Le club de Rulles organise le 18 janvier sa traditionnelle randonnée des Meilleurs Vœux. Je suis l’avis expert de notre el president et lance l’invitation aux raidars. Seul Arnaud répond favorablement.
Je passe le charger à 7H. La journée risque d’être difficile pour mon acolyte . Sur les 20 mètres de trajet séparant sa sortie de garage à mon véhicule … problème technique : son levier de frein se retrouve à se balader comme un avant bras au tendon déchiré. Il fait demi-tour et réapparaît 5 minutes plus tard le mal réparé. N’étant pas certain de la durabilité de son intervention orthopédique il dépose dans le coffre quelques outils dont … un marteau. Je comprends mieux l’origine de la symptomatologie du BH.
Arrivés à la salle du Royal Basket Club de Rulles nous collons quelques affiches taille L de notre Guitou ambassadeur de la RPS pour 2015. Les inscriptions effectuées nous déchargeons les bikes et nous mettons en tenue. Au moment de partir je m’aperçois que mes phares de voiture refusent de s’éteindre. 10 minutes plus tard Arnaud trouve la cause : coffre mal fermé. Nous nous élançons enfin. Malgré les 6 km de montée en guise de mise en jambe nous envoyons du lourd pour nous réchauffer. Je finis par débâcher la chaudière étant à température. Comme cela arrive fréquemment après un débâchage la pente s’inverse et je me retrouve à me geler les pruneaux qui se transforment en cerises griotte dénoyautées. Heureusement arrive rapidement une bosse bien raide digne de la RPS. Le passage dans les sapinières propose une trace ludique. Après cette récréation l’organisation nous a concocté une montée d’un Km dans les genets. Les jambes piquent. Nous entrons dans les bois. Pour rester en selle nous nous improvisons saltimbanques tant le sol gras ne nous permet pas de garder la moindre trajectoire. A Mellier nous partons sur l’option technique. Durant la descente de ce single technique j’exprime mes hopopops ry Chocovannes à Arnaud. Ou plutôt je pense m’adresser à Arnaud. En bas je m’aperçois que des participants se sont intercalés entre nous deux !
Le 1er ravito est placé au 20ème Km. Il est garni royalement. Nous tombons sous le charme d’un gâteau avec un glaçage au chocolat succulent. L’écho de 2 VTT volés ce matin nous brise l’appétit. Grrrrr … si pour s’inscrire tranquille il faut un plan vigie-bike … mais où va-t-on !!! Nous reprenons notre périple. La boucle de 13 km du 40 est un pur régal. Les bauges nous obligent à grimper sur les talus, à passer de l’un à l’autre, de franchir quelques fossés. Les 1ers participants ont fait la trace. Quasiment 10 km de singles entre les arbres au beau milieu des racines (du type de celui du haut de la ferme de Flamanville). Un terrain à grandes roues pour revenir au ravitaillement. Cette fois il ne reste plus grand chose. L’organisation nous informe que nous pourrons nous sustenter d’ici 10 minutes. Arnaud ayant peu dormi cette nuit et sentant la fatigue massivement préfère repartir de suite.
Le parcours devient plus roulant. J’approche les 18 km/H de moyenne sur cette partie. J’attends Arnaud à plusieurs reprises. Nous reconnaissons une partie de la rando d’Harinsart. Arnaud, se souvenant de la montée qui suit, est épuisé ne serait-ce que de se la remémorer. Il gravit à l’arrache dans une allure à la Chocostyle à ses débuts. Le levier de frein du BH fait à nouveau des siennes. Les faux plats suivants lui semblent interminables. Son visage est tellement rouge que je tente un désenvoûtement en hurlant « Matttéo sort ce corps ». Mais rien n’y fait. Dès la vue du dernier coup de cul gras à souhait Arnaud jette l’éponge alors que le meilleur allier de cette dernière reste en selle. Les derniers km en descente réconfortent notre homme.
Nous passons au bikewash puis nous changeons. Vu l’état d’endormissement de mon comparse je lui propose de repartir sans passer par la case buvette.