Une impression un peu mitigée pour cette sortie du RAID. Un peu comme une partouze inversée… Si cette comparaison peut choquer vous allez rapidement comprendre. Quand vous vous rendez dans une soirée échangistes vous partez en couple pour vous retrouver au bout de quelques temps à vous ébattre en groupe. Aujourd’hui ce fût tout le contraire : nous partîmes en groupe et après quelques ébats nous nous retrouvâmes à deux ! Enfin trois mais mon analogie ne tient plus dans ce cas…
Pour finaliser les parcours de la RPS, j’avais prévu une sortie en forêt d’Elan. A la demande de Stéphane, je décide de mettre au programme le quartannier : soit quarante sept kilomètres pour environ mille-deux-cents mètres de dénivelé positif. Malgré la difficulté c’est une belle troupe qui s’élance de la salle multi-activités de FLIZE. Cacal, Cyril, Garance, Guitou, Nin-nin, Stéphane, Yann, et deux invités Fernando et Sébastien. C’est donc à quatre de moins que les salopards mais trois de plus que les nains de Blanche-Neige que nous nous élançons sur ce physique parcours que nous n’avons encore parcouru que sur le papier ou plutôt sur l’écran de nos PC. Le chemin noir est l’occasion de discuter tranquillement en tournant les jambes avant de nous attaquer au sentier mineur et son magnifique passage technico-physique. La troupe est en forme car peu pose le pied à terre. Après le sentier de la Basse Eva, nous attaquons la Larchant Spirit. La grande innovation de 2019 est une partie roulante permettant de garder des forces pour la fin du parcours, même si une montée demande un bel effort pour être grimpée. Nous dévallons vers Flamanville quand Yann envoie un saut et frôle le correctionnel quand une pédale déclipse…
Décidément les organisateurs ne sont plus à la hauteur de ce qu’il étaient : malgré que nous soyons à la ferme il n’y a pas de ravito ! Nous innnovons cette année avec la côte à cailloux que nous devrons sans doute rebaptiser car des tonnes de remblais ont lissé le chemin. Il reste néanmoins physique et certains commencent à tirer la langue. Les sourires reviennent quand nous rentrons de nouveau dans les bois pour aller chercher La Grosse. Au lieu de suivre les chemins nous décidons de partir dans le fossé. Nos mollets nous réclament un bon élagage des ronces afin de ne pas se vider totalement de leur sang. La Grosse redonne le sourire à certain et sans débourser un centime… Nous enchainons par le sentier des blaireaux puis la montée de la Grosse Borne. Nin-nin me dit qu’il ne va pas tarder à plier bagage, ses jambes étant moins enthousiastes que son cerveau. A ce moment personne ne parle mais je pense que Laurent n’est pas le seul à être « à point ». Je propose à la troupe de continuer jusqu’à la source Saint-Roger cette partie de parcours étant moins physique… Ce fut le cas car hormis une montée faite au train et un coup de cul où nous aurions préféré prendre le train, ça roule facile. Nous descendons enfin vers la source. J’ai une pensée pour Bernard qui deux jours avant a voulu faire un remake d’une fable de la fontaine. Malheureusement ses connaissances en dendrologie parcellaires ne lui permirent pas de juger avec justesse la différence de souplesse entre un chêne et un roseau. Bien placé pour le savoir, il put vérifier que l’apprentissage à un coup. « Jeu de mot ! » comme l’aurait dit feu Jacques Capelovici avant d’ajouter un écu dans le raidar.
Nous voilà donc à la source. Contrairement aux idées reçues la source n’est pas forcément le départ mais plutôt la fin en ce 25e jour du mois de germinal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du pigeon. Il ne manque plus que quelques légumes chantés par Dranem au début du siècle dernier pour que nos raidars perdent de leur superbe au fond d’une cocotte… Sous des excuses aussi diverses que fallacieuses, notre troupe s’étiole. Toujours est-il que nous ne sommes plus que trois, Sébastien, Stéphane et moi, à nous élancer pour les derniers hectomètres. » Là tu déconnes, il reste quand même près de seize kilomètres » me sussure une petite voix que je rejette bien vite n’aimant pas trop être pénétré… Je préfère me consacrer à la voie royale qui nous attend. J’annonce à Stéphane qu’il reste trois côtes. En fait il en reste cinq, mais je n’ai jamais été bon en calcul mental, étant plus enclin aux calculs rénaux. Nous gagnons à la force du mollet la Brokeback Mountain, même si on ne peut pas dire que nous l’ayons gagné car nous l’avons payé chèrement. La nouvelle option est un pur plaisir. Mes deux compères sont aux anges. En bon sadique, je profite de ce moment d’euphorie pour leur annoncer qu’il reste deux côtes. Cette fois je suis sûr de moi, dés qu’il s’agit de paires j’ai beaucoup plus de facilités… surtout quand elles sont belles comme celle qui nous attend. Stéphane mi-mort, enregistre bien ce qui se prépare (celui qui comprend cette blague mérite que je lui sert la main ou tout ce qu’il voudra en signe de mon admiration éternelle !). Finallement il me dira que c’était plus facile que prévu. Une belle descente technique et nous voilà à Boutancourt nous préparant à nous achever par la bosse de Dom-le-Mesnil. 800m de montée et 700m pour savourer l’ampleur du chemin parcourru.
Je me suis vraiment amusé sur ce parcours qui j’en suis sûr va en ravir plus d’un le 19 mai prochain mais vu le pourcentage d’abandon de ce matin les mollets vont chauffer… Comme certains chagrins me le feront sans doute remarquer le titre n’a aucun rapport avec le texte mais inconsciemment ne vaut-il pas mieux un titre et un texte débiles que d’attraper une maladie vénérienne ???
Comme habituellement un CR d’une précision diabolique et même si mon cerveau flirtait avec l’hypoxie il me semblait bien que le décompte du nombre des côtes était plutôt approximatif !?!?!? Mais heureusement la partie mi-vivante a pris le dessus sur la partie mi-morte