Les raidars avaient choisi pour ce dimanche de quitter les bois pour une sortie plus champêtre. Au programme la reconnaissance du parcours de la randonnée nocturne du Téléthon. Catherine et Thierry avec Stéphane le petit campagnard qu’ils ont adoptés récemment, Annouchka et PTR, Guitou, Arnaud et moi avions le plaisir d’accueillir deux petits nouveaux en la personne d’Alexis et Yannick le « Monsieur merguez » de notre randonnée.
Je n’y vais pas par quatre chemins et j’annonce la couleur : « Aujourd’hui ca va être une ballade tranquille, le parcours devant être fait de nuit. » Mais je ne sais pourquoi je lis un doute dans le regard de mes compères. Peut-être parce qu’ils commencent à bien me connaitre.
Le ciel plombé par un brouillard épais ne donne pas vraiment envie de surtout qu’il est accompagné d’une température proche de zéro. Pour beaucoup c’est l’occcasion de sortie des vêtements rangés au fond du placard depuis de longs mois, alors que nous sommes encore quelques uns à rouler en cuissard. Les premiers hèctomètres sont passés à nous plaindre du froid ; c’est vrai que nous n’avons plus l’habitude à ces conditions. Plein de certitude j’annonce que nous allons avoir le soleil une fois sur les hauteurs de la côte de Dom. La chance est avec moi et nous avons le droit à une magnifique lumière une fois arrivée au sommet. Le soleil à travers les feuilles nous nous donne une image digne des plus belles photographies de paysages. J’échappe de peu à une gamelle de premier ordre à l’arrêt les pieds coincés sur les pédales. Reynald et Arnaud n’étant pas là je ne veux pas être l’attraction du jour et me rattrape in extremis. Nos deux néo-raidars en bavent un peu dans cette longue montée mais recollent rapidement au groupe. Après quelques conseils nous attaquons une descente technique parsemée d’épingle, de cailloux, de racines et de beaux dévers, pour rejoindre la voie verte. Je me charge de guider Yannick dans le passage alors que Thierry conseille Alexis. Alors que nous négicions tranquillement les difficultés nous entendons un énorme bruit d’arbre cassé. Yannick me dit : » Je pense qu’il y en a un qui est tombé ! » Nous posons les vélos et remontons de quelques mètres et voyons Alexis sortir du ravin, heureusement sans trop de bobos. Après avoir checker le vélo nous nous apercevons qu’il n’a plus de frein arrière. Guitou toujours prêt à sortir son petit outil nous fourni la BTR qui va bien alors que Thierry, Stéphane et moi oeuvrons à un meilleur réglage du frein. Guitou en profite pour regongler son pneu avant pour la seconde fois en six kilomètres. Nous finissons par reprendre notre chemin en direction de la volée de marches du cimetière de Dom. Peu avant d’y arriver Annouchka nous annonce que Yannick et Alexis font demi-tour suite à la perte du téléphone de ce dernier dans sa chute. Thierry, Stéphane et moi les accompagnons pendant que Guitou mendie une chambre à air pour sa roue en manque d’air. En moins de temps qu’il n’en faut à un cochon pour trouver une truffe, Thierry met la main sur le téléphone. Nous rejoignons rapidement le groupe et gagnons la voie verte. Nous retrouvons une grisaille de plus en plus épaisse au fur et à mesure que nous approchons de Donchery. Après avoir traversé la grisaille de la ville ayant vu les premiers èmois de deux de nos raidars. Après une erreur d’aigullage, PTR nous propose de tester un passage qu’il utilisait il y a plus de quarante ans. Malheureusement si le passage existe encore le temps a fait son oeuvre et rendu le chemin impraticable à nos crampons. Nous restons sur le grand chemin, gagnons Vrigne-Meuse et passons sur le chemin de mémmoire et devant la stèle élevée à la mémmoire d’Augustin Trébuchon, dernier soldat français tué lors de la première guerre mondiale. Nous grimpons le chemin de Mézières, nos deux jeunots serrent les dents, se crament les cuisses mais ne lachent pas le morceau. Après que Thierry et Catherine aient une nouvelle fois croisé une connaissance nous descendons vers Lumes et rejoignons les sentiers des ballastières de VIllers-Semeuse puis celle des Ayvelles avant de prendre le chemin du castor belliqueux. Une dernière montée me permet d’imortaliser les visages de nos raidars en plein effort avant de rejoindre notre point de départ.
Nous nous devions d’arroser comme il se doit l’entrée dans la troupe de deux nouveaux raidars qui n’en doutons pas, même s’ils ont souffert , ne tarderont à venir poser de nouveau dans nos sillages, car qu’elle plus belle entrée en matière pour une jeune recrue que de rivaliser immédiatement avec les chutes de maitres de Reynald et Hervé.