L’appel à candidatures avait été lancé par Cacal, dans le Bistro des raidars, à l’occasion des chemins de la trisomie 21 à Thin le Moutiers ce 23 mars.
Accord familial en poche, je me destinais à un départ en poney de Flize à 6h du matin pour un départ de rando à 8h avec Yannick qui avait répondu présent pour m’accompagner.
(La veille à 19h, contre temps pour Yannick qui se désiste…. je vais rouler tout seul donc…..)
(La même veille vers 22h, ce sont Hervé, Arnaud, Hervé et Aurelien qui me disent de les attendre pour un départ à 8h30…. je vais rouler avec des dingues à cuisses de feu ! Aïe !)
Ce samedi matin, donc, j’enfourche mon deux roues à 6h pour gagner Thin le Moutiers. Il fait encore nuit mais l’on devine le jour qui va se lever. Je décide tout de même de partir, frontale allumée, afin de me sentir plus en sécurité et de respecter les consignes du code pour les quelques passages routiers. Il fait frais. La température annoncée est : Ul pêle ! -2 ! On va suer sous le nez !
Mon gps me guide sur des sentiers gelés en surface. Ma frontale va s’avérer inutile après 27 minutes (j’ai regardé) et mes yeux, eux, commencent à s’ouvrir après 42….
J’enchaîne les chemins, quelques centaines de mètres de route puis d’autres chemins. Oh, un blaireau mort. Je ne vous parlerais pas des paysages puisqu’un brouillard s’est bien installé ce matin. Seuls quelques pics-verts se laissent entendre pour m’accompagner dans la brume.
Arrivé à Thin, les nombreux bénévoles s’activent à finir la mise en place, et un charmant pas jeune homme me dirige vers les inscriptions. Je m’acquitte du montant demandé et m’équipe de mon ecocup.
Il est 7h45, je vais devoir attendre jusque 8h30…. je me refroidi déjà….
Sébastien « les grosses cuisses » arrive et nous allons trinquer avec des cafés. Oh que cela fait du bien.
J’aperçois puis salue speedy gonz’Cacal qui disparaîtra rapidement sur son destrier nucléaire. Nous ne le reverrons plus.
Alors que le soleil brille (derrière le brouillard trop épais pour le voir) et que les chaleurs estivales se font sentir (il fait 2 degrés accompagné d’un petit vent). Arnaud se pointe. Tout est bien organisé aujourd’hui… Aurelien vient de le prévenir qu’il était devant chez lui pour l’amener …… (raté ! Il sera donc là dans 15 minutes….) Hervé ne s’est pas levé… (Il a prévenu son covoite Arnaud à 7h36..), il va falloir patienter encore quelques instants.
Tout le monde est enfin là. Claude aussi est avec nous et nous roulerons donc à 5 raidars.
Nous saluons nos diverses connaissances. Aurelien nous expose sa théorie sur les sites de rencontres. Il a rencontré untel sur le tinder du vélo, l’autre au speed dating de l’endive, bref, on comprend pourquoi il s’est fait tout beau en se parant de la tenue du Raid aujourd’hui. Sur un malentendu, il pourrait conclure.
Ainsi, c’est à 8h38 que nous nous élançons gaiement vers les chemins qui s’avèreront très bien fléchés d’un bout à l’autre de notre promenade du jour.
Dès les premiers coups de pédales, nous sortons du village par une montée. Notre Claude diesel nous signale un préchauffage habituellement long. Tout le monde devait être en mode « cool » pour cette rando, donc ce n’est pas sans inquiétude que je vois, bien devant, nos 3 alcoo…. euh…. nos 3 acolytes arracher les cailloux à coups de pédales énergiques. A suivre…
Nous gagnons les bois et prenons du plaisir rapidement par une descente puis une montée technique mais ludique. Le terrain est plutôt sec et agréable. Les bois coupent le vent ce qui rend la température plus acceptable. C’est tout en évitant les marcheurs (qui empruntent ce même début de parcours) que nous arrivons au premier ravito….. nous avons fait 5kms….. il n’y a pas de bière… nous nous faisons pointer par politesse avant de relancer nos montures sur le parcours fléché de blanc.
Le terrain est toujours sympathique. Tel un convoi exceptionnel (« exceptionnel » va de soit lorsque l’on parle d’un groupe du RAID, mais j’aime à le rappeler par prévention … Auto bises sur la main)
Le parcours 38 (le nôtre) et le 28 se séparent bientôt alors que nous dépassons notre nouveau raidar Bernard qui roule solo après une pause Vététistique de 3 semaines.
