Bien au chaud dans mon véhicule terrestre à moteur, je double aux Ayvelles le courageux Yann emmitouflé jusqu’au museau sur son bike. Bien évidemment, j’arrive à Flize avant lui. Il me laissera juste le temps d’enfiler mes 3 couches avant de pointer son pneu avant à la salle multiactivité. Nous saluons les VTTistes de PSA qui vont nous sortir des sentiers battus à l’occasion du Téléthon. Arrivent plusieurs représentants de l’UNCN. Chacun y va de sa générosité en déposant un billet dans la corbeille.
Nous sommes une vingtaine à nous élancer vers le chemin noir avec un 0° pointé au thermomètre. A peine 200 mètres de parcourus que le jeu du « kiss tire » envoie un biker au sol tester la rugosité du macadam. Tel un Micha se testant à la marche du quadrupède il se relève sans dommage pour son code barre. A la sortie du chemin de l’étang d’Alger nous tournons à gauche. Réflexion faite, nous faisons demi-tour préférant gravir le chemin du terme pour récompenser les retardataires. Dès les 1ers mètres la boue offre que peu d’adhérence. Je profite de l’accroche de mon beaver pour remonter en tête. Malgré ma volonté chauffée à l’huile de friture je ne viens pas à bout du passage rocheux. L’obstacle passé je remonte en selle. Avant de retrouver de la motricité il me faut un 10/10 à Danse avec les stars voire Vidéogag tant ma reprise ressemble à un tango endiablé. Je ne comprends toujours pas comment je suis parvenu à éviter la position du têtard. La suite faisant déjà mal aux jambes par temps sec semble deux fois plus longue. Arrivé au sommet je retrouve Yann. J’ouvre tous mes zips malgré les 1°. J’ai l’impression de me trouver en Guyanne habillé comme pour un séjour en Alaska. Les 10 minutes de regroupement permettront de redescendre la température tout en bavardant agréablement.
La descente vers Elan favorise la récupération pour chacun avant de rejoindre la source Saint-Roger que nous longeons par la gauche. Le groupe s’étire à nouveau. En attendant les derniers au niveau du « Seb trou d’obus hop hop hop », un cours d’ornithologie nous est proposé. Un grosbec casse-noyaux n’a pas survécu aux premiers froids. Il s’agit d’un oiseau à gros bec fort comique, à la silhouette rondouillarde, à la queue courte et au gros cou (je vous déconseille de tenter de répéter cette phrase en boucle à grande vitesse !). Devant reprendre notre chemin nous ne saurons pas si le grosbec casse-noyaux est le cousin germain à plumes de l’écureuil spermophile.
Un peu plus loin, nous prenons la direction d’Hannogne par la bosse, la piste forestière puis le single. La route départementale traversée le chemin est gras. La boue colle aux bikes. Au lieu de tourner à gauche le traceur nous emmène « tout droit » pour redescendre sur Dom afin de rejoindre le bord de Meuse. La descente est rapide et le froid pénétrant. Dans le village Yann et moi commençons à nous tirer la bourre. Un changement de direction ne nous permet pas d’aller jusqu’au bout de nos efforts. Le chemin de halage pour rejoindre le pont de Nouvion se fait quasi à pied au regard du nombre de branchages fraîchement coupés et restés au sol. De l’autre côté du pont des pavés ont laissé place au labour et le tout mou est un régal.
De retour à la salle multiactivité nous jouons du jet d’eau pour nettoyer les bikes. Une bonne virée conviviale avec de jolies bosses et une bonne cagnotte pour la bonne cause.