Après une rando à Renwez avec Stéphane et Yannick menée tambour battant, je proposais aux raidars de m’accompagner sur la désormais traditionnelle randonnée de Maubert-Fontaine. Bien sûr cette randonnée ne fait pas partie des références en la matière mais le parcours est plutôt sympa alliant grands chemins et sentiers sinueux. Le post sur notre forum me confirme la présence à mes cotès de Catherine, Anouchka, Florian, PTR, Stéphane et Thierry. ChocoBob et Cyril décident de partir à l’aube. Enfin l’aube pour les organisateurs de cette randonnée qui ont passé la nuit à boire…
A 8h30 nous sommes prêts à en découdre. Les consignes des organisateurs sont claires : vous suivez les flèches blanches, vous passez près du cimetière, puis près de l’étang après vous aures des flèches rouges ou orange. On suit les instructions et… nous voila déjà perdus au niveau de l’étang. Demi-tour et nous retrouvons une flèche, ou plutôt un morceau de plastique sur un piquet. Nous grimpons sur un grand chemin. Je suis le randonneur devant nous. Il tire tout droit. Je fais de même. Les autres hurlent dans mon dos. En fait il fallait tourner à gauche ! Nouveau demi-tour et nous avons à peine parcourru trois kilomètres. Après être passé près d’une cabane de chasse nous empruntons un large chemin. Le parcours devient un peu plus ludique : sentier, descente, marais, grosse bosse. Retour sur un grand chemin qui débouche sur une route : orange à droite, rouge à gauche ! Les filles et Florian disent qu’il faut suivre les flèches rouges, PTR et Thierry les oranges. Pour ma part je n’ai rien écouté des consignes. On discute. Election du parcours de la journée et on part à gauche sur le parcours rouge. Un peu plus d’un kilomètre plus tard nous retrouvons des flèches orange. Comme on est parti sur le grand parcours on se dit qu’on a raté une boucle et qu’on a suivi la mauvaise couleur. Devinez quoi ? On fait demi-tour et on reprend, le bon chemin… En fait, la boucle fait un peu plus de deux kilomètres dont près d’un de bitume. Ca roule pas mal partageant les kilomètres entre sentiers et chemins. Est-ce un bon ou un mauvais présage ? Nous ne tardons pas à avoir la réponse : Nous nous trouvons face à un panneau « Maubert-Fontaine ». Nous avons couvert un peu moins de vingt kilomètres. Nous spéculons : peut-être le départ est aussi le ravito et on part ensuite sur une autre boucle. Nous allons voir les organisateurs la réponse est claire : » On nous a enlevé des flèches et vous avez raté moitié du parcours ! « . Nouvelle discussion animée, nous décidons de partir pour faire la boucle manquante puis de rentrer par la route…
Nouveau départ, cette fois en connaissant le début nous ne faisons aucun demi-tour. Effectivement sans flèches nous ne pouvions pas trouver ce petit chemin au milieu des hautes herbes. Nous roulons quelques vététistes qui comme nous ont eu le droit à un tour gratos. Alors que je coince en haut d’une bosse, PTR collé à ma roue est obligé de faire une manoeuvre violente qui provoque la rupture d’un maillon. Vu l’état de la chaine et de la cassette le maillon comme ses camarades n’en avait plus pour longtemps de toute façon… Alors que nous bricolons la chaine nous nous rendons compte que nos compteurs marques trois dizaines depuis longtemps. Affamés et assoiffés nous espérons un ravitaillement depuis un long moment. Thierry et moi nous tirons la bourre sur un petit sentier sympa. Je débouche sur une clairière où je vois deux jeunes essayant de faire entrer une table, un banc et un chapiteau dans une 206… Je percute que c’est notre ravito qui se fait la malle. Je demande ouvertement si ils se foutent de nos gueules. Nous venons de faire trente-six kilomètres et nous n’avons rien mangé depuis le départ. Nos gourdes sont elles vides depuis près d’une heure. De mauvaise grâce ils rouvrent boutique ! Clin d’oeil du destin nous sommes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Nous demandons comment rentrer par la route, on nous indique qu’en suivant le balisage nous allons traverser la route qui mène à Maubert, il nous suffira de prendre à gauche sur celle-ci.
Nous optempérons ! Nous trouvons la route en question. Le bitume me lasse vite. Nous croisons une flèche qui telles les sirènes d’Ulysse m’appellent. Nous ne sommes plus très loin de notre but, je décide de lâcher mes camarades pour prendre les sentiers. Et quel sentier. Ca tournoie en bordure de rivière dans un bois de sapin. Ca veut dire virages, racines, bourbiers. Que du bonheur ! Au bout de quelques kilomètres je tombe sur un ravitaillement. Un des bénévoles dort sur la table. Le temps de boire un verre de Coca et je reprend mon chemin. Je me décide à suivre les flèches bleues du parcours pédestre. Je retrouve des passages du début de la randonnée : sentier, descente , grosse bosse, marais. Si j’étais passé prudement la première fois je tente la traversée à bloque dans le marais. Mauvaise pioche et bain de pieds dans la tourbière ! Je finis le parcours en sentant la vase.
Je retrouve mes compères attablés devant une bière locale. Je partage un verre avec eux avant de reprendre la route. J’ai l’habitude de dire à la fin de mes récits que les absents ont eu tord, mais cette fois les absents ont bien fait de rester au lit. Dommage car le parcours était vraiment varié mais l’organisation n’a vraiment pas été à la hauteur. La moralité de cette journée pourrait être : « Si tu veux organiser une randonnée, évite d’être bourré ! »
Même topo pour Cyril et moi. On nous a rétorqué qu’un participant au 1er ravito àvait trouvé le parcours très bien flèché ; l’ironie ne semble pas avoir été entendue par l’organisation.