Encore un week-end où nous ne pouvons nous éloigner à plus de dix kilomètres de notre domicile. Qu’à cela ne tienne nous avons la forêt d’Elan qui nous permet de jouer un peu…
Après deux semaines où nous avons emprunté des chemins roulants, j’avais décidé de faire dans le ludique. Y aurait-il un lien avec l’absence de Samy ? Seul un docteur de la tête pourrait répondre à cette question. Mais le principal problème de cette absence est de savoir avec qui Guitou allait pouvoir passer son temps à discuter…
Si les assidus Cyril, Elian, Guitou sont présents, c’est avec joie que nous voyons le retour de Seb. Sa présence est toujours signe de grands moments de équilibre – folie – rigolade – n’importe quoi – amitié (vous pouvez cocher plusieurs cases) surtout que le parcours prévu est tout à fait taillé pour lui.
Au moment de démarrer je propose deux options : un départ « échauffement » par le bord de la Meuse afin rejoindre la côte de la Garotterie en passant par Elaire, ou le coup de cul de l’IME. Alors que ça tergiverse entre les protagonistes, Seb se prononce pour l’option départ cool. Nous voici donc partis pour une bal(l)ade que n’aurait pas reniée Maurice Chevalier, Jean Gabin ou Michel Berger.
La montée des marches pour rejoindre la rue de la fontaine est la première occasion d’exercer nos talents de grimpeurs de talus. Nous continuons tranquillement jusqu’au pied de la première côte. Si jusqu’à là nous étions restés groupés, c’est en ordre dispersé que nous grimpons cette difficulté. Comme nous en avons pris l’habitude, Cyril caracole en tête. Je me dois à ce moment du récit vous faire prendre conscience de la perfidie de la langue française. Le verbe caracoler est usité de nos jours pour définir une personne en tête d’un défilé ou d’un classement ; ce qui sied tout à fait tout à fait à Cyril. Mais, si l’on se réfère à l’origine de mot, il siérait beaucoup plus de l’appliquer à Seb du fait que « caracoler » fût d’abord utilisé dans le monde équestre où, au début du XVIIe siècle, il s’applique aux cavaliers et à leur monture qui enchaînent des voltes et demi-voltes. Toutefois étymologiquement ce terme de caracole utilisé dans les milieux hippiques nous vient du nom espagnol « caracol » signifiant escargot. Peut-on en conclure que celui qui se trouve en tête est le plus lent ? Avant moi Jean de la Fontaine, dont le père était maître des eaux et forêts (Une maîtrise des eaux et forêts est une juridiction française d’exception chargée de surveiller et de contrôler les forêts royales à l’origine, puis toutes les forêts – en gros un cadre de l’ONF), n’avait-il pas parlé de la confrontation d’un agouti et d’un trionyx ?
Le temps de disserter sur la langue française nous voila rendus à l’entrée de la Larchant. Je laisse alors la préséance à mes camarades de chemins. Chacun s’en donne à cœur joie dans les lacets. A ce moment je pense que si Arthur R. était encore vivant il aurait exprimer son enthousiasme à nous voir virevolter entre les arbres de la façon suivante : « Quand les lacets s’enchaînent, le raidar se déchaîne ! » C’est vrai que ce passage est des plus ludiques. Cyril, tel un David Hamilton qui serait moins porté sur les jeunes filles que sur les gorets poilus, en profite pour faire quelques clichés immortalisant notamment ainsi nos descentes dans le gros trou.
Une fois la séance photos terminée, je reprends la tête et nous dirige cette fois vers le fossé délimitant la forêt domaniale et rejoignant la fontaine de Ronvaux. Seb et Cyril partent devant oubliant que leurs montures sont pourvues de freins. Seb mettra en application notre devise dans une version toute personnelle : » Je ne freine ni ne dévie » ; la complétant même par » Là, où les autres penseront qu’il est impossible de passer, je m’élancerai ! (surtout si ça descend abrupte) ».
