Je retrouve un couple mi-ardennais mi-marnais au complexe sportif de Bellefontaine qui avec l’accent wallon se transforme en Belfontinne-e-Gåme. Mais de quel couple s’agit-il ? Serait-ce celui provenant du comté de Hugues-Etienne de Romance, comte d’Auteuil et seigneur de Mesmont , qui acquiert de Léon de Maugras la seigneurie d’Acy, et qu’en 1752, Louis XV, par lettres patentes érige cette terre en marquisat en hommage et marque d’estime à la famille de Romance fidèlement attachée au roi : « Communions et allongeons ledit nom d’Acy en celui de Romance » ? Pour ceux que récit historique laisserait coi j’en propose une version courte ; En gros, c’est une Romance qui accole Acy ou une histoire d’amour à ne pas dormir debout. Bravo aux lecteurs qui ont imaginé Monsieur le comte gesticulant à dos d’écureuil. Toutefois, si la partie est encourageante elle n’en est point gagnée pour autant car le couple rejoint en terre belge était de sexe opposé. En effet, il s’agissait de Catherine et Thierry (comme Bellefontaine l’indiquait !) et non d’un mâle juvénile testostéroné et de son dévoué destrier spermophile. Ca y est j’entends des « explique pourquoi Bellefontaine l’indiquait ! » Minute papillon voici l’explication. Ce village se situe à l’emplacement exact de l’ancienne chaussée romaine reliant Reims à Trèves, dite « chaussée Brunehaut ». Bel indice pour pointer nos rémois le jour et ardennais la nuit.
Après cette introduction historique il va bien falloir que je me géolocalise sur le CR de la rando. Je disais donc que je retrouvais un couple mi-ardennais mi-marnais au complexe sportif de Bellefontaine qui avec l’accent wallon se transforme en Belfontinne-e-Gåme. Mais de quel couple s’agissait-il ? Bon cette fois vous le savez !
Après avoir déposé les flyers de la RPS 2018 et s’être acquittés de nos 4€ nous grimpons sur nos selles emmitouflés jusqu’aux poils du nez. En effet, le fond de l’air est frais laiho laiho et nous sous nos pantalons nous portons des caleçons longs c’est ceux de nos tontons qui ont des poils aux … pattes (ben vi on fait du VTT) laiho laiho. Le meilleur moyen de se réchauffer étant de s’activer nous appuyons sur nos pédales comme des malades d’autant plus que les chemins sont roulants. L’organisation a dû supprimer certaines parties plus VTTistiques à cause d’inondations ou de parties impraticables suite aux intempéries de la semaine. Les sentiers larges se succèdent. L’apparition du soleil et les paysages les rendent agréables. Nous en profitons pour discuter de nos programmes 2018 respectifs de sportifs du dimanche. Lors de la séparation des petits et du grand parcours nous entrons dans les bois. Le profil est beaucoup plus montant. Je me fais avoir comme un jeune couillon en envoyant dans une montée à 5%. J’avais oublié que nos amis belges avaient le secret pour trouver des montées interminables. Je termine au ralenti alors que Thierry me passe frais comme un goujon frétillant du groin (oui les poissons ont un groin ça vient de pousser !). Catherine tout en maîtrise dans son effort nous rejoint au sommet. Nous repartons avec un Thierry à l’attaque. Les chemins se suivent parfois secs et parfois un peu plus boueux. Nous roulons avec plaisir. La fin se termine par des singles et certains passages ludiques.
Après avoir enfilé nos tenues de civil, nous nous dirigeons vers la buvette. La queue est impressionnante. N’ayant pas avancé d’un pouce en plusieurs minutes nous décidons de rentrer le gosier sec mais après avoir salué Michel, local et organisateur. Nous reprenons ainsi la direction du pays de Charlemagne ravis de ce parcours foncier.