Pour notre groupe de 5, ça roule fort. Nous nous en faisons plusieurs fois la réflexion avec Claude et nous passons rapidement le deuxième ravitaillement (…toujours pas de bière…) positionné dans le bas de Sury . Nous avons parcouru 22 kms, nous sommes à un peu plus de 14,5 km/h de moyenne. Et qui dit Sury, dit antenne relais de Sury. Et qui dit antenne dit, baaaah tu la mets en haut de la bute l’antenne va ! (Pour nos amis et sympathisants extérieurs qui nous font l’honneur de lire nos CR, je précise que « va » en Ardennes pourrais être remplacé par « gros » en Picardie, par « wesh » en île de France ou, bien évidemment, par « ouwenculé » à Toulouse.)
Demande express de modération sur ce dernier terme !!!! Il est où le modérateur ????
Bon. Encore 24 kilomètres alors j’enchaîne.
Nous ne verrons pas de vrais singles mais les chemins sont bons. Notre convoi roule toujours bon train avec quelques échappées régulières du N’Hervé. Les échappées d’Arnaud, comme à son habitude, ne sont que des échappées de gros lorsqu’il profite des descentes pour faire croire qu’il a des jambes de feu….
Nous voici tombants dans un trou. (Ce sont les flèches qui nous ont guidé là). Forcément, lorsque l’on est dans un trou, notre première envie est souvent d’en sortir… (pour éviter toute Choco-vanne, nous parlons bien de trou style « cavité » « creux » « crevasse » « fosse » « d’où que t’es tombé dedans et que t’en veux sortir » créé par la nature et non pas par une côtelette d’Adam)
Ce trou est nommé Gruyères … jolie petite commune de 92 habitants dont le code postal est 08201. (De plus en plus culturel ce blog)
Donc nous tentons de nous échapper de cette excavation par le sentier fléché entre forêt et prairie. Ça grimpe sec. Les vttistes précédents ont un pied à terre un peu plus haut mais notre orgueil pousse les pédales afin de faire l’état de nos belles cuisses.
Je gravi cette difficulté avec envie lorsque mon capteur cardio m’indique 185. Je décide de ne pas cramer tout ce que j’ai a cet endroit et je pose le pied avec un soupçon de déception. Aurelien qui était à quelques mètres de mon arrière train garde le rythme. Le centre de gravité bien centré et rabaissé sur son Scott (un peu de pub passagère pour un appel aux sponsors éventuels…), il me passe et tente de dompter la vilaine montée. Mais la dite vilaine a eu raison de nous tous. Nous avons tous le pied à terre mais je sais, moi, que je viendrais lui botter le sentier une autre fois ! Non mais ! Je suis un raidar ou bien ?!
Nous retrouvons le 28kms et Bernard ainsi que les parcours pédestres et leurs beaux souliers de marche. Toujours avec le sourire, notre radar tient le cap ainsi que son sourire, et nous lui souhaitons une bonne continuation.
Après avoir croisé quelques non-chevreuils bovins et avoir profité d’une excellente descente terminant par une traversée de prairie, le dernier ravitaillement se dessine devant nous. Il y a de la bière mais les bénévoles ne veulent même pas nous en donner… snif…. je suis certain que nous sommes fichés. Des verres de coca, des morceaux de banane et de chocolat accompagneront divinement bien le sourire et la bonne humeur des bénévoles qui nous accueillent.
Plus que 4 kilomètres et quelques mètres de dénivelés vont nous occuper pour regagner Thin Le Moutiers et il y a foule.
Là, il y a de la bière !!!!! Nous profitons de nos ecocups pour goûter la Sedane et Aurelien a la merveilleuse idée de nous dégoter des panninis.
Alors que nous profitons de l’esprit festif de l’endroit, nous prenons la pause avec Bastien (qui nous accompagne sur la photo) puis nous échangeons quelques mots avec Philippe qui avait fait l’ouverture du dernier Telethon que nous avons organisé.
Après une deuxième bière récupératrice (ça se boit toujours par paire de toute façon), c’est un Choco heureux qui apparaît. A peine nous a t il salué qu’il se dirige vers le stand des objets trouvés. Sitôt de retour, il nous dira, déçu et l’œil mouillé, que personne ne semble avoir ramené ses jambes égarées.
Quelques poignées de mains plus tard, nous nous quittons bien satisfaits de cette nouvelle édition des chemins de la trisomie et reprenons, chacun, la direction de nos écuries.
Je reprend donc la direction de Flize les bains.
Après être sortie de Thin par le parcours utilisé plus tôt et après avoir croisé un blaireau qui n’était pas très en forme…. c’est sous le soleil et une température vraiment plus clémente que j’ai retrouvé mon antre et ma pompe à Kwak.
Encore une excellente sortie avec le RAID et une belle participation solidaire de 8 raidars au soutien de cette association TéCap21 ARDENNES.