Comme pu l’expérimenter le pauvre Sisyphe nous constatons de nouveau que quand les boulets sont descendus il faut les remonter. C’est donc ce que nous nous appliquons à faire. A la différence que pour nous les boulets se remontent eux-mêmes. Nous voici donc revenus sur de plus larges chemins. Nous croisons deux pixiens qui en même temps qu’ils font du VTT, s’amusent à faire du géocaching avec une gourde. En moins de temps qu’il en faut à une nonne pour réciter deux pater et trois avé, nous mettons la mains sur le Graal. Après avoir rendu la gourde à son propriétaire, nous leurs proposons de nous accompagner dans notre périple. Le programme leur fait peur et déclinent l’offre. Nous continuons donc vers Balaives en empruntant la côte d’Enfer. Le terrain est sec. Ce n’est que du plaisir ! A ce point de mon récit il me revient en tête que de nouveau nous avons eut le droit à un festival guitouesque au cours de cette sortie : dégonflage de pneu, mise en place d’une chambre à air, promenade de gourde vide et désaltération dans la source Saint-Roger. Bref, rien que du classique !
Après un petit bout de route nous voila de retour sur un chemin dont le profil nous oblige à nous investir une nouvelle fois pleinement. Sur le plateau Seb m’indique avoir vu pas mal de lianes qui pendaient. Je crains le pire ! Quelques mètres plus loin nous retrouvons Seb allongé sur le sol, une liane dans les mains et le vélo encastré dans un arbre. Eh oui n’est pas Saturnin Farandoul qui veut ! Après la souffrance voici un nouveau moment de plaisir : nous descendons la grosse. Dans ce sens l’expression est beaucoup moins équivoque… Une souche rappelle à Seb que parfois le chemin est semé de bûches (selon l’expression populaire bien connue). Nous revoila revenus au pied de la côte mais cette fois nous rejoignons le ruisseau de Bourbeuse par le sentier des blaireaux.
Nous remontons jusqu’à la grosse borne avant d’emprunter le chemin de Villers-le-Tilleul pour rejoindre le fossé de la limite de domaniale. Le chemin est plus facile mais la fatigue commence à se faire sentir surtout que je choisi pas l’option la plus facile pour rejoindre la source Saint-Roger. OK je me suis gourré ! Les montées font mal mais c’est tellement bon quand la pente s’inverse. Arrivés à la source Guitou peut enfin remplir sa gourde. Nous nous lançons le défi de la devise : » Grimper derrière la chapelle droit dans la pente. » Les trajectoire n’étant pas toujours rectilignes, certains s’y reprendront à deux fois. Nouvel aparté : s’y reprendre c’est déjà faire la chose deux fois alors s’y reprendre à deux fois ce serait faire cette chose trois fois ??? Sundar Pichai n’a su me donner la réponse.
La fin est proche, il nous reste « juste » à monter jusqu’à la Croix-Serin, de longer la route forestière par les sous bois pour rejoindre l’entrée de la Brokeback. A l’entrée de celle-ci Seb veut nous abandonner mais nous parvenons à le convaincre, sans trop de difficultés, que le chemin que nous allons prendre n’est pas plus difficile que celui qu’il veut emprunter pour le retour. Même si le faux-plat lui pompe le reste de son énergie, la fin du chemin en descente compense largement son effort. Dans la dernière partie nous doublons une jeune femme à pieds. Ses deux compagnons l’attendent en bas. Ils nous indiquent que c’est sa première sortie. Je ne suis pas sur que le choix de ce passage soit des plus judicieux pour une débutante.
Après un échange de devises paternelles entre Seb et Guitou, nous finissons notre périple par le tour de l’étang d’Alger et le chemin noir. Cyril s’élance pour tenter de reprendre son KOM mais les efforts consentis précédemment ne lui permettrons pas de faire mieux que 1’12 sur le secteur (ce qui représente tout de même le troisième temps avec une moyenne de 36.2km/h). Nous nous quittons sur le parking de la SMA en prévoyant un dimanche après-midi de récup en vue de nouvelles aventures aussi plaisantes la semaine prochaine.
Je ne peux que vous conseiller de regarder la vidéo de Cyril qui reflète parfaitement cette balade dominicale.
Entre les grenouilles et la liane qui (jamais ) devait tenir, on a encore passé un moment mémorable. Il. E manquait plus que Yann pour sauter dans la fontaine m’ouïr vérifier si ça passe …
Encore merci pour cette belle matinée
Sympathique
Amusant
Je
Tu sais s’qui dit le ludique? 🙂 mauvaise langue va! Ouais ça avait l’air sympa votre petite sortie. J’aurai probablement traîné un peu quand même… allez, des bisous (de loin)