Ce dimanche était prévu pour faire une sortie un peu plus technique que ces dernières semaines. Autre particularité nous accueillons un petit nouveau qui a envie de découvrir nos sorties même s’il connaît déjà la Randonnée au Pays des Sources. Nous sommes toujours très content d’accueillir des nouveaux même si nous apprehedons le fait qu’il porte le même prénom que Guitou.
L’évolutionde de la pandemie ayant permis d’augmenter legerement le nombre se participants (le nombre participants étant porté à dix depuis le 19 mai) Claude, Aurelien, Pascal, Arnaud, Guitou, Cyril et Christophe (eh oui comme Guitou) se joignent donc à moi pour une sortie annoncée comme ludique (SIC).
Nous demarrons par le chemin noir pour rejoindre la bosse de l’IME. Ça passe pour tout le monde malgré le terrain gras. Nous profitons de la montée vers le calvaire de Balaives afin de finir notre échauffement mais aussi et surtout de récupérer de notre premier effort violent. Parvenus sur le plateau, une fois n’est pas coutume, je propose d’emprunter la passage de Larchant. Grand bien m’en prend car nous croisons un garde de chasse, fusil à la main, qui nous fait la morale nous expliquant que nous n’avons rien à faire dans cette parcelle et que dès la semaine prochaine il dressera des procès-verbaux qui nous vaudront une amende de 135 euros. Nous reconnaissons que nous sommes en faute et coupons court à toute polémique. Christophe ne comprend pas que le garde nous ait reproché d’être sur ce chemin car nulle interdiction n’est affichée. Prenant ma casquette pédagogique je lui explique que selon la loi, le vtt est considéré comme un véhicule et contrairement au piéton nous ne pouvons circuler que sur des chemins de plus de 2.40m de large ou dûment autorisés. Je n’entrerai pas dans le débat sur ce qui est logique ou pas mais suis bien conscient que si nous devions respecter cette loi à la lettre nous aurions changé de sport depuis longtemps. Nous continuons par un chemin de randonnée balisé quand nous apercevons dans un sentier étroit un véhicule stationné au milieu des taillis. Il s’agit sans aucun doute de celui du garde. Là, je pète un cable ! Comment peut-on d’un côté se revendiquer défenseur de la nature et représentant de la loi et de l’autre côté se permettre de garer son 4×4 de gros c… (oui c’est gratuit mais je n’aime pas les soient disant écologistes, au sens éthymologique du terme et non pas politique : » Partisan de la défense de la nature, de la qualité de l’environnement » qui roulent en 4X4) en plein milieu des bois au mépris de tout respect de la nature et de toute réglementation. Je me pose la question de qui a l’impact le plus important sur la nature entre ce genre de soi-disant défenseur de la cause animale (régulateur comme ils disent) et végétale et le vététiste exterminateur de la biocénose sylvestre. Mais comme le diraient les Inconnus ce doit être un bon chasseur.
Afin de ne pas heurter le Shérif d’Evattingham, nous decidons donc d’emprunter les limites de la forêt domaniale pour descendre à la fontaine Ranvaux. La descente est technique et le final approximatif pour certains mais chacun arrive entier. Nous remontons sur le chemin rural, faisons un tour sur les larges chemins et gagnons la route entre Balaives et Butz par la descente de la Côte d’Enfer. Que du bonheur malgré une petite erreur d’aiguillage !
Mon intention est de descendre Grosse. Nous avons deux options : monter par la côte de la Coëtte impraticable après les exploitations forestières ou affronter les crocs de Fluffy. Après réflexion nous optons pour la ferme de Butz bien que j’ai déjà testé les dents acérées des dex molosses. J’espère qu’ils n’ont pas apprèciée mon mollet et qu’ils ne voudrons pas de rabe. Le propriétaire est présent et rappel le chien en liberté, le second étant à l’attache. Nous saluons poliment les chiens après une caresse au propriètaire (ou peut-être le contraire…) avant d’attaquer la côte à cailloux. C’est long et ca fait mal aux pattes. Mais c’est le prix à payer pour avoir le plaisir de descendre derrière.
