Ne pas relever la tête, ne surtout pas relever la tête. Voici ma première réaction à la question de Choco bob « c’est kiki est-ce ki donc qui fait le CR ? ». Le nez plongé dans ma ‘Super des Fagnes Griottes’ et la bouche remplie d’un succulent pain saucisse j’écoute les excuses bidons de mes comparses.
- Florian n’a appris le français que la semaine dernière et a peur d’être un peu juste en vocabulaire.
- Reynald se concentre déjà pour le CR de la sortie d’Oignies qui a lieu dans 2 semaines (CR déjà finalisé à 70%).
- Grégory (copain de Reynald) habite trop loin pour se souvenir des lieux et des détails.
- Choco découvre les joies d’être proprio et les taches afférentes à cette condition.
- Moi j’ai oublié de prendre des notes pendant la rando ; Mon excuse n’étant pas jugée recevable par le jury, je me dévoue à cette tache ardue.
Une fois n’est pas coutume on va commencer par la fin. Après une randonnée déjà menée tambour battant (14.8km/h de moyenne), Grégory déclenche les hostilités pour définir le « grand vainqueur » sur la ligne d’arrivée (ligne inexistante mais on n’est pas à un détail près). La route descend et nous pensons tous (presque tous) que l’arrivée sera donnée au bout du chemin. Je bloque les suspensions du vélo, je rattrape Reynald et reprends l’avantage après avoir tiré du braquet en danseuse. Les cardios sont au taquet et les cuisses commencent à brûler mais tel des gamins, personne ne veut lâcher. Je coupe mon effort en voyant une montée devant moi, Grégory et Reynald me rejoignent, on se regarde et on peut lire notre désarroi dans les yeux. On a vraiment fait les cons en lâchant les chevaux si tôt. Qu’à cela ne tienne, nous continuons à nous tirer la bourre dans la descente suivante. Nous entrons dans Couvin, Reynald tente une manœuvre audacieuse pour larguer tout le monde en coupant la route juste devant une voiture, Grégory et moi nous arrivons à passer de justesse sous les félicitations du conducteur (sinon pourquoi klaxonnerait-il ?). Choco Fox (dit le renard) plus prudent et attendant son heure depuis 3km traverse la route après le passage de celle-ci. Reynald remet un coup de pression sur le plat longeant la Semoy et malgré mes efforts, je n’arrive pas à recoller. C’est qu’il a encore du cuissot notre géant vert après 60km. A la faveur de notre arrivée en ville un regroupement s’opère.
Arrive le tournant de cette chevauché. Angle droit, gravillon, coup de cul magistral, bref tous les éléments obligeant à ne pas se louper si on veut être bien placé à l’arrivée. J’arrive premier dans le virage. Surpris par le coup de cul et m’étant planté dans mon choix de vitesse, je décide de passer en force en danseuse. Etonnement ça passe plutôt bien, ayant tout donné, je suis sur d’avoir fait l’écart avec mes poursuivants. Choco a réussi à se placer en deuxième position en faisant l’intérieur à Reynald. Après cet effort, je sens que je vais le payer cash. J’entends Choco qui me rattrape dans la longue montée suivante. Celui-ci me double lors d’un élargissement du chemin. Je joue sur la durée et m’accroche en espérant un coup de mou de mon comparse. Après avoir fait le trou, Choco commence à réduire sa vitesse et l’écart diminue mais je suis archi-cramé. Reynald et Grégory ne sont pas loin mais ils auront du mal à nous rattraper. Dernier virage, je n’arriverais pas à rattraper Choco Fox. Il est malin, connaissant déjà le parcours il avait programmé son attaque depuis quelques kilomètres et savait que le petit bout de montée serait pour lui après nos déconnades sur le plat. Nous nous étalons dans l’herbe la respiration haletante en ayant tous, donné le max pour remporter ce titre au combien éphémère de meilleur finisher du weekend. Go > bière locale et pain saucisse pour récupérer de cette super rando.
