Comme Ron Kovic, notre président est né un quatre juillet. Il avait à l’occasion de son anniversaire, convié les raidars à une sortie en terres fliziennes. Seuls quelques revenants avaient répondu à l’appel, peut-être du fait que le dix-huit juin soit passé depuis quelques jours déjà. C’est donc en compagnie de Samy, Reynald et ChocoBob que le boss prenait la direction de Poix-Terron, pour une boucle qu’il qualifiait de roulante au départ de la SMA. Ce qui convenait à tout le monde.
En effet les premiers kilomètres s’avéraient facile, n’empruntant même pas le sentier mineur derrière l’IME pour rejoindre Etrepigny. Parvenu au centre du village, il fallait bien élever un peu le niveau. C’est donc vaillamment que nos radars commencèrent l’ascension vers le calvaire de la route Balaives – Saint-Marceau. A la surprise générale c’est Monsieur Bob qui caracolait en tête de la petite troupe. Sur ces premiers kilomètres, rien de particulier ne vint entraver la progression des valeureux randonneurs qui prirent le temps d’apprécier le caractère typique du village de Villers-sur-le-Mont. Les choses se compliquèrent dans la descente vers Poix-Terron. ChocoBob sautant d’orniere en ornière tel un cabri paraplégique. Heureusement il parvint intégralement en bas de cette première descente, comme le reste de ses camarades.
La suite du parcours qui les menait à Guignicourt fût plus une promenade touristique qu’une grosse partie de manivelles, les radars tentant même de remettre des brebis égarées dans le droit chemin (ou plus justement de faire rentrer deux moutons dans la pâture). Il est à noter que de gros progrès restent à faire pour reconvertir les raidars en bergers, les deux bestioles finissant au milieu d’un champs de maïs. Le guide suprême décida que pour commémorer sa naissance, l’ascension vers Mondigny se ferait par la face nord. Comment est-il possible qu’autant d’idées tordues puissent geler dans un aussi petit cerveaux ? Ça grimpe fort, très fort, longtemps, très longtemps. Bref avec la pluie qui se met à tomber rendant le sol gras et les cailloux glissants, c’était une belle galère. Pour ceux voulant profiter de ce joli chemin il s’agit de parcours balise des Crêtes Pre-Ardennaises N°3. Alors que le président hésitait à prendre le chemin au milieu des champs qui avec la pluie devait plus ressembler à Hallstatt qu’à Agrabat, Samy proposait de prendre un chemin posé la par Maradona. Fiers de leur devise, les raidars s’enfonçaient dans la vierge végétation. Plus ils avançaient, plus la végétation se faisait épaisse et impénétrable. Pour agrémenter la sortie Raijin décida d’entrer en action et de d’ouvrir les vannes des cieux. Alors que les pauvres petits êtres tentaient de se frayer un chemin à travers la nature déchainée, ils se s’aperçurent que depuis quelques temps déjà ils longeaient un beau chemin. Malheureusement un grillage les séparait de la terre promise. Quand la trace empruntée s’est arrêtée nette, les raidars se retrouvèrent transportés dans le deuxième album du regretté Balavoine. Heureusement l’aventure se termina mieux pour eux que pour Simon. Rapidement ils retrouvèrent une route. Deux options se présentèrent alors à eux, retourner à Guignicourt et rentrer au plus court ou continuer malgré les éléments déchainés. La pluie semblant se calmer un peu, ils décidèrent de rejoindre la trace initiale. Un petit bout de route, agrémenté de la fameuse côte de Champigneul, classée deux bières dans la cotation des raidars, les ramenèrent sur le chemin d’Evigny. Descendant le sentier transformé en ruisseau, il durent gravir quelques chablis couchés par les tempêtes des dernières semaines. Reynald y laissa une cheville et Choco une partie de son amour propre… Après une partie de cyclo-curling, les aventuriers empruntèrent une route et un nouvel orage par la même occasion. C’est avec plaisir qu’ils retrouvèrent l’abris de la frondaison de la forêt de La Francheville. La pluie avait un peu baissé d’intensité quand ils quittèrent le bois pour rejoindre le fort des Ayvelles. Aujourd’hui point de détour par les sentiers sinueux, juste rentrer le plus vite possible avant le prochain orage. C’est avec un grand soulagement que Mister Bob fut largué sur le trottoir de son domicile, tel un masque chirurgical par le beauf moyen. Les trois autres continuèrent vers Flize par un chemin si peu usité que Reynald et Samy se virent envahis d’un doute plus grand que celui de 60% des français envers Monsieur Macron (sondage Ifop pour « Le Journal du dimanche » du 13 juin 2021). Mais point d’erreur, et même si les herbes étaient si hautes que même Reynald fût chatouillé sous les bras, ils retrouvèrent le bord de Meuse qui leur permis de rejondre rapidement les boissons revigorantes que le Président avait mises au frais…
Malgré ce qu’on pourrait croire les photos illustrant ces quelques mots n’ont pas été faites par David Hamilton, ni par des raidars en état d’ébriété mais simplement sous une pluie diluvienne…
Hey beh je ne suis pas certain d’avoir déjà lu le récit d’un raidar au contact d’autant d’eau.
C’est parce qu’au mois de février il faisait trop froid… Si on avait osé on aurait eu de l’eau jusqu’au genou. Mais on a quand même pris de beaux orages sur le nez.