Les grimaces font place aux sourires sur les visages. Nous enchaînons par le sentier des Blaireaux, doublons un groupe avec de très jeunes vététistes que nous saluons et félicitons pour leur dextérité dans ce passage. Nous remontons vers la Grosse Borne.
Une fois en haut Aurélien, qui doit rentrer tôt, nous quitte et rentre par la descente des termes. Pour notre part nous continuons sur le pourtour de la forêt domaniale empruntant le fossé qui la délimite. Une partie de ce passage est toute nouvelle. Je l’ai nettoyée durant la semaine. J’ai du aménager quelques déviations afin d’éviter des terriers de relous, en nombre dans ce secteur. Malgré le nombre nous ne parviendrons pas à bouger un arbre obstruant le chemin. Il va falloir donner de la chaine. Le passage est prometteur même s’il y a encore du travail pour gagner en ludicité.
Après quelques hectomètres sur la route nous retrouvons les sentiers. Alors que j’envisage une dernière boucle avec un bon dénivelé positif. Je me rend compte que nous allons être un peu juste pour rentrer pour l’apéro. Cyril propose d’emprunter la trace du XC avec ces bosses techniques. Ca tourne, ça monte raide, ça descend à pic. Bref c’est cool ! Après quelques va-et-vients dans le fossé, nous attaquons les grosses bosses. Sur la plus grande Guitou hésite, fait demi-tour afin de prendre de l’élan (Jeu de mots comme le disait le regretté Maitre Capello). C’est chaud mais ça passe. Il nous expliquera qu’il a voulu faire une figure. Cacal à moins de chance. Sa figure est plus compliqué et nettement moins aérienne. Il fini au sol dans un gros crac. Nous nous empressons de prendre des nouvelles de sa santé. Comme il va bien, nous faisons le bilan du vélo. Rien de bien grave, le bruit est venu du cintre qui a tourné. En quelques coups de clés tout rentre dans l’ordre. Je ne vous parlerai pas de la banane que Guitou transporte autour de sa taille tel le beauf moyen déambulant dans les allées de la foire de Sedan. Nous continuons sur la trace technique. Je reste avec Cacal peu à l’aise. Dans les épingles de la sapinière c’est Guitou qui glisse et va tâter du polytric (57 points au scrabble sur une case compte triple). Nous ne pouvons quitter la source Saint-Roger sans que Guitou fasse un coucou à ses amies les grenouilles mortes.
L’heure de l’apéro approchant à grands pas, nous décidons de rentrer tranquillement par la route (au grand plaisir de Claude qui m’annonce avoir sa dose). Mais soudain une idée, géniale pour certain, diabolique pour d’autres, me traverse l’esprit : il y a moyen d’aller chercher une descente sympa sans se taper une longue montée. Nous bifurquons donc vers Feuchère afin d’aller chercher la Brokeback à rebrousse poil. Arnaud est au bout de sa vie et il doit repartir à Charleville en vélo. Alors que nous espérions finir la sortie au sec, le ciel fait un hommage à Sacha Distel. Heureusement les arbres nous offrent un léger abris. Au bout de la patûre, au lieu de remonter vers le Soiru nous descendons vers les étangs. Dans la descente alors que je regarde ma trajectoire, je ne me rend pas compte que Cyril est posé dans un buisson pour faire des photos. Au moment où je le vois, je suis surpris et évite la chute de justesse, laissant juste un peu de mon honneur sur la selle. Pour les derniers kilomètres la pluie redouble ce qui nous incite à accélérer le rythme et de nous quitter rapidement sur le parking de la SMA.
Bien qu’en effectif réduit cette sortie fût elle aussi mémmorable.