Après l’enthousiasme perçu après la sortie urbaine de Charleville, nous avions décidé avec PTR de faire découvrir la ville des La Marck à nos congénères. Quoi de mieux que la dernière sortie de l’année pour marquer les esprits avec une sortie exceptionnelle… Nous avions donc choisi la date du 30 décembre pour visiter la principauté !
A 13h30 c’est Reynald, Guitou, Stéphane, Monsieur le Comte venu découvrir le territoire d’un cousin, Arnaud, ChocoBob et nos deux assistés Cacal et Fabrice nous rejoignent pour affronter les pavés, les marches et les remparts. On voit que les raidars ont été sages car chacun est fier d’exhiber ses jouets apportés par le Père Noel, qui arbore une transmission neuve, une paire de lunettes, des chaussures, un GPS ou encore une caméra à commande vocale….
Malgré une température proche de zéro le parcours prévu assure une température corporelle satisfaisante que les détenteur de GPS Garmin pourront vérifier non sans un certain plaisir… Nous attaquons par une descente et un passage devant un Bed and Breakfast comme l’appelle les cyniques adeptes des langues sinitiques. Comme souvent dans notre sport une descente est suivie d’une montée c’est donc le boulevard Depaquit que nous empruntons pour rejoindre les paquis des hauteurs. Le terrain est gelé et glissant nous progressons donc avec prudence. Après avoir traversé le faubourg du Fond de Givonne par lequel les troupes allemandes sont entrées dans Sedan le 25 août 1914 au matin, en provenance de Bouillon, le moment est venu de se réchauffer. La rue de la terre à cailloux fait son office. Le moment est venu d’aller poser nos crampons sur un terrain pour lequel ils sont plus destinés. Les chemins agricoles nous conduisent dans le bois de la Garenne où nous profitons du terrain de cross avant d’emprunter une boucle ludique qui nous ramène sur le tracé du Charleville-Sedan et les faubourg de la ville. Monsieur le Comte et Reynald caracole en tête faisant montre d’une forme exceptionnelle pour cette période d’entre deux fêtes. Une série de marches et de passages étroits nous mènent dans la cour du château par la porte des Princes. Nous ne pouvions entrer par un autre endroit. La balade dans le centre ancien nous permet de faire découvrir les richesses de l’architecture et des personnages emblématiques de la commune. Nous reprenons de l’altitude pour gagner la plateforme de la résidence Ardennes afin d’avoir une vue sur la commune, notamment sur le Dijonval qui fût la première manufacture de drap de Sedan.
Après quelques volées de marches nous enchaînons sur un tour en bord de Meuse, nous dissertons quelques instants sur les splendeurs passées de Sedan en passant devant l’ancienne Sous-Prefecture bâtie entre 1865 et 1868 et qui vit Napoléon III y séjourner 3 nuits en septembre 1870 avant de signer sa capitulation au château de Bellevue. Nous visitons ensuite un autre haut-lieu sedanais beaucoup plus fréquenté de nos jours : la C.A.F.
Après un tour du lac nus traversons la ZUP en pleine rénovation et le centre ville lui aussi l’objet de toutes les attention de la municipalité. Le soleil déclinant nous incite à regagner les hauteurs. Nous gagnons le quartier d’Asfeld et sa caserne de triste mémoire qui servie pendant la Grande Guerre non seulement de lazaret mais aussi de lieu de formation pour les jeunes médecins allemands. Selon des témoins, ils se seraient notamment exercés sur les cadavres des prisonniers du bagne.
Nous descendons le boulevard des 147éme et 347éme RI preuve, encore une fois, du passé militaire de la commune, pour nous retrouver au chêne brisé un des lieux repère du Pays sedanais. C’est l’image de la femme qui s’oppose à la guerre associée à celle d’un arbre qui renaît. Malgré des détériorations successives, on devine une silhouette de femme qui, au pied du Chêne brisé, s’emploie à casser un canon à coups de masse pendant qu’au-dessus d’elle pousse une nouvelle branche de ce chêne. 3000 combattants tués dans les dernières heures de la bataille ont été enterré à cet endroit.
Le reste du parcours redevient du VTT classique dans les bois de la Garenne. Nos deux fanfarons du début de la sortie commencent à tirer la langue. Pour finir en beauté nous descendons à Givonne par la Voie Royale avant de remonter sur les hauteurs afin d’aller chercher un dernier single dans le soleil couchant qui permettra à Fabrilton d’exercer ses talents. C’est dans la nuit tombante et le brouillard que nous finissons cette année 2016.
Retrouvez des informations sur le Sedan de la Grande Guerre sur le site de la ville de Sedan.
Encore un joli récit de notre Président, historiquement digne de ce nom !
Encore une belle sortie entre amis !
Adieu 2016 et bienvenu 2017…..