Après une rando pour la bonne cause samedi matin et un après-midi nettoyage de singles, nous remettons le couvert ce dimanche matin. Si la météo ne permet pas de mettre un chien dehors, Laurent, Guitou, Stéphane, Arnaud, Yann, Philippe 1er et moi nous joignons à la fête à la grenouille. Séb s’est empiergé les rayons dans sa clepsydre et tentera de rejoindre notre fuseau horaire à la maison de chasse.
Dès les 1ers mètres la pluie flagelle nos binettes. Seul Stéphane a la banane sachant qu’écureuil au sucre trempé peut parfaitement sucrer son café avec une betterave mais que c’est plus long. Des grimaces remplacent ses risettes. Son mulet pas encore débourré est capricieux et les vitesses passent plutôt du coq à l’âne que de pignon en pignon. Philippe 1er sort ses grosses cuisses pour s’échapper aux avant-postes. Sur le macadam nous amenant au point de départ nous constatons que les grenouilles sont sorties de leur hibernation pour rejoindre leur lieu de reproduction. Triste spectacle : certains amphibiens n’attendront pas l’accouplement pour se faire passer sur le corps à la croisée d’automobile. Yann attire mon attention sur mon amorto qui, à l’image d’un escargot frigorifié, est rentré dans sa coquille. Le piston ne sort que de 2cm. Grace à Yann qui ne part jamais sans son gros outil, mon Fox arrière retrouve son honneur. Une centaine de mètres faite et je me retrouve à nouveau sponsorisé par la maison bourguignonne. En l’absence de talonnement je poursuis prudemment la trace.
Nous entrons dans les bois. Rapidement le sol détrempé nous invite à danser. Nous acceptons ce Holliday on Mud d’enfer. Laurent nous fait découvrir la dernière version du tracé avant de se diriger au point de rendez-vous avec Séb. Celui-ci est absent. Après un moment d’attente nous reprenons capots notre parcours. Philippe 1er évite de justesse un bain anti-parasitaire dans la bauge post Bobette. A l’entrée de la descente, il redore son blason en coupant un arbre à l’aide du couteau de Shrek. Tout le monde se lance dans le pentu ou quasi tout le monde. Je reste au croisement afin de prendre des notes pour ce CR. La troupe revenue il faut monter. La progression est délicate ainsi que les trajectoires. Ceux qui ont opté pour les pneus été font quelques photos pour le CR. Nous croisons un VTTiste juste avant la dernière descente. A nouveau il est nécessaire de dégager arbres et branches. Dans celle-ci je laisse mon bloc-note dans ma poche bien que certains de mes prédécesseurs jouent aux crabe-glisseurs. Nous parvenons au single mitonné aux fines herbes hier. Les virages sont serrés et le plaisir au rendez-vous. Pour aboutir au Larchant spirit la côte Eva nous tend son pentu. La monture de Stéphane rue de la roue arrière sur les racines. Notre homme tente de dompter la bête dans un langage tiré du lexique du Capitaine Haddock. Nous retrouvons Séb à l’entrée du Larchant. Nous apprenons qu’après sa confusion de fuseau horaire il s’est retrouvé en délicatesse avec les hémisphères. Guitou chaud comme la saucisse d’un hot-dog se lance dans le Larchant. Le sol glissant accroît la technicité de passage. Il nous faut régulièrement dégager la trace du single suivant.
Après un petit tour bonus, nous arrivons à la SMA toujours sous une pluie battante. Guitou et Stéphane se délecte de la douche froide à laisser l’escargot dans son foyer. Arnaud, pour baptiser son dernier-né sorti des entrailles de Stendhal, sort champagne et métisse chevelue.