Sécopir le 1er mai

En ce jour de la fête du travail et à l’approche de notre randonnée, Thierry avait proposé de nous mettre au boulot et de tester en grandeur nature notre parcours de soixante kilomètres. Peu de disponibilités ou d’envie de se faire mal dans les rangs des raidars. Toujours partant pour les défis je décide d’accompagner Catherine et Thierry. Stéphane 2 qui avait déjà testé le Quartanier avec moi il y a quelques semaines est de nouveau partant. Florian voulant se tester en vue de notre sortie sur les chemins de Saint-Jacques se joint au groupe. Vu la distance j’organise un petit ravitaillement afin de pouvoir recharger nos batteries.
Sur le parking nous échangeons quelques mots avec Bernard qui lui part sur le Quartanier.

Nous partons tranquillement car la journée va être longue. Thierry me parle de s’économiser dans la montée du sentier Mineur. Mais le défi est trop grand. Quand il me voit monter sur le vélo il prend ma roue et ne la lâche pas. Les autres sont plus raisonnables… Nous grimpons tranquillement vers les sommets. Nous rencontrons pas mal d’arbres couchés en travers de la descente vers Constantine. Quitte à perdre un peu de temps nous nettoyons le passage. Nous enchainons par la montée d’Eva. Elle pique toujours autant les pattes mais nous sommes récompensés par le sentier de la Larchant Spirit. Je prends la parole pour dire à mes compagnons de profiter car nous devrons définitivement fermer ce passage à l’issue de cette édition de la RPS. Nous en profitons… La partie suivante est roulante mais les paysages sont magnifiques pour peu que nous prenions le temps de lever le nez du cintre. C’est rare que nous sortions des bois mais les vues dégagées sont aussi parfois interessantes. Après la descente sur Flammenville et le passage par la ferme qui accueillera notre premier ravitaillement nous  passons avec un coup de stress prêt de deux molosses dont un est en liberté. Malgré les aboiements celui-ci ne nous approche pas. Je considère ce passage comme une transition dans notre parcours. Le kilomètre de route nous fait passer d’une première partie assez soft en pilotage au royaume des sentiers ludiques.

Catherine

La grosse donne le coup d’envoi. Nous enchaînons par le sentier des blaireaux, le passage du ruisseau, la sept poumon, la descente de la D233, la montée de la gross borne, le fossée du bois des planchettes avant de remonter vers les hauteurs d’Elan. Nous nous trouvons à l’entrée du passage le plus technique du parcours. Catherine et Florian décident de prendre le Chicken Way alors que nous partons sur le Raidar Way… Nous nous rejoignons pour finir la descente mais Thierry casse la vis du galet de son dérailleur. Aucun bricolage possible. Therry descend en roue libre jusqu’au ravitaillement. Nous nous y retrouvons. Kath est là avec tout ce qu’il faut pour reprendre des forces. Thierry pousse jusqu’à la ferme voir si quelqu’un peut lui passer un écrou et un boulon pour fixer le galet. Idée de génie ! Quelques minutes plus tard il nous rejoint avec un dérailleur flambant neuf ou presque… Nous lui laissons quelques secondes pour ingurgiter un peu de chocolat et une gaufre. Nous descendons jusqu’à la source et attaquons la boucle du 60. Une grosse montée pour rejoindre les sommets. Sur les hauteurs les sentiers sont peu dégagés. Nous debarrassons quelques branches mais il nous reste pas mal de boulot dans les jours à venir. Nous prenons la descente du fossé et pensons à la chute de Cacal quelques semaines avant. Nous lâchons les freins. Dans  le fossé la végétation a poussé. Je ne vois pas une branche cachée dans la verdure et chute lourdement. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, si ce n’est que mon cintre frappe violement le haut de ma cuisse. Je mets plusieurs minutes à récupérer. Mais ce n’est pas une chute qui arrête un raidar. Je remonte avec du mal sur mon vélo après que les camarades l’aient remis en état celui-ci ayant le cintre, les freins et la selle en vrac. Nous remontons vers la tournante et après une nouvelle montée retrouvons la source par une nouvelle descente.

Nous sommes en mode « bout de ma vie ». J’annonce à mes camarades qu’il ne reste que quatorze kilomètres et quatre montées (environ 370 m de D+). Après la dernière grosse montée nous enchainons pas le sentier de Brokeback Mountain. Malheureusement deux arbres nous freinent dans notre progression. Je montre un magnifique point de vue sur le cateau et l’église de Balaives à mes camarades. Des années que nous passons là et personne ne l’avait jamais vu… Encore une fois il est interessant de lever le nez. En traversant la route à proximité de l’abbatiale d’Elan nous apercevons la berline de la famille Guitou. Dernière grosse côte Stéphane est encore fringant j’essaie en vain de rester dans sa roue mais ne mets pas pieds à terre. Thierry, Catherine et Florian nous rejoignent. Nous descendons vers les étangs avant de nous diriger vers la dernière côte du parcours. Nous montons chacun à notre rythme et descendons ensemble vers la salle.

Nous sommes partis à cinq et avons fini à cinq malgré les coups de mou, les chutes et les casses matériel. Bref une vraie sortie entre raidars sur un parcours qui en comblera plus d’un lors de la Randonnée au Pays des Sources. A condition que vous ayez un minimum de condition physique…

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