Cette sortie aurait pu s’appeler les trois petits cochons envahissent la Belgique, mais vu l’age moyen de la délégation ca aurait du s’appeler les trois vieux cochons. L’organisation étant l’oeuvre de la jeunesse de RIEZES avec ce titre j’avais peur de finir au fond du trou… Avec PTR et ChocoBob nous serons donc les trois mousquetaires prêt à distiller un peu de culture dans ce territoire barbare.
Alors que la Brabançonne retentit à chaque coin de rue commémorant la prestation de serment de Léopold de Saxe-Cobourg, nous procédons aux inscriptions. L’inscription est ici plus rapide que nulle part ailleurs, la jeunesse étant fan de Georges Brassens, nous n’avons même pas à apposer nos noms au bas d’un parchemin…
Après avoir bisé SM Philippe 1er et Quentin, nous nous élançons sur le plus grand des parcours. Le départ est sympa avec du chemin et des sentiers. Nous avons même le droit à une traversée de rivière. En fait menant la danse je n’ai pas vu qu’il y avait un pont, et bien évidement mes deux compères du jour suivent ma roue. Rapidement nous nous retrouvons en France et par là même sur une route que nous suivrons pendant plus de cinq kilomètres. La moyenne est proche des 20 kilomètres/heure. On est un peu lassé…
Heureusement nous retrouvons la forêt et ses petits chemins. La pluie de la nuit a rendu le chemin glissant et les trajectoires aléatoires. Nous devons nous employer sans cesse afin de rester en selle. Nous nous rendons compte que malgré que le dénivelé soit très faible, nous devons mettre les watts afin d’avancer. Les sentiers qui se présentent à nous sont peu empruntés et donc pas lissés par les passages, ce qui fait que nos montures ont tendance à sauter dans tous les sens. C’est d’ailleurs dans un de ces trous que Philippe se fait désarsonner échappant de peu à la morsure des crampons de mon pneu avant.
Nous retrouvons un morceau de route qui nous amène au premier ravitaillement situé en bordure de l’eau noire. Le repas est frugal. Heureusement que JP n’est pas présent car il n’aurait pas pu rester devant le buffet durant une demi-heure.
Le deuxième tronçon est principalement dans les bois. La trace alterne entre sentier et chemin plus large. Les sentiers sont plus que gras nous restons souvent collés. Philippe pête les plombs allant jusqu’à se plaindre d’une introduction pernicieuse de sa selle dans un endroit que les ballonements laissent trop souvent entrouverts. Nous échappons à plusieurs reprises à la thalasso des dauilles. En ayant assez de zigzaguer entre les mares de boue je me laisse aller à croire qu’il est possible de tirer tout droit. Malheureusement une flaque plus profonde que les autres me laisse crotté jusqu’en haut du dos et mouillé jusqu’aux genoux. Tout porte à croire que le nom de ce village a été choisi par un joueur de scrable à qui il manquait un I et un R.
Au trente-deuxième kilomètre nous tombons sur le second ravitaillement. Si le premier buffet était entièrement géré par des damoiselles, ce sont des damoiseaux qui nous accueillent pour ce second épisode de « Banane, chocolat et pain d’épices ». Quand on voit l’âge des organisateurs, le plus âgé ayant découvert l’usage du rasoir que depuis quelques semaines, on ne peut que les féliciter.
Le dernier secteur est totalement dédié à notre rouleur maison avec un finish de 7 kilomètres de bitume. Phlippe ne voulant pas demeurer en reste devant des individus portant des maillots floqués « Chimay », lâche les chevaux ayant semble-t-il reussi à calmer les ardeurs de son bec de selle.
Nos montures crottées jusqu’aux poignées de freins ont bien mérité une douche alors que nous préférons nous doucher l’estomac à l’aide d’un liquide local.
Avant de reprendre notre route nous passons saluer nos camarades locaux. Il me vient cette citation de César : « De tous les peuples gaulois, les Belges sont les plus braves. » Quand on voit le sort fait aux trois casiers de Jupiler je suis sur que ce bon vieux Jules connaissait bien les belges…
Fête nationale à Rièzes
- Rien ne sert de courir il faut finir à point (par PTR)
- Ne m’appelez plus Spaderman