissons. Heureusement pas de ronces… Je continue sur la trace de la RPS 2019. C’est du pur bonheur. Après la cuvette je repère des traces de roues. Me disant que des bûcherons ont dus travailler je suis ces traces. Celle-ci s’arrêtent au niveau d’une bauge. Bizarre ! Un coup d’oeil me fait comprendre rapidement la situation : un énorme bidon plein de grains de maïs est positionné là. J’espère que les cousins ont complété leur attestion de sortie dérogatoire pour aller acheter le maïs… Pas évident avec des sabots ! De plus alors que l’accès au massifs forestiers était interdit, était-il possible d’en sortir pour aller faire ses courses ?
Je reconnais le coin et sens que le prochain virage va me mettre au pied du mur, au sens propre de l’expression. Bingo ! Je grimpe à pieds. Je file ensuite vers la source Saint-Roger. Il y a pas mal de monde qui se promène. Je garde mes distances. Je ne sais trop comment continuer ma sortiecar les jambes comment à être lourdes. Je grimpe jusqu’au parking avant de monter par la route rejoindre les trous d’obus. C’est fun mais une nouvelle fois ma progression est stoppée par un arbre. Nouveau jardinage…
Après avoir gagner les hauteurs de la forêt d’Elan je me dirige vers les hauteurs de Balaives. Je descend vers le village par un chemin où la végétation à pris soin de ne pousser qu’aux abords. Les chemins sont vraiments très agréables à rouler. Pas gras ni sec, c’est l’idéal. Cette fois il est temps de rentrer car cela fait plus de deux heures que je roule et pour une reprise c’est largement suffisant ! Une dernière montée pour rejoindre Etrepigny puis Boutancourt par le bois Mineur. Final en voie verte ré-ouverte aux promeneurs.
Pour une reprise ce fût une belle sortie malheureusement un peu trop habillé malgre les douze degrès.