Un impondérable de dernière minute ne me permet plus de me rendre à la rando de Chevetogne. L’aspect éolien des roues d’Arnaud lui enlève le courage de faire la route. Seuls Hervé et Pascal franchiront la frontière pour aller gadouiller dans la région de Ciney. Au bannet je retrouve la plus féminine des Raidars … Catherine, le plus grincheux des Raidars … Guitou, le plus prof (de mécanique) des Raidars… Arnaud et le plus joyeux des Raidars … Thierry. Philippe, le plus dormeur des Raidars, suite un coup de pompe a raté le réveil. C’est donc à 5 que nous nous élançons vaillamment.
Nous prenons le parcours dans le sens commun. Arrivés à la plateforme du Lazareth, Thierry prend conscience des 2 degrés. Guitou tel un camelot sort de son sac une paire de gants d’hivers pour lui réchauffer les phalanges. Nous poursuivons par un single bien boueux. Dans la montée après le gué la transmission de Guitou tourne plus carré que rond. Juste avant la descente aux racines, notre homme pédale dans la choucroute. La chaîne dans les menottes la quette de R’vin chante le blues. Dérive chaîne et attache rapide en main, il s’emploie à remettre sa monture en état. L’opération est vite réalisée voire même trop vite. Le passage dans la chape emprunte une déviation à la mode Bison futé. Il faut désormais enlever l’attache rapide. L’opération s’avère délicate. Arnaud apporte son aide en vain. Je propose ma technique. Les regards m’étant adressés témoignent d’un doute sur mes compétences de bricoleurs du dimanche et du rejet de ma solution. Un quart d’heure plus tard, 2 doigts et une pince sont à la limite de se retrouver dans le panier en osier d’un ramasseur de champignon. Par dépit Guitou tente ma technique. 2 secondes plus tard l’attache rapide est dessertie. 1 minute après la chaîne est remontée. Dans une partition d’indexation à 4 mains les derniers réglages se terminent. A peine remontés en selle, nous attaquons la descente. Pour retrouver son honneur Guitou emprunte brillamment le final par le Micha-talus.
Au croisement de la RF du douaire et de la RF de la Criquette, je propose de réduire la portion de piste roulante et trouver une trace plus fun. Nous partons à l’aventure. Guitou se rappelle vaguement d’un chemin forestier sur la gauche avant le bouillonnais. Nous nous y engageons. Après plusieurs Km nous finissons par un single en descente agréable nous déposant sur le parcours fléché juste en face de la Spaderman-descente. Un peu plus loin, notre secrétaire monte repérer à pied une descente. Guitou redescend en mentalisant les trajectoires ce qui nous vaut des sauts et des envolées d’une légèreté épurée. Arnaud quant à lui teste le pentu en bike. Nous repartons après ce répit. Catherine ferme la marche dans la partie montante mais sans décrocher. Nous rejoignons le chalet du centre de ski de fond. Dans la partie qui suit les bauges sont nombreuses. Dans l’une d’entre elles Guitou se retrouve arrêté quasi net et enlisé jusqu’aux moyeux. Juste derrière lui je ne peux l’éviter. Un orteil me permet de me rattraper et de ne pas choir dans cette bouillasse à l’odeur de putréfaction.
Bien que pas très loin du centre équestre il n’est que 11H15. Notre guide propose d’improviser une boucle. C’est un Guitou au grand flair ce dimanche. Il nous dégote plusieurs singles inconnus. Nous nous choppons la banane. Arnaud passe à son tour à l’offensive. Nous voilà aux Cadoles ça tourne dans tous les sens au milieu des racines avec des montées et des descente-slalom de talus. Un vrai régal. Thierry est si joyeux qu’il se surprend à danser au passage de racines en proposant un saut chassé d’un demi-tour.
Nous arrivons au bike-wash excités comme des puces. L’eau froide nous permet de retrouver notre calme.
Un Guitou au grand flair
- Le retour de l’écureuil aux pieds nus
- Roule ma poule, tu te transformeras en grenouille !