La dernière fois que nous avions roulé ensemble c’était une autre année. Mais les résolutions du jour de l’an font que nous sommes en nombre pour cette première de 2024. Comme l’an dernier Catherine, Christophe, Guitou, Théo et Thierry, sont là mais Alexis, Ayhan et Florian nous ont rejoints.
Nous partons donc en reconnaissance pour nos (vos) futures aventures en tenant compte du niveau de la Meuse qui a quitté son lit comme un raidar un dimanche matin. S’il faut tenir compte du fleuve, les affluents ne sont pas en reste…
Pour palier à ces aléas nous décidons donc de partir par les hauteurs d’Etrepigny. La montée passe vite tant nous passons notre temps à discuter. Sur les hauteurs nous évitons les sentiers au plus profond des bois les chasseurs ayant investi le secteur en ce dimanche. Comme nous ne savons pas si Dédé, Bèbert et Gérard sont en communion avec Dame Nature, dès que l’aurore darde ses rayons d’argent à travers les écharpes de brume et voulant éviter toute charge de galinette cendrée, nous restons sur de larges chemins Mais cela reste toutefois très agréable et pas trop gras. Ce qui nous attend et plus costaud avec la descente de la chapelle de Butz et la montée de la « côte à cailloux ». Ce ne serait pas drôle si nous ne devions pas traverser un ruisseau parti très loin de chez lui. Quelques litres de sueur plus loin nous retrouvons sur la route de Singly avant de rejoindre la forêt domaniale. Je prends la route d’Arnaud. Je jette un œil derrière les autres sont déjà loin. Il descend les vitesses plus rapidement que Cyril les Maredsous un soir de Téléthon. Je craque et me rends à l’évidence on n’a pas les mêmes cuisseaux. Regroupement et nous attaquons la forêt, enchainant chemins et sentiers divers et variés. La clairière de la source Saint-Roger a bien changée en quelques jours. Le bassin rond est sorti de sont lit. En presque vingt ans que je roule dans le coin je n’ai jamais vu ça. Je décide d’un retour sur les hauteurs pour finir par une belle descente. Nous remontons donc par le chemin quand se présente face à nous un touriste sans casque. Nous reconnaissons rapidement Roland qui nous avoue qu’il vient de se rendre compte qu’il a oublié de se couvrir la tête. Par contre une chose est sûr il n’a pas oublié de maintenir les autres extrémités au chaud : gants et couvre-chaussures chauffants. Nous n’allons pas vérifier s’il est équipé d’un string doté du même dispositif…
Roland se rallie à notre panache comme le disait si bien Agrippa d’Aubigné ( et qui avait permis à Henri IV quelques années plus tôt de se taper des poules le dimanche… Je sais que toutes les vérités historiques ne sont pas bonnes à dire mais j’ai décidé de dénoncer ! ) Nous rejoignons la Croix Seurin du nom d’une personne dont nous ne savons toujours pas qui elle était. Mais qui très certainement aimait jouer au morpion mais uniquement quand elle avait les croix… Nous enchainons par le sentier parallèle au chemin jaune pour rejoindre le fossé longeant la route de la Marlière. Je sens une hésitation pour Catherine à s’engager dans ce passage étroit. Mais à force de se répéter la devise des raidars tel le « Om Vignha Nashanaya Namah » ( mantra sanscrit à ne pas confondre avec l’Opel ou la raie) Finalement tout se passe bien. Alexis commence à fatigué et doit se battre contre les crampes et un vélo qui parfois n’en fait qu’à sa convenance. Nous abandonnons Roland retourné enfiler un casque (l’histoire ne dit pas s’il roule avec un casque chauffant l’hiver) et enchainons la fin du fossé. Ce qui nous fera, au final, plus de 2.5kms de monotrace. Une dernière descente et nous voici près des étangs d’Alger (eh oui on voyage au Raid) mais la crue des cours d’eau ne nous permet pas de rentrer par les chemin et nous devons donc emprunter la route sur quelques hectomètres.
Pendant que Thierry et Catherine passent par la case nettoyage, nous partageons une galette des rois liquide afin de bien terminer cette sortie et commencer de la même façon l’année qui débute.