Au regard de la météo annoncée je décolle à 8H25 emmitouflé comme un gigot pour rejoindre la SMA. Guitou, le lanceur d’invitation, me rejoint le premier. Dès sa sortie de l’automobile son faciès esquisse de multiples grimaces. Par décence et préservation de l’image de mon compère, je ne citerai point l’origine de sa souffrance (en tout cas pour l’instant !). Arnaud arrive chaud comme une poularde s’étant sauver pour éviter de se faire sauter le couvercle et terminer avec le croupion en papillote jusqu’au 24 décembre. Laurent, PTR, Pascal, Fabrice et Reynald accompagné de ses enfants buveurs de punch ont franchi pour ce long week-end la frontière avec leur dame respective pour tenter de comprendre pourquoi en flamand 90Km + 15km = 83.
Nous décidons de rejoindre les hauteurs d’Elan pour trouver un trace plus sympa (que la piste) débouchant sur la tournante. Sur le chemin rural de Feuchères mon Fast Trak proche de la déchetterie se contente de chatouiller le sol humide et m’impose plusieurs tours de roue pour progresser d’un mètre. Arnaud mieux monté me laisse sur place et Guitou tout crampon sorti me rejoint. Nous faisons une halte à l’entrée de la piste jaune pour discutailler des différentes options possibles. Une camionnette s’arrête. Un homme en descend et se dirige vers nous. Amateur de galinette cendrée, il nous informe de son ras le bol que VTT et motos empruntent les endroits d’agrainage. Nous promettons d’éviter ces lieux en période de chasse. L’échange reste courtois et nous sommes remerciés de notre compréhension.
Nous restons donc sur la piste jaune pour rejoindre l’entrée dans les bois par le fossé comme il y a 2 ans. Un peu plus loin au lieu de tourner à droite nous tirons tout droit. De multiples chemins et traits de coupe s’offrent à nous. Ça monte et ça descend. Arnaud et moi nous dirigeons au nez en guise de boussole. Toutefois, nez est synonyme de naz. Heureusement, Guitou le blaire collé à son GPS garde le nord. Le parcours est sauvage. Nous slalomons entre quelques branchages. Une branche grosse comme un pouce s’introduit sournoisement dans ma roue arrière. Je m’arrête net. Heureusement, si le Fast Trak n’a pas la dent longue la Fulcrum a le rayon dur. Nous ressortons au niveau de la plateforme de stockage. Alors que nous cherchons un chemin pour rejoindre la tournante, Guitou se pose à la recherche d’un bruit étrange sur LP. Son pneu AR se decoupe au niveau de la jante. La chambre à air tel l’intestin grêle d’un Guitou un dimanche matin, en profite pour prendre la température extérieure. Un retour au bercail pour notre secrétaire s’impose. Il est nécessaire de trouver une solution pour éviter que l’œuf se transforme en omelette à l’encre de seiche en frottant contre le triangle arrière. Alors que notre homme se résout à devenir pédestre j’enfile ma blouse blanche, sors de sa boite à pharmacie une bande Nylex, et applique un pansement compressif à la gomme à l’agonie. Si mon remède est contre-versé il permettra au final à Guitou de rejoindre la SMA sur la selle. Je l’avais bien dit le Nylex a la peau dure ou plus exactement la maille solide.
Arnaud se lance dans la tournante. Congelé comme un cornetto sortant du freezer je contourne ce passage. Nous décidons de prendre la direction de la source Saint-Roger pour remonter en direction des singles et trous d’obus. N’arrivant pas à me réchauffer malgré l’ascension, je souffle comme un vieux bœuf de réforme tirant une charrue. Arrivés à la chapelle nous gagnons Elan. La montée sur Balaives nous paraît interminable. Mais enfin je suis à température. La descente vers le chemin d’Alger s’avère se comparer à une patinoire. Le passage dans les roches nous donne un style olé olé. Le plat revenu nous nous tirons la bourre jusqu’à la SMA afin de nous assurer que Guitou est bien arrivé à la basse-cour.
La forme quelque peu revenue, je propose à Arnaud de rejoindre nos pénates en passant par le fort des Ayvelles. Nous partons à l’aventure n’ayant pas utilisé cet itinéraire depuis plus de 20 ans. Je retrouve rapidement l’entrée du 1er chemin à quelques centaines de mètres de Flize. Des rouages de tracteurs ou d’engins forestiers rendent la progression délicate. 10 minutes plus tard j’aperçois sur le côté un passage pouvant être l’entrée d’un single. 20 mètres plus loin nous constatons qu’il s’agit en fait de water closet à ciel ouvert. Un raidar ne renonçant jamais, je poursuis dans les ronces et retrouve le chemin. Avant de quitter Arnaud, je lui fais découvrir un single dans les bois des Ayvelles pour ses futures sorties du vendredi.
Super CR comme d’habitude avec juste ce qu’il faut de non dit pour ne pas froisser les suceptibilite de chacun