Pour ce premier weekend normal depuis des lustres (week-end de 2 jours), nous avons jeté notre dévolu sur le 60km de la rando des Pansarts à Couvin. Mon blabla-car préféré (Choco Fox) est passé me prendre à la maison. Nous retrouvons sur place le duo Reynald / Grégory et Florian qui a tenté la photo finish bien trop tôt pour espérer gagner un titre (merci le radar fixe placé sur la zone de travaux avant Rocroi). On se dit que 45€ pour une photo de Florian et de son vélo ça reste bien plus cher que les photos du Roc d’Ardennes…
Equipement, inscriptions, popots, nous voilà pêts pour le départ. Les premiers km sont toujours sympas vu que l’on part du haut de Couvin. 2km et une descente, on a déjà perdu Florian et Choco Fox. L’un est à la recherche de son bidon et l’autre a tenté un élagage à l’aide de son dérailleur arrière. Je débâche en les attendant car je sais que l’on va rapidement rencontrer la première montée qui va nous piquer les cuisses. Et c’est parti pour la première longue montée. Nous passons notre temps à nous faire doubler par des vélos Nucléaires sur ce sentier escarpé. D’habitude je n’ai rien à redire sur les vélos électriques car chacun a le droit de se faire plaisir mais sur cette rando la proportion de VAE et musculaire doit approcher les 50/50 et ça devient vite pénible de se faire déposer en permanence. Nouveau regroupement en haut, nous avons tous le même rythme (Choco n’étant pas encore à température). Nous formons une bonne troupe homogène, Florian réalisant son premier 60km préfère se préserver mais il ne sera jamais bien loin de nous. Les singles sont très agréables mais la pluie de la veille rend certaine descente périlleuse. Nous descendons un lit de rivière bien chargé de cailloux et de boue histoire de nous rappeler que dans VTT il y a tous terrains. Nous abordons la longue montée où j’avais cassé mon dérailleur il y a 2 ans (dérailleur appartenant à PTR vu que c’était son vélo – encore merci pour le dépannage ;-). Nous doublons quelques randonneurs et surtout nous nous faisons doubler par les multiples VAE.
Avant d’arriver au 1er ravito nous abordons un faut plat montant. Choco me double en me prévenant de la longueur de celui-ci et me dit qu’il va y aller doucement pour gérer son effort. 5 secondes après il m’a déjà mis 5 mètres. Je n’ai pas du bien comprendre ses explications. Il s’en suit une course poursuite jusqu’au ravito. Nous avons lâché Reynald et Grégory et arrivons roue dans roue à la première sustentation. Une petite bière permettra de se remettre des efforts fournis avant d’attaquer la deuxième partie du tracé. Celui-ci est toujours très agréable. Différentes options sont proposées suivant le niveau de difficulté (hard / soft) et étant masochiste dans l’âme nous choisissons toujours l’option hard. Une montée impossible se présente à nous, je prends de l’élan pour la monter malgré les piétons plantés au milieu de celle-ci. A la moitié de celle-ci mes cuisses déclarent forfait. Seul les VAE arrivent à monter sans poser pied à terre. En mon fort intérieur je suis persuadé que Choco Fox va être le seul à ne pas baisser les bras et tenter cette montée. J’entends derrière moi des encouragements et à ce moment là je sais déjà qui je vais voir sur le vélo. Choco me passe en faisant le bruit d’une vieille chaudière asmatique mais il parvient sous des encouragements digne du tour de France à parvenir jusqu’en haut de cette montée. La foule alors en liesse lui permet de trouver l’énergie nécessaire pour finir par une roue arrière sur plus de 50 mètres (ok, je m’emballe peut-être un peu mais j’en ai encore la chère de poule).
Nous arrivons au deuxième ravito à mi parcours (33km), deuxième bière pour Reynald et Grégory. Je préfère faire l’impasse car un GO nous prévient qu’il doit y avoir 600m de D+ pour les 18km de la boucle du 60km. Nous décidons de repartir car il n’y a plus de saucisses sur le BBQ. La blague du GO n’aura pas fait long feu car rapidement nous nous rendons compte que pour faire 600 de D+ avec les chemins empruntés ce sera difficile. Nous avançons et la « platitude » du terrain + la moyenne soutenue nous réconforte sur la facilité de cette boucle. Nous revenons donc au deuxième ravito après avoir eu juste 250 de D+. Pour la fin de cette rando je vous renvoie au début de ce CR pas comme les autres. C’est à la boucle du CR d’être bouclée.
Si vous avez trouvé la Semoy à Couvin il va falloir rapidement arrêter la bière à base de champignons hallucinogènes….
mis à part la rivière (l’eau noire) très bon cr
on ne s’est pas vu mais merci d’être venus
sa majesté Philippe 1°
De rentrer des Pansards sans avoir salué l’abeille majestueuse nous a obligé à prendre du Prozac tant la déception fut grande
belle histoire arnaud bravo
Vraiment un super CR ! Félicitations ! Et encore merci de m’avoir accompagné et soutenu pour ce premier 1000D+. C’était vraiment une superbe randonnée !!!! 🙂
On va pas se mentir j’ai mis le nom de la rivière au hasard. J’avais une chance sur deux
J’ai oublié de vérifier avant la publication