Après un dimanche servi sur un plateau, nous avions programmé une nouvelle sortie en ce jour de la Saint-Teï (pour les bretons) ou de la Saint-Raoul (pour les pochtrons). PTR, Cacal, Christian et Joris s’étaient joints à moi pour découvrir la trace du Tiersan en version 2021. Sur le papier le parcours paraissait sympathique avec ces trente-quatre kilomètres pour huit-cents mètres de D+. Souvent je dis que la RPS taille grand et je ne plaisante pas… Mais vu la surcharge pondérale moyenne d’un raidar en sortie de confinement ça n’est pas plus mal…
C’est dans un petit matin frileux, (sept degrés au thermomètre en quittant la maison un sept juillet je pense qu’on dire que c’est frileux) que je récupère Christian à quelques encablures de mon home afin de rejoindre nos camarades de virée sur le parking de la SMA. Aucun n’est revêtu de son vieux pardessus râpé qui pourtant se porte l’hiver ou l’été selon ce bon Daniel. Même PTR est en manches courtes c’est dire que j’ai dû m’habiller trop avec mes manchettes et mon body… Comme nous ne sommes pas là pour coller le brin comme disent nos cousins ibériques nous commençons à suivre la trace que j’ai fait ingurgiter à mon GPS et qui a la lourde tâche de me la régurgiter au fur et à mesure de notre progression.
En deux coups de cuillère à pot, oui je dois vous l’avouer aujourd’hui je suis naît dans les années soixante, nous avons grimpé la côte de Dom et traversé Feuchères. Il faut dire qu’avec les deux VTTAE qui se tirent la bourre devant et Joris qui tourne les jambes plus vite que les aiguilles de ta montre quand tu regardes RoboGeisha film emblématique de Noburu Iguchi, PTR et moi n’avons pas trop le temps de discuter à la traîne derrière eux… Les manchettes remisées dans la poche arrière nous attaquons la BrokeBack Mountain. Comme toujours ce passage nous donne la banane. Afin de ne pas trop en dévoiler je narrerai simplement que nous parvenons à la source Saint-Roger en ayant quand même perdu Cacal ennuyé par une pédale. Comme je suis fort pour digressé et que j’ai vu, hier soir, pour la dixième fois le diable est une gentille petite fille je voulais juste placer cette phrase que j’adore : « Les arcs-en-ciel sont des drapeaux de la paix que Dieu déploie pour nous dire qu’il est gay. » Je sais que là je dépasse de très loin la digression mais cela me rend gai de penser que ce soit vrai…
Nous reprenons notre périple à travers la forêt flizienne, feu élanaise. Attention ! Ne pensez pas que la forêt autour de la source Saint-Roger ait brûlé mais simplement que la commune d’Elan administrativement n’existe plus suite à l’arrêté préfectoral du vingt-trois novembre deux-mille-dix-huit qui entérina le regroupement de Balaives-et-Butz, Boutancourt, Élan et Flize. Alain Decaux sort de ce corps ! Petit aparté pour les plus plus jeunes : ne pensez pas que c’est le mec qui colle des affiches dans les abribus mais je ne vais pas tout vous expliquer alors bouger vous le cul et regardez sur votre smartphone ça vous changera de regarder des vidéo de chat kawaï. D’ailleurs les chats, c’est vraiment des branleurs comme l’explicitait clairement cette publicité. Mais comme j’ai pas la vidéo je vous retranscris le dialogue de cette pub :
Votre chaton est plein de vie, et ça, Kwiskas l’a compris.
C’est pour ça que Kwiskas-Chaton est plein des bonnes choses qui sont bonnes pour votre chaton qui est plein de vie.
Ça a l’air dégueulasse comme ça à première vue, mais c’est plein de bonnes choses qu’on peut pas comprendre, nous, humains.
Mais si on leur demandait, aux chats, les chats, ils achèteraient Kwiskas.
Ils se lèveraient sur leurs p’tites pattes, ils se bougeraient le cul et ils iraient acheter du Kwiskas.
Au lieu de ça, les chats dépensent leur pognon au baby-foot et ‘y passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond
Les chats, c’est vraiment des branleurs !
[ C’était un communiqué du CCC, le Comité Contre les Chats ]
Dans le bois de Singly nous empruntons une grosse descente peu usitée mais les branches qui jonchent le sol et un arbre qui barre le chemin, nous empêchent de nous amuser pleinement. Une fois en bas nous prenons le temps de nous retourner pour admirer la pente. Vu d’ici elle est vraiment impressionnante ! Peu après la station de pompage du Bois Corréaux, alors que nous attaquons un sentier protégé par la canopée, PTR et Cacal manquent à l’appel. Nous rebroussons donc chemin et les retrouvons en train de tester le pédalage dans le vide. Le diagnostic est vite fait : roue libre HS. Connaissant un peu les roues Roval je propose à PTR de jeter un œil au problème. Démontage de roue, de cassette ; le verdict est clair : les ratchets ont perdus leur dents. Pas de dentiste, impossible de réparer au milieu des bois. Cacal a des colliers plastiques, Joris une pince coupante, moi un bon doigté (on me le dit souvent…) et voilà PTR reparti en fixies jusqu’à son véhicule. Pour notre part nous continuons notre voyage vers l’infini et au-delà. Nous traversons le village de Balaives et attaquons le chemin de la pointe. PTR pourquoi tu m’as laissé seul avec ces fous ??? Nous descendons vers Flamenville. Passage des racines puis de barbelés. Après avoir refermé la pature, je ne sais si c’est Voltaire ou Rousseau qui a voulu me faire tomber dans le ruisseau mais Pascal me sauve au dernier en me tentant la main pour méviter une chute en arrière où j’aurais pu me faire très mal. Un petit bout de route puis nous rentrons de nouveau dans le bois. Pour une fois c’est plat mais ça fini en bourbier… Nous entamons l’avant-dernière montée. Nous descendons le chemin de la ferme Eva avant de remonter vers le bois Marguerite. Joris me tient compagnie à l’arrière pendant que les deux assistés caracolent devant. Cette fois s’en est fini des montées : il reste cinq kilomètres et cent-trente mètres de dénivelé à descendre. Que du bonheur !
Ce fût encore une belle sortie et aucun de nous ne doute que ce parcours vous donnera beaucoup de plaisir l’an prochain. A moins que vous n’osiez vous lancer sur le quartanier voir le Sécopir avec ses soixante kilomètres et mille-huit-cent-cinquante mètres de D+…
Mais pour finir ce résumé je me pose une question : » On peut faire une sortie sans rien casser ? «
Joli CR Président……moi aussi je me demande si on arrivera à faire une sortie sans casse…..sans doute du à l’engagement croissant dans nos sorties…..merci à El Président et à Cacal de m’avoir sorti de ce mauvais pas et de m’avoir éviter dix kilomètres de marche……mes chevilles n’eurent pas apprèciées…pour sur !
T’inquiète je retrouve la facture d’achat canadienne et je me dédommager