S’il est une randonnée traditionnelle pour les raidars c’est bien celle de Pouru-aux Bois. Une fois encore c’est en nombre que nous faisions le déplacement pour cette petite commune qui porte bien son nom. En fait la fin de son nom car je n’ai aucune idée de la signification de Pouru. Par contre pour ce qui est des bois pas de problème on est sur d’être servi.
Ma participation n’était pas au programme, mais collègues préférant être au boulot qu’avec maman à la maison, j’en profite pour les laisser travailler à ma place. La chaleur de la nuit m’ayant tiré du lit plus tôt que prévu , Saint Martin tape huit fois quand je me stationne sur la place du village. Je file aux inscriptions et y retrouve notre couple de sudiste près à en découdre les Cambers stationnés comme dans un paddock des 24 heures du Mans. C’est le couple de balanais qui nous rejoint ensuite suivi de près par le Géant vert et notre néo-raidar. Le GO du jour arrive ensuite. Il ne nous manque plus que le local de l’épreuve pour que nous puissions décoller. Pour ceux qui n’ont rien compris, par ordre d’apparition à l’écran les acteurs du jour sont Catherine, Thierry, Anouchka, PTR, Reynald, Florian, ChocoBob et Stéphane l’apothicaire.
A 8h30 précise nous nous prenons la route, que nous quittons bientôt pour entrer dans le bois. Après une petite montée nous attaquons un superbe sentier tout en pilotage. Ce n’est que du bonheur… Nous enchaînons les passages techniques. Juste derrière une descente une grosse bosse se présente, étant le premier j’annonce la montée. Après avoir perçu un cri caractéristique du raidar bloqué dans une montée, j’entend
un bruit sourd. Nous nous regroupons et apercevons arriver Stéphane boitant le vélo à la main, sa trajectoire s’étant terminée dans le fossé. Avec un parcours pareil ceux qui vont se rendre aux Cadoles ne seront pas dépaysés. Juste avant le premier ravitaillement nous longeons la frontière. J’ai une pensée pour Sa Majesté Philippe Premier qui à du en avoir assez de voir les traces de mes crampons marquer ses terres. En effet la délimitations est matérialisée par un barbelé électrifié avec lequel nous évitons tout contact.
Le ravitaillement est frugal : banane, pain d’épice et pâtes de fruits… La chaleur est accablante. Si bien souvent nous quittons rapidement les ravitaillements transis par le froid, aujourd’hui c’est pour nous aérer que nous reprenons notre progression. Nous sommes maintenant dans le secteur des parcours balisés du Morthéan que nous suivons par intermittence. De ludique le parcours devient physique quelques jolis « coups de cul » nous permettent de constater qu’Anouchka maîtrise parfaitement son e-vtt en montée nous laissant littéralement sur place. Nous arrivons au traditionnel second ravitaillement à la cabane de chasse du Morthéan. Le choix est le même qu’au précédent ravito, Whisky, Ricard et goutte en plus. Nous déclinons l’alcool ne voulant pas ajouter du carburant dans la chaudière déjà à la limite de la surchauffe.
La fin du parcours est beaucoup plus roulante et le profil majoritairement descendant. Les esprits s’échauffe en même temps que les cuisses. Je vois Reynald débouler à bloc à mes cotés dans le sillage de Choco. Lui demandant ce qui se passe, il me répond qu’il avait cru à une attaque… L’aiguille du compteur indique souvent plus de 30. Nous nous regroupons une dernière fois à l’approche des cinq derniers kilomètres. Nous décidons de les faire à fond. Au bout de cent mètres Reynals s’arrête ayant crevé de la roue avant. Nous lui proposons de l’aide mais il la refuse nous demandant de reprendre notre route et de lui commander un Orval à la buvette. Thierry m’indique que Catherine a pris les devants. Je décide de mettre tout en oeuvre pour la rattraper. Le profil descendant me permet de laisser tout à droite. Je passe la dernière montée à fond avant d’attaquer une descente couverte de mousse dans un bois de sapins et de retrouver la route à l’entrée de Pouru. Je me retourne enfin et m’aperçoit qu’il n’y a plus personne. Je regagne ma voiture Catherine n’est pas là. Au bout de quelques minutes les reste de la route dont Catherine arrive en ordre dispersé.
Comme de tradition nous nous retrouvons tous autour d’un verre. Enfin presque tous car Reynald passera l’apéro dans les bois à tenter de faire passer une grosse valve dans un trou prévu pour une petite avant de rentrer pour partie à pieds et pour le reste dans le 4 X 4 d’un organisateur.
Cette édition de la randonnée des sangliers fût pour moi la meilleure jamais organisée. Encore une fois les absents auront eu tord.
Et une première pour ma chérie…