Lors de la RPS 2017 j’avais promis à Jérôme (le traceur) de participer à sa rando. J’arrive avec Arnaud à 7H50 à la salle des fêtes de Châtelet sur Sormonne à l’occasion de la 2ème édition de la manifestation. L’objectif est de partir sur le 35 puis d’enchaîner le 25 ou le 35 selon l’heure. Nous sommes les 2 premiers à nous inscrire et à nous élancer. A peine 150 mètres de parcourus que la 1ère (bonne) surprise arrive. La flèche nous indique un passage peu visible entre deux murets. Nos cintres passent au millimètre près. Je lis dans le regard d’Arnaud son intuition d’un vrai parcours VTT. En repositionnant la tête droit devant j’aperçois la raideur d’un pentu en basalte (basalte ou son petit frère ou son cousin germain … bref un truc qui y ressemble). A peine partis et les jambes piquent déjà. Un jeune homme fait sortir son petit oiseau pour nous mettre dans la boite. Notre cheese de circonstance ressemble plus à un cheesecake qu’à une mimique d’extase. Mon compère chaud bouillotte envoie les gaz. Heu ..? Certains pouvant faire (après le CR de Oignie) un contre sens de mon expression, je reprends : Arnaud Chaud Bouillotte envoie les watts. Heu ..? Ah non je ne peux utiliser le terme watts d’autres vont me rétorquer qu’il n’est pas en VAE. Nouvelle tentative métaphorique : Arnaud chaud bouillotte envoie des cartes postales. Mince j’ai oublié qu’en cette période de juin cette image est réservée à notre président. Bon tant pis je vais faire simple : Arnaud chaud bouillotte appuie furieusement sur ses pédales. En haut, de la rubalise nous dirige jusqu’à un passage soit soft soit hard. Nous choisissons le second. Etant encore froid glaçon je descends les 6 mètres à pied. Suit un single de plus d’un Km. Ca monte, ça descend, ça tourne. C’est tellement bon qu’Arnaud chargé à bloc s’envole devant moi. Pour le passage d’un tronc une planche a été installée. La verticalité du saut est telle que nous passons à côté afin d’éviter de nous transformer en fusée Ariane. Nouvelle option hard. Cette fois je reste en selle. Après la traversée d’un pont nous retrouvons un chemin large qui nous amène au départ.
En l’absence de marquage nous prenons conseil auprès de l’organisation. Aucune réponse ne peut nous être apportée Jérôme n’étant pas joignable. Nous pensons donc avoir raté un changement de direction. Nous reprenons la trace en sens inverse. Nous croisons plusieurs VTTistes. Après avoir vérifié le parcours nous voilà à nouveau à la salle des fêtes. En fait, la boucle se terminait bien au point de départ et une voiture masquait la flèche.
Nous repartons par une montée puis une piste roulante en faux plat. La route de Rimogne / Le Piquet traversée nous retrouvons du single et du chemin forestier avant le 1er ravito. Nous sommes accueillis par 2 dames bien sympathiques. Nous repartons par un chemin indiqué par de la banderole. Une 1ère longue bosse fait atterrir Arnaud de son départ tant tonitruant que vaillant. Je prends les devants dans la seconde le diesel étant à température. Dans une descente mon compagnon de chemin a les jambes qui brûlent. Bien évidemment, cette sensation n’est pas due à l’énergie musculaire mais au banc d’ortie qui orne le côté. Arnaud en super-dévroussailleurman m’ouvre gentiment le passage. Au croisement d’une route nous rencontrons l’organisateur qui nous indique que nous ne sommes pas sur la bonne trace. Nous avons pourtant bien suivi le fléchage. Nous écoutons ses indications pour nous remettre sur le bon parcours. Chemin faisant, 2 jeunes filles me demandent si dans ma carapace jaune de Choco la tortue ne se nicherait pas un dérive-chaîne.Je propose un maillon rapide. Toutefois, à la vue du cyclo, vitrine de la marque Décathlon en 1976, je remets vite fait bien fait mon idée dans mon Camel. Sans prothèse oculaire, je ne peux passer de Choco le miro à Choco le mécano. Un participant se propose de prendre la chaîne en main. N’ayant pas le doigté de notre expert du petit outil (la quette de R’vin pour ne pas le nommer), il expulse l’axe du maillon et constate qu’à axe perdu demoiselle courra à côté du vélo.
Après cette vingtaine de minutes de rigolade nous ne tardons pas à revenir au 1er ravito. Nous apercevons la banderole mais aussi 2 flèches en sens opposé indiquant respectivement 15 et 25/35. Entre le jardinage du début, l’ajout involontaire du 15, et l’arrêt mécanique nous comprenons qu’il sera difficile d’être arrivés avant 11H pour faire un second départ.
Nous repartons sur le bon parcours cette fois. La trace est toujours aussi agréable. Je tire mon épingle du jeu dans un mur pas très long mais plus que raid avec franchissement de racines pour en venir à bout. Après le 2ème ravito Arnaud reprend des couleurs ; Une longue descente rendue technique par ses multiples racines et roches nous fait oublier les efforts. Nous nous retrouvons dans la zone du lac des Vieilles Forges. Après un chemin relativement plat nous attaquons une succession de montées physiques. Si je suis sur mon terrain de jeu préféré j’entends à chaque pentu des« Ah non encore une » du côté de chez Arnaud. Il repasse devant dans une partie technique. Je peste à 2 reprises ma TDS télescopique de prêt me jouant de mauvais tours. Ayant oublié que la sortie mini de la TDS est trop haute pour moi et que je me dois de ne pas dépasser la position intermédiaire, j’appuie sur la gâchette pour franchir un talus et je me retrouve avec une voix des plus aiguës ainsi que mon intimité passée à l’attendrisseur (c’est le terme en boucherie perso j’estime que la dénomination de rouleau compresseur serait plus appropriée). Sur la remontée suivante je suis attentif à ce méfait. Cette fois, je ne remonte pas la tige suffisamment et me retrouve en position base au point de faire une roue arrière dans le pentu. Heureusement, les dieux de la roupette sont avec moi et j’évite la boite.
Nous profitons du dernier ravitaillement pour nous réhydrater. Des taons en font de même avec notre sang. Nous repartons donc rapidement. Arnaud me précise que les Vieilles Forges sont connues pour les taons. J’en profite pour sortir la chocovanne du jour en lui opposant que les Vieilles Forges sont surtout connues pour le lac. Après ce jeu de phonétique nous empruntons des passages ludiques et parfois boueux. Nous arrivons sur la boucle commune aux 3 parcours. Nous savons donc qu’il falloir avoir de la guibolle à 2 reprises. A l’arrivée je propose à mon co-équipier de refaire la boucle fun du départ. J’entends dans l’intonation de sa réponse un oui de bravoure. Cette fois chaud bouillant j’avale l’option hard sur la selle. Dés la 1ère montée Arnaud me laisse passer pour finir tranquillement.
Arrivés, cette fois définitivement, à la salle des fêtes, nous absorbons un liquide reconstituant tout en dialoguant avec Jérôme qui nous fait part des contraintes de balisage imposées par l’ONF. Nous repartons plus que ravis de ce beau parcours. Etant certains que le fléchage sera affiné l’an prochain rendez-vous est pris pour l’édition 2018 qui en plus devrait proposer un 45/50.