Après 2 week-ends réservés à l’AG et au repas annuel du club, Guitou, Pascal et moi sommes au rendez-vous dominical. Nos mollets transformés en fourmilière nous font braver les prévisions météorologiques désastreuses. Laurent, avant d’aller œuvrer pour nourrir sa tribu, passe nous saluer. En président bienveillant il nous remet les clés des vestiaires de la SMA pour le change du retour.
Si le transistor, la 1ère retransmission d’un match de foot, le scandale de Boris VIAN avec le déserteur, Dominique ROCHETEAU, Nicolas SARKOZY, Isabelle ADJANI, Jean-Louis AUBERT et Muriel ROBIN souffleront leurs 61 bougies en cet an 2016, un Raidar élevé à la TV noir et blanc, Léon ZITRONE en idole et Catherine LANGEAIS en guise de catalogue la Redoute, Pascal ajoute 365 jours à son compteur en ce dernier jour de janvier. Un sonotone ne permettant que d’entendre mes vannes pourries, Cacal a jugé plus pertinent l’acquisition d’un VAE. Rapidement la bête électrisée prend la tête et notre homme n’a jamais été aussi mince. Son avance l’oblige à faire demi-tour pour nous rejoindre sur la trace du 25 de la RPS (objectif de ce matin). Nous jouons la prudence pour franchir la passerelle. Arrivé au village et avant d’attaquer la montée je fais une pause pour transférer la moitié de ma tenue dans ma malle des Indes. Notre jeune sexagénaire s’envole dès les 1ers mètres. Me vient alors à l’esprit la chocovanne du jour : à quoi ressemble un sexagénaire sur un VAE ? Devant l’insistance des lecteurs je ne peux que donner la réponse … Un sexagénaire sur un VTT à assistance électrique ressemble à un sexa-pile. Après cette épreuve un single nous permet de reprendre la tête. Avec Guitou je mets en oeuvre une stratégie : emprunter les bauges des bois d’Enelle. Néanmoins, le VAE ne se transforme pas en guirlande de Noël. Nous prenons conscience que la coalition entre les ricains et Bosh nous oblige à signer la reddition. Pour suivre Cacal il faut désormais se mettre à deux …
Ma vue sans assistance dioptrique ne permet qu’une lecture aléatoire des indications de mon Mio. Après un peu de jardinage nous rejoignons la descente avant la ferme. Nous tombons sur des hommes avec des gilets orange fluo. Nous pensons dans un premier temps à un spectacle en plein air des Chevaliers du Fiel. Des panneaux \ »tirs à balle\ » nous remettent dans la réalité. Nous décidons de rejoindre la suite par la macadam. Guitou nous évite une partie monotone en empruntant un chemin monotrace. Arrivés à mi-parcours nous constatons que la chasse se déroule de chaque côté. Il nous faut donc monter le goudron jusqu’en haut. Et qui dit monter dit voir les fesses de Cacal. Après celles de notre doyen j’observe celles de le quette de R’vin celui-ci étant en grande forme ou ayant remplacé la bière par un breuvage à base d’alcaline. Lors du regroupement Pascal, photographe officiel du Raid, sort son petit oiseau pour illustrer le CR et la page Bookbook.
Nous repartons par un chemin en limite de chasse. Peu fiers nous lançons des hop hop hop pour éviter d’être confondus avec des cousins à poil dur. Nous nous retrouvons enfin dans la domaniale. Nous ne résistons pas à l’envie d’emprunter le single de Guitou\/Spad et les trous d’obus. Dans la montée allant au parking nous sommes suivis par un inconnu chevauchant un Peugeot tout rigide d’un vert des années 90. Nous bavardons quelques minutes avec lui. Il nous explique que ce VTT s’avère être son mulet. Nous reprenons le 25 à Saint-Roger. AC\/DC-man serin (celui qui sortira son stylo rouge pour corriger ce mot n’aura pas tout compris) nous sonne les cloches de l’enfer sur notre chemin de croix. Guitou et moi associons nos forces pour répondre à notre homme survolté. Dans une vélocité à 4 jambes nous sommes à 2 doigts de la chute tant nous sommes morts de rire. Pour récupérer de ces fous rires nous faisons une pause au niveau de la piste jaune. Nous attendons que Guitou range son petit outil au milieu des poils pour remonter en selle et terminer la trace.
Nous arrivons à 11H50 à la SMA trempés comme un Frédo sortant de Saint-Roger. Guitou tente une douche persuadé que l’eau est chaude après avoir transformé son index en thermomètre. Il se rend vite compte que la température n’est supérieure à celle de l’extérieur que de 3 à 4 degrés. Il finit par s’en laver les mains mais pas le reste.