Malgré un temps pluvieux c’est la grande mobilisation chez les Raidars pour mémoriser le secteur 2 de la trace du 45 et du 35km. Jipé, Maxime, Clément, Guitou, Philippe 1er, et moi formons la palette des réguliers. C’est avec plaisir que nous retrouvons Fredo, Seb et Yann qui après une abstinence de plusieurs mois à plusieurs semaines remontent en selle. Micha, pour qui giboulée rime avec été, ferme les arrivées mollets et genoux découverts.
Le vent et le crachin mettent rapidement un terme à nos palabres. Direction les étangs d’Alger pour se réchauffer. Guitou, chaud comme le hibou qui hulule sous la lune, prend rapidement la tête en roulant plus vite que son ombre. Je prends sa roue. Nous entrons dans un tirage de bourre. Sous la menace du programme du jour à venir en terme de bosses nous nous freinons dans notre audacieux élan. Exceptionnellement, je ne freinerai pas le premier. Nous rejoignons Saint Roger pour débuter le secteur 2 au Km 0. La 1ère difficulté arrive rapidement. Le sol sec permet à chacun d’avaler la montée sans quitter les pédales. Certains ressentent des bouffées de chaleur digne d’une femme ayant fêté plus de 50 printemps. La récupération est de très courte durée. La trace monte de nouveau. Le groupe s’étend.
Au regroupement Guitou lance des « ça marche pas » « y m’énerve ». En fait, son GPS danse avec le nord. Son Christophe Colomb des temps modernes indique en toutes lettres « touner à gauche » alors que la flèche indique la droite. Heureusement, dans la famille Grand Garnintou nous avons Philippe 1er. En un tour de neurone, ce dernier remet de l’ordre dans le boitier et évite ainsi à notre Garcimore de la navigation un dédoublement de la personnalité.
Sur la suite de la trace nous dégageons un passage pour contourner un arbre bloquant le chemin. Vu le nombre de bras il ne manque plus qu’une fontaine pour se croire place Ducale. Après le magique coup de cul, nous arrivons à la route de Villers le T. Mon incroyable talent associé à l’absence de frein avant sur mon mulet me fait prendre la route pour éviter la descente de l’Artnoz. Fred et Jipé me suivent. Le premier en profite pour faire quelques photos dans la descente de ceux qui en ont. Micha s’avale le pentu comme un ogre allant jusqu’à se créer des chicanes virtuelles en guise de sauce Samouraï. Guitou et Seb échangent leur monture. Pour descendre de son bike, Seb nous offre un énergique lever jambe cale toujours clipsée. Notre cascadeur et son spad se retrouvent dans une position indescriptible. Ce qui est certain c’est qu’aucun des deux n’a touché le sol durant un instant. Le retour sur la terre ferme d’un pied et d’une roue n’a pu se réaliser sans l’intervention de Dani Lary.
Après la traversée du ruisseau, nous quittons la trace en tournant à droite pour rejoindre la partie du secteur 2 du 35. Certains rejoindront la barrière par la route et d’autres par les chemins. Pour beaucoup les jambes commencent à être lourdes. Le groupe se scinde à nouveau en 2. Nous sommes 4 à prendre l’option single pour descendre vers Flamanville. Avec 3 pouces de moins je me fais secouer. Une racine envoie Guitou au sol dans un craquement de cheville. Heureusement, le craquement n’est dû qu’à la rotation du cintre et notre compère se relève sans bobo. Nous regagnons le haut de Balaives par la station de pompage. Dans la montée après la passerelle, Ma chaîne rend l’âme. A à peine un Km de la SMA, Guitou me propose de me tirer. Après un temps d’hésitation et quelques précisions j’accepte son honnête proposition. Je m’accroche à son épaule et constate la puissance de l’homme. Suite à cette aide appréciée, je remercie les lecteurs de transformer « comme le hibou qui hulule sous la lune » en « comme l’aigle royal planant majestueusement », « Guitou lance des « ça marche pas » « y m’énerve » » en « Guitou est décontrasté », « le Garcimore de la navigation » en « Copperfield de la navigation », « une racine envoie Guitou au sol » en « une méchante racine envoie honteusement Guitou au sol », …
Arrivés à la SMA, nous apercevons Laurent qui finalement après un courte nuit est monté en selle en ratant le départ de la troupe de 2 petites minutes. Un peu de papotage, un passage aux vestiaires, et retour maison.