Après un nuit de 3H le réveil me sort de mon sommeil à 6H. Je prends la route pour Houdemont la tête dans le potager jusqu’aux amygdales en fantasmant tordre le coup à un voisin voleur de repos. Arrivé en Belgique mon GPS me fait prendre des petites départementales. Si l’Alsace a sa route des vins la province du Luxembourg a sa route des randonnées VTT. Je passe par Les Bulles, Harinsart, Marbehan, et Rulles. J’arrive à Houdemont avec l’impression d’avoir 120Km dans les mollets. Je salue Hervé et ses compères avant de m’occuper de la distribution de flyers et du collage d’affiches de la RPS 2016. A la sortie de l’inscription je salue Clément, Jipé, et Maxime qui n’étant plus sur la béquille a ressorti son bike. La paire Cacal \/ Fabrice arrive juste après. Hervé et la Jipé familly en profitent pour prendre de l’avance. Les 10 premiers Km sont roulants. Nous en profitons pour maintenir un bon 17Km\/H de moyenne. Le D+ restant faible jusque là je sors ma lapalissade magique \ »quand ça va monter ça va monter\ ». Les grands parcours tournent à gauche pour quitter la trace commune. Ca commence par un air d’Yves Duteil suivi d’un portage de palette en palette et nous voilà partis pour du vrai VTT. Un single montant aux racines glissantes permet de nous mettre en équilibre puis des chemins gras de nous prendre pour des crabes. Fabrice ouvre la trace jusqu’à la 1ère montée dans laquelle son pneu arrière perd l’adhérence. Le mien mord le sol comme un castor s’accroche à l’arbre. Bis repetita pour la suivante. Par contre, le pentu est plus prononcé. Je prends conscience que le 28×42 est un braquet d’homme. Si je termine sur le spad j’ai l’impression d’avoir parcouru 20 km en quelques minutes. Fabrice repasse devant et Cacal nous rejoint. Après une longue descente il nous faut remonter tout en haut en évitant quelques plaques de neige. Cacal lâche prise à la vue de la longueur. C’est au tour de Fab de poser pied à terre dans une partie enneigée. Je poursuis mon ascension en rêvant d’un 22×36. Seul mon orgueil de mâle viril me permet de terminer victorieux. Quelques tours de roues plus loin je reconnais un mur pris lors du raid des 4 fils Aymonds 2014. Ayant à l’époque éviter de justesse la punition de la tortue je monte à la bipède. Après une pause au ravito bien garni nous regrimpons sur nos montures. Si les chemins sont relativement plats la boue nous impose d’appuyer sur les pédales comme des forcenés. Pour pimenter le tout il est nécessaire de choisir la bonne trajectoire et de grimper parfois sur le talus. Les Km s’enchaînent dans cette configuration. Fabrice commence à voir rouge. Un belle descente le remet dans le vert ainsi que Pascal. Ce dernier se la joue à la Passe-Porte en prenant appui sur les talus dans les virages. Ce moment d’adrénaline se termine au 2ème ravito auquel nous ne nous attardons pas sachant le dénivelé à venir. En mode diesel, Fabrice se sent en jambe après ces 30 Km. Il prend la tête. Par rapport à l’an passé nous quittons rapidement la longue piste pour un chemin forestier. Si la distance à gravir est plus courte l’inclinaison est plus raide. Les chemins suivants sont joueurs et amènent au dernier ravito. La trace devient plus roulante. Toutefois, le vent de face ne favorise pas la récupération. Seul Fabrice peut en profiter. Nous nous la jouons petite B…e en prenant l’option contournement de la descente de la mort. Un passage par un single technique me fait oublier le mal de guibolles. Pascal me rejoint avant de passer devant sur la partie plate. A quelques centaines de mètre de l’arrivée il suit le fléchage de départ. Lorsque je lui indique qu’il resigne pour 53 Km il me rejoint rapidement. Je passe au bikewash remettre au propre le Pivot avant de récupérer la banderole de la RPS dans la voiture de Fabrice. Nous terminons sur nos commentaires. Nous sommes unanimes : une bonne rando rendue physique par les bosses et la boue.
Quand ça ne monte pas c’est qu’un Max ça va monter …
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