Pour ce week-end de mi-juillet le RAID a jeté sont dévolu sur la rando ‘les boucles de Givet’ qui en est à sa 4eme édition.
Nous nous sommes donné rendez-vous à 8H30 au COSEC pour un départ commun même si tout le monde ne part pas pour la même distance (Hervé ayant décidé d’écourter). Je retrouve donc Pascal et Fabrice sur le parking. Nous sommes rejoints par Philippe venu avec Brice et Benoît. Hervé se joint à nous sur la ligne de départ. Nous commençons par contourner Givet sur un chemin roulant à travers les champs. Après quelques errements liés à une signalisation ‘light’ nous attaquons la première ‘vrai’ montée. Celle-ci nous prouve que l’on est venu faire du vrai VTT. La pente est raide dans un chemin plutôt gras. Nous arrivons au sommet en ordre dispersé avant de se lancer dans un chemin monotrace descendant. La vitesse atteinte est sympa mais nous restons sur la réserve suite à différents fléchages contradictoires. La pente s’inverse franchement et je lâche les freins jusqu’au premier virage qui est en épingle. Je serre les freins (et accessoirement les fesses) et 0frôle la correctionnelle. Juste le temps de hurler le danger potentiel aux suiveurs et on retombe sur une autre épingle. La descente nous emmène sur Fromelennes ou nous passons dans un petit ruisseau pour nous rafraîchir les jambes. Et oui, étonnement il fait beau et chaud dans les Ardennes au mois de juillet.
Nous continuons notre périple jonché de grand chemin et de single. Une petite montée technique avec 4 virages serrés dans 10 cm de boue liquide vient pimenter l’arrivée à LANDRICHAMP ou se trouve le premier ravito. Il y a ce qu’il faut sans luxe ostentatoire (fini les fontaines au chocolat de l’Elssas Bike). Nous repartons après un bref arrêt et le circuit est toujours très plaisant. Après un long single en devers, nous devons franchir un ruisseau. Une marche nous attend de l’autre coté de celui-ci, les plus prudents passeront cet obstacle à pied. Fabrice tente le passage en force. Une grosse douleur au postérieur l’empêchera de remonter tout de suite sur le vélo. Seul un bisou magique d’Hervé lui permettra de se remettre en selle. La montée qui se présente à nous est très longue et sans intérêt technique mais celle-ci nous conduira au 2eme ravito.Hervé ayant un impératif sur Charleville nous quitte et part sur une plus petite distance. Nous continuons notre itinéraire agrémenté de singles descendants et de montées éprouvantes. Après quelques kilomètres sur la voie verte, nous passons entre les 2 centrales Nucléaires (Chooz A et Chooz B). Pascal peut ainsi se rendre compte des moyens engagés par l’état pour charger son VAE. Ca tombe plutôt bien car la montée qui suit va consommer beaucoup d’énergie. Celle-ci commence par un chemin forestier nous emmenant sur les hauteurs des 2 centrales. Je mène la danse mais je suis ‘très’ rapidement doublé par Philippe et Benoît. Un challenge s’est mis en place entre ces 2 lascars depuis plusieurs montés. Ils envoient du pâté et aucun des 2 n’a l’intention de céder. Connaissant cette montée, je sais qu’il y en a pour pas mal de temps et je joue la patience. Petit à petit je grignote mon retard. Je double Philippe qui s’était mis dans le rouge pour doubler Benoît sur 10 mètres. Je rejoins celui-ci mais j’ai du mal à prendre le dessus pour le doubler. Je sors alors mon ultime arme ‘le découragement’. Je lui annonce que l’on va prendre à gauche au prochain embranchement et que cela va encore monter fort. Celui-ci voyant le coup de cul qui s’approche prend un coup au moral et baisse l’intensité de son pédalage. J’en profite pour relancer la machine sur la cinquantaine de mètre qui nous sépare du sommet (en tout cas c’est ce que je croyais). Nous arrivons tous les 2 complètement cramé et profitons des minutes de regroupement pour faire redescendre notre cardio. Nous pensions avoir fait le plus dur et nous prenons un sacré coup au moral quand nous nous rendons compte que les organisateurs ont joué les prolongations. En plus de la montée costaud qui nous attend, nous avons notre lot de pierre et de boue glissante. Bizarrement, quand Philippe en tête de meute pose le pied à terre, tous les autres Raidars abdiquent et finissent la montée en poussant le vélo. Un retour tranquille par la voie verte (tranquille, mon cul – il n’y a rien de tranquille avec les raidars) nous permet de faire des pointes à 40km\/h. Chacun tente de faire l’aspi et envoi du steak dans ces derniers hectomètres. Nous arrivons explosé au COSEC et concluons cette très belle matinée par une bonne bière rafraîchissante.
Encore félicitations aux organisateurs pour cette superbe randonnée (à refaire l’année prochaine).