L’affiche était alléchante quand l’annonce du premier Raid des Terres d’Opale a été faite sur les réseaux sociaux. Surtout que l’Opale Marathon VTT, club organisateur, s’est aligné cette année sur la Transmaurienne et l’Elsass Bike entre autres, nous présager un parcours aux petits oignons malgré les 1600m de D+ pour 100kms. Arnaud, Hervé et moi nous sommes donc engagés sur la plus longue distance alors que Pascal prenait l’option du 85kms. Nous avions tous décidé de faire le déplacement en famille dans des hébergements à proximité du départ, seul Pascal établissait son nid chez son fils, quelques kilomètres plus loin. Nous décidions donc de nous retrouver à mon camping-car le samedi soir afin de prendre l’apéritif avant de rejoindre un restaurant à proximité. Après un repas diététique et typiquement ch’ti comprenant welsch, potjevleesch et autres moules accompagnés de leurs petits légumes, nous nous étions fixés le rendez-vous à 7h20 pour le départ groupé fixé à 7h30.
Mes deux compagnons de route me retrouvent au camping-car et nous allons nous aligner dans la zone de départ où nous sommes rejoints par Pascal. A peine le temps de faire une photo que nous nous élançons.
Jusqu’au premier ravitaillement c’est plat, très plat, trop plat ! Ca roule, vite, même très vite ! De temps en temps quelques passages dans les bois mais bien souvent les larges chemins alternent avec la route. Bilan nous mettons moins d’une heure pour nous présenter devant les tables du premier ravitaillement situé à vingt kilomètres. Rien à redire c’est bien garni et l’accueil est super sympa.
Le deuxième secteur se compose de cinq grimpettes de 50 à 70 m de D+ sur de larges chemins ou de la route de campagne, quelques passages dans les bois rendus collants par les pluies du mercredi nous changent de notre train-train. Nous sommes encore proche de 20kms/h quand nous arrivons au deuxième ravitaillement. Pascal a profité des bosses pour nous fausser compagnie.
Dans le troisième secteur nous sommes plus souvent dans les bois, ce qui fait que notre moyenne baisse un peu. Une jeune femme que nous ne parvenions à suivre qu’à la force du mollet craque sur les quelques racines jonchant le chemin, tandis qu’un concurrent prend une méchante boite mettant un moment à se relever mais heureusement sans gros bobo.
Les ravitos positionnés au mètre près tous les vingt kilomètres jalonnent le parcours de moments de repos pour nos fesses et de travail pour nos estomacs.
L’avant dernier secteur est le plus touristique et pour moi le plus plaisant. C’est dans celui-ci que nous avons le seul morceau de bravoure du parcours : une belle montée dans une pâture. Un peu comme si la butte à Juju avait fait une cure de vitamine. La plupart des participants sont à pieds. Arnaud et moi ne lachons pas le morceau et montons sur le vélo. Hervé qui s’est claqué la cuisse en courant après un petit garçon lâche l’affaire… Nous allons chercher la seule descente technique du parcours. Nous avons ensuite droit à la visite touristique de Montreuil (aussi connu sous Montreuil-sur-Mer bien que située à plus de dix kilomètres de la côte) et de ses remparts du XIIème siècle. Au ravitaillement nous croisons Thomas Dietsch parrain de l’épreuve et avec qui j’aurai le plaisir de discuter une fois la ligne d’arrivée franchie.
Le dernier secteur est tracé plus dans les bois avec pratiquement plus dénivelé. Malheureusement la fatigue ne nous permet plus d’en tirer un maximum de plaisir. Nous finissons par la traversée d’une pinède et des dunes de bord de mer mais sans toutefois apercevoir le moindre embrun. Ce sera un de nos regrets même si nous ne nous attendions pas à rouler en bord de mer avec un nom comme le Raid des Terres d’Opale. Nous sommes très bien accueillis par les organisateurs avec un sandwich et une bière pour fêter nos 16,5kms/h de moyenne.
Si on veut faire un bilan de cette première édition nous avons aimé l’accueil, le passage dans les remparts de Montreuil ainsi que le fléchage sans faute. Nous regretterons les trop nombreux passages sur route et l’absence quasi totale de passages techniques mais comme le disait le grand oncle de Julie : « C’est le Nooord ! C’est des fadas, c’est des fadas. Et quand tu crois tout comprendre, tu apprends que serpillière ça se dit wassingue, alors… »