Raid de nuit

Longtemps que je n’avais pas pris la plume électronique pour faire un petit retour sur une de nos sorties. La sortie de 100kms de nuit étais certainement la bonne occasion pour faire de nouveau jouer mais doigts agiles sur le clavier de mon ordinateur.

Encore une fois je me retrouve à l’origine de ce projet un peu fou de couvrir 100kms de nuit. PTR voulant faire une sortie de nuit pour préparer les 24 heures de Cergy, je lui propose de refaire un parcours que j’avais fait sous le soleil lors de la période de canicule. Un parcours tout simple partant de la maison et rejoignant le Lac de Bairon en passant par Sapogne-Feuchère, Hannogne-Saint-Martin, Le bois de la Vierge, Terron-Les-Vendresse et un retour par Sauville, La chartreuse du Mont-Dieu, La Neuville-à-Maire, Chémery-sur-Bar, Le chateau de Rocan, Bulson, le col de la Marfée, Wadelincourt et retour par la voie verte. ChocoBob, Arnaud et Monsieur le Comte se joignent à nous.

19H00 précises, après une photo, nous prenons la route ou plutot le chemin. Après un tour dans les ballastières nous attaquons la première côte. Un peu rapidement pour Monsieur le Comte qui à du mal à suivre le rythme des premiers. Nous nous regroupons une fois sur les hauteurs de Dom-le-Mesnil avant d’attaquer la deuxième partie d’ascension vers la route de la Marlière. Plat, descente vers Sapogne avant de remonter vers le Haut de Verchois, mais voulant éviter une partie goudronnée je fais un détour et me retrouve sur un mauvais chemin qui nous fait couper une portion de sept kilomètres dont un beau single de plus de deux kilomètres. A part Arnaud nous avons tous chargé la trace dans nos GPS. La mienne, je ne sais pourquoi, est à l’envers  et donc pas facile à suivre. PTR ne sait pas comment faire pour suivre une trace sur son appareil et ChocoBob n’a pas ses lunettes… C’est pas gagné ! Rapidement nous retrouvons notre chemin et Monsieur le Comte qui a retrouvé des jambes. C’est lui qui mène le train jusqu’au bois de la Vierge sur les hauteurs de Vendresse. Je tente de passer un coup de fil à Reynald qui a prévu de nous organiser un ravitaillement au Lac. Le réseau à Conage étant équivalent à celui du Malawi, je laisse un message sur Facebook. Après une petite boucle improvisée, nous retrouvons notre chemin au jugé. Surtout que la nuit commence à se faire de plus en plus présente. Nous passons près d’une très jolie ferme mais les abboiements d’un chien nous coupent l’envie de nous attarder sur l’architecture. Nous ne quittons pas les bois jusqu’au bord du Lac sans anicroche, si ce n’est un tout droit effectué par les menuers roulant le nez dans le guidon. Comme le disait le regretté Coluche, j’ai le nom de ceux qui font les cons… Un message de Reynald m’annonce que le ravito est en place. Isabelle, Lola et Ulysse l’accompagnent. Après s’être repus de pâtes de fruits maisons, nous être passés de saucisson et avoir remercié nos hôtes, c’est un Géant Vert les yeux embués qui nous souhaite un bon retour. Cette fois c’est tous feux allumés que nous reprenons notre chemin.

Après le passage sur la digue, nous roulons un long moment sur la route pour rejoindre Sauville. Nous traversons le canal des Ardennes. C’est plat et nous roulons bon train quand au milieu de nulle part nous voyons des phares de voiture se diriger vers nous. Des braconniers ? Que nenni juste un couple en recherche d’un coin tranquille pour passer un bon moment. Après avoir croisé un renard c’est une belette qui coupe notre route, si nous espérons ne pas voir le loup (quoique ça pourrait plaire à certains…) nous nous attendons à voir surgir Frédéric Bourgeois à tout moment. Nous gagnons la chartreuse du Mont-Dieu et retrouvons notre terrain de jeu favori : les bois ! Nous suivrons le GR14  jusqu’à la Meuse et sa voie verte. La nuit sans lune ne nous permet pas d’admirer ce magnifique batiment du XVIIème siècle. Mais bientôt le raidar des champs remplace le raidar des bois et c’est à travers la campagne que nous finirons notre périple.  rattraper les sept kilomètres perdus dans l’erreur d’aiguillage par une boucle sur les hauteurs de Vrigne-Meuse. L’ensemble du groupe, saud un, est d’accord pour en découdre avec cette belle cote à plus de 15% comme point final à cette aventure. Je propose de Après les ascensions du bois de Naumont et du Chateau de Rocan où nous progressons tels des équilibristes sur les cailoux roulant sous nos roues. Un chien en liberté nous aide à accélérer le rythme. La dernière difficulté, le col de la Marfée, se fait sur la route mais n’en pique pas moins les cuisses pour autant. Nous traversons le cimetière militaire de Noyers avant d’entamer la grande descence caillouteuse vers le fleuve.  A peine l’asphalte retrouvé, les dents tombent et le rythme s’accélère. Je me cale à 25kms/h pendant que mes camarades se tirent la bourre devant. Après quelques kilomètres Arnaud ralentit est décide de se mettre à mon rythme. Quand nous parvenons à Donchery Arnaud et moi prenons la route de Vrigne-Meuse alors que PTR, Monsieur le Comte et ChocoBob effrayés par quelques éclairs au loin décident de rentrer directement par la voie verte. A contre coeur nous les accompagnons tout en sachant que nos compteurs ne passeront pas à trois chiffres cette nuit.

Finalement nous avons apprécié de rouler nuitamment sur ce parcours composé majoritairement de grands chemins par des températures qui nous ont fait penser que dans un temps très proche nous devrons remettre des strings en laines sous nos tenues de vététistes…
Le dernier mot reviendra à Monsieur le Comte :  » Dans un mois jour pour jour nous serons à la montagne mais en aurons fini de l’Ultra Raid de la Meije… enfin espèrons le ! « 

 

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