Sortie en effectif réduit pour cette nouvelle sortie à la découverte de passages inédits pour la randonnée du pays des sources. Seuls ChocoBob et Sébastien avaient répondu à mon appel , il est vrai un peu improvisé et tardif.
Nous devons donc compléter la trace de la semaine précédente, que nous avions étrenné avec Arnaud et John, reprenant notre périple à partir de la désormais célèbre Brokeback Mountain. Encore faut-il pour parvenir à ce single qui fait, à chaque fois parcourir notre corps de frisson de plaisir, grimper la côte de Dom jusqu’au plus haut de Feuchere. Pendant que ChocoBob bondit de caillou en caillou tel un mouflon sur les rochers alpestres et que Sébastien fait connaissance de façon intime avec la dureté du quartz empierrant le chemin, je me dis que la journée, commencée a 3h30, va être longue avec ces deux là affûtés comme des avions de chasse.
Malgré tout je parviens à coller au train jusqu’à l’entrée de la forêt. Là ça devient plus facile…, ou pas selon à la place de qui on se met. Nous lâchons les freins et prenons de la vitesse juste freinés par quelques branches voulant couper notre élan de façon violente. Nous négocions prudemment le virage près des barbelés. Mais Seb peu enclin à toucher aux freins frôle la correctionnelle s’arrêtant en wheeling de la roue avant à quelques centimètres des fils ayant pour but d’empêcher les vaches de sortir de la pâture que les vetetistes d’y entrer. Avant de franchir la cuvette nous prenons le temps de nous poser quelques minutes pour discuter devant la croix érigée en la mémoire de Jeanne… Mes compagnons commencent à se plaindre en me disant que le chemin allait monter dur mais tel le Garcimore des bois je sors de mon chapeau ou plutôt de mon casque un sentier pratiquement plat mais méritant à peu près le même nettoyage que l’entrejambe d’une candidate ayant fait huit semaines à Koh Lanta. Je sais que mes métaphores ne sont pas toujours tres bien inspirées mais ont le mérite de permettre immédiatement de visualiser les choses. Nous débouchons sur la trace de Thierry et sur la pâture située au dessus de l’abbatiale d’élan. Ne croyez tout de même pas que je vais tout vous dévoiler de l’édition 2019 de la RPS mais sachez que nous avons ensuite mis nos mollets en action avant que se soit nos bras qui prennent le relai. Quand il n’y a pas de cul dans mes métaphores c’est de suite plus difficile à comprendre pour beaucoup.
Malgré l’heure qui avance je propose à mes camarades d’aller faire un tour dans le coin de Butz afin de découvrir une nouvelle variante d’un passage ouvert l’an dernier. L’ayant essayé dans la semaine ce passage me laisse une impression mitigée. Je l’ai trouvé sympa mais un je ne sais quoi me laisse perplexe. Arrivés à la ferme de Flamanville nous nous apercevons que les chasseurs se croient à la maison s’étant approprié des chemins ruraux, libres de passage, en les fermant par moult chaînes et cadenas. Nous ne sommes pas les seuls à trouver cela inadmissible au vu des graffitis apposés sur les pancartes barrant le chemin. Ceci n’étant pas notre préoccupation du jour, nous nous dirigeons vers la ferme de Butz : un panneau nous annonce que les chiens sont en liberté à partir de 16h30. Il est 16h27 ! Mes mollets se souvenant encore des crocs de ces chiens je ne brille pas et suis un peu tendu… Le chien est bien attaché mais malgré ça nous ne nous attardons pas car il doit se dire que nos mollet le changeraient de sa pâté habituelle. La côte à cailloux se présente à nous. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, au propre comme au figuré, j’en ch.. pendant que les deux cabris s’envolent devant moi. Après avoir échappé à plusieurs chutes et maîtrisé tant mal que bien ma monture je rejoins mais camarades. Après 650m de route nous rentrons dans le bois. Sentiers roulants et sentiers techniques descendants s’enchaînent. Seb ouvre la route, je le suis avec du mal et Choco encore plus. Arrivés en bas Seb s’enthousiasme de la descente, ChocoBob semble ravi aussi. Mes doutes s’envolent. Ce passage sera ajouté au parcours 2019 !
Une fois dans Balaives il nous serait trop facile de rentrer par la route… Pourquoi pas souffrir encore un peu, il n’est pas encore l’heure de l’apéro. C’est avec le sentiment du devoir accompli que nous nous quittons au bord de la Meuse regagnant chacun nos pénates.