Philippe TR ayant plus de jambe que le sens de l’orientation, je passe le récupérer en pays sedanais. A peine arrivés à Williers que nous sommes pris en charge par l’organisation. Un quad nous encadre jusqu’à nos emplacements dans une pâture transformée pour l’occasion en aire de stationnement. Pascal et Fabrice doivent nous rejoindre. Après un tour l’horizon j’en conclue qu’ils ne sont pas encore arrivés. Nous en profitons pour nous inscrire. Un participant de la RPS nous salue et nous transmet ses félicitations pour notre organisation d’avril dernier. Nous tentons d’étudier la carte du parcours du jour.
Hélas, sans verres correcteurs aucun de nous deux ne peut apercevoir autre chose que les couleurs ! Nous décidons donc de monter en selle. Nous entrons dans le vif du sujet dès le 1er mètre. Un passage étroit descendant ouvre la trace. Un peu plus loin c’est une descente légèrement en dévers qui s’offre à nous. Je la dévale dans un style peu habituel mon frein arrière couinant plus qu’il ne me ralentit. Je prends conscience que nous nous sommes élancés en oubliant d’attendre nos 2 compères. Je leur propose des retrouvailles au 1er ravito en déposant une bafouille sur la messagerie. Nous reprenons notre chemin.
Les sentiers forestiers permettent à Philippe d’envoyer aisément les watts. Nous quittons les sous bois pour emprunter des chemins ruraux roulants. En 26″ je commence à voir progressivement PTR s’éloigner. Ce dernier, généreux, ralentit de temps à autre pour me permettre de recoller. J’entends un couinement de plus en plus intensif au point que je suis persuadé que Laurent se trouve derrière moi. Erreur c’est mon propre bike qui produit ce bruit. Vu l’excellence de mon freinage du jour l’origine est rapidement trouvée mais la cause reste un hic. Je poursuis donc avec un bike chantant. Le tracé nous amène durant plusieurs Km sur des macadams de campagne sans intérêt. Nous reprenons des chemins agricoles. Malgré les montées régulières Philippe TR ne baisse pas de rythme contrairement moi. J’ai l’impression de faire du surplace malgré l’énergie dépensée.
Le 1er ravito me permet de reprendre quelques forces. Pascal et Fabrice nous rejoignent 10 minutes plus tard. Après les bavardages d’usage nous remontons en selle pour effectuer la boucle de 12km de chemins ruraux du 42. Rapidement Philippe et Fabrice prennent de l’avance. Je suis péniblement Pascal. Les paysages sont splendides. Le soleil me tape sur la couenne. Je transpire comme un un petit renard du genre Vulpes et de la famille des Canidés plus communément appelé fennec. Dans une descente en macadam la catastrophe est évitée de justesse. Pascal visualise le changement de direction au dernier moment et tourne brusquement. 5 mètres derrière lui et sans frein arrière je bloque l’avant. Seule la roue avant reste en contact avec le sol et je me retrouve sur 2 mètres assis le cintre. La collision avec Pascal est évitée au millimètre près et je retrouve une position plus orthodoxe.
Nous repassons au ravito. Les 13 derniers Km empruntent à nouveau des chemins entre les cultures. Seul un court passage en sous-bois propose une difficulté. Philippe et Fabrice arrivés comme des flèches sur ce mur se font surprendre et montent à pied. Pascal déséquilibré par une racine déclare forfait à 15 mètres du but. Malgré mon état d’agonie je suis le seul à parvenir en haut sans quitter les pédales. Nous arrivons à Mogues où nous attend le 3ème ravito. Convivialité et ambiance sont également au rendez-vous. Orval nous est offerte ainsi qu’un concert improvisé de cornemuse. Un régal ! Nous en profitons pour graver sur carte SD ce moment magique avec les organisateurs.
3 km plus loin nous en finissons avec le 42. Nous nous dirigeons directement vers la buvette. Autour d’une Orval (par personne) nous commentons cet après-midi : un trace un peu facile pour des habitués, de jolis paysages, un fléchages parfait, des ravitos au top, et une organisation impécable.