Si le Roc d’Ardenne était en début d’année au programme du club, le manque d’enthousiasme affiché par les membres avait fait que seuls Reynald s’était inscrit pour faire le Roc. L’échéance approchant à grands pas Reynald lança un appel au secours afin de ne pas rester seul en compagnie de deux parisiens sur-vitaminés. La météo étant au beau fixe pour le samedi, je décidai donc de protéger par ma présence cette chétive créature. Ayant un gros véhicule, je propose donc les places restantes sur le forum. ChocoBob, Monsieur le Comte et PTR décident donc de sillonner aussi sur les pentes d’Houffalize.
N’étant pas inscrits nous décidons de partir tôt afin de d’avoir le temps de remplir les formalités. Les formalités d’usage se font rapidement. Nous gagnons notre parking habituel pour nous préparer tranquillement. Reynald nous rejoint bientôt avec David et Gregory. Pendant qu’ils vont à leur tour se plier aux formalités, nous décidons d’aller faire un tour sur le salon. Pendant que PTR fait régler son dérailleur chez Lapierre, j’en profite pour aller chez Specialized faire régler mon amortisseur.
Nous nous retrouvons tous dans la StartBox à quelques minutes du départ. Au signal du starter nous nous élançons dans l’ascension du kilomètre et demi de la côte Saint-Roch et ses passages à 18%. Difficile de se frayer un chemin dans le flot des vététistes. Parvenus au sommet nous entamons la descente et sommes témoins de plusieurs chutes qui nous obligent à poser pieds à terre et occasionnent des ralentissements. Le début du parcours est identique à celui des années précédentes, alternant sections larges et d’autres beaucoup plus étroites. La descente impossible et la traversée par la passerelle occasionnent comme d’habitude un bouchon. Sentier monotrace et montées physiques s’enchaînent. Nous sommes un peu dispersés mais le nombre de participants complique un peu la tâche de rester ensemble surtout que les deux grosses bosses n’ont pas été vaincues de la même manière par tous. Reconnaissant les lieux nous décidons avec ChocoBob de rouler jusqu’au ravitaillement que nous ne retrouvons pas au même endroit que lors de nos précédentes participations. Celui-ci a été déplacé dans une propriété privée beaucoup plus agréable que le bord de route des années précédentes. Le redémarrage est difficile car nous attaquons directement par une nouvelle grosse montée.
Dans le deuxième secteur nous découvrons de nouveaux passages techniques tracés par les organisateurs qui font notre bonheur. Le parcours est un plaisir si on excepte les vététistes ego-centrés qui restent sur la trace alors qu’ils montent ou descendent à pieds. Les ravitaillements se suivent et se ressemblent. Nous passons de plus en plus de temps à nous attendre malgré un sol sec à désespérer un écureuil agricole. Reynald tient compagnie à nos deux compères franciliens fermant la marche tels les grognard de l’arrière garde du fugitif de l’île d’Elbe. Philippe accompagne Philippe tout au long de ses quatorze stations (en espérant que les protéines l’emmènent à la quinzième) à moins que ce soit le contraire. Nous nous regroupons une dernière fois au dernier ravitaillement mais si le cœur est toujours vaillant les jambes le sont beaucoup moins. PTR et Monsieur le Comte repartent les premiers. Avec ChocoBob nous attendons Reynald, David et Greg avant de nous élancer. Notre objectif est de rester grouper jusqu’à cinq kilomètres de l’arrivée avant de jeter nos dernières forces. Nous nous apercevons rapidement que nos trois mousquetaires ont un taux de C3H6O3 dans les jambes celui de CnH2n+1OH dans le sang d’un sedanais. Nous nous lançons donc à la poursuite de notre duo de P. Il nous faut tout de même près de sept kilomètres pour les rejoindre. Nous faisons un bout de single ensemble avant d’attaquer l’avant-dernière côte ensemble. Notre quatuor éclate rapidement. Je mène la danse avec un ChocoBob suceur collé à mon Fast Track. Même l’avant dernière descente au milieu des ardoises ne me permet pas de le lâcher. C’est la partie de poussage de la dernière montée qui fera la différence. Le circuit de la Coupe du Monde me fait me prendre pour Absalon et c’est à 175 de moyenne (au niveau du cardio pas de la vitesse) que je finis le dernier kilomètre. A quelques encablures de l’arrivée je me pause pour attendre mes camarades afin de passer ensemble la ligne d’arrivée comme il est maintenant de tradition.
Le verre de bière de l’arrivée nous permet de trinquer à ce bon moment passé ensemble sur un parcours revu et corrigé pour notre plus grand bonheur et la douleur de nos cuisseaux.
Encore un très beau compte rendu de notre président. ..Perso en mode survie jusqu’au dernier ravito…va falloir que je change de protéines. ….mais qu’elle fut bonne cette pression à l’arrivée