Les papounets, Jipé et Fabrice, ainsi que leur progéniture respective, Clément et Mattéo, préfèrent finalement jouer la prudence à moins qu’ils n’aient pris conscience que la vieillesse arrive brusquement, comme la neige … un matin au réveil, on s’aperçoit que tout est blanc. Arnaud, Guitou, et moi sommes motivés pour affronter les -4° et le tapis neigeux de ce dernier week-end de l’année 2014. A l’heure du départ, seuls nos groins sont à l’air libre.
Guitou est en quête de shifters ne gelant point en dessous de 0°. Notre homme gaze d’huile son ensemble sans succès. Les 43° d’un whisky auraient été plus efficaces. Le voilà à gravir la 1ère montée tout à droite dans un style à la Fabrice. Au bout de 600 mètres il s’aperçoit qu’il a le ventre plus gros que les cuisses et termine telle la ménagère poussant son caddy. En l’absence de caisse centrale il décide de repartir à la case départ pour se remettre de sa déception dans les bras de Madame. Je comprends mieux désormais le proverbe truc « amoureux est celui, en roulant dans la neige, n’y laisse pas la trace de son empreinte ».
Sur le plateau un vent glacial nous flagelle la bouille. Les 15 cm de poudre blanche du single nous font opter pour une poursuite par la piste. Arrivés à la Chapelle nous prenons la direction du chalet de ski de fond. Sous la poudreuse fraîche de cette nuit se cache la neige de la veille durcie par le gel nocturne. La progression est épuisante et délicate. Nos figures imposées sont dignes du cirque du soleil pour éviter de s’en ramasser un. Nous sommes obligés de passer par les talus pour contourner des arbres couchés en travers du chemin. Après cette partie de pieds à terre, je me retrouve avec 5 cm de neige compressée en lieu et place de mes cales : impossible de reclipser. Aussi, je repars dans le style de l’archétype du VTTiste moyen à l’image du clone des Achille Talon et Zavatta (je sais certains seront tentés de préciser « comme d’hab »). Haussé sur une demi douzaine d’œufs il m’est impossible de conserver les pieds sur les pédales. Par contre, Arnaud reclipsé à 50% monte le pentu avec cran.
De retour au chalet nous décidons de rejoindre le centre équestre mon bike ne me servant plus que de déambulateur. La piste de l’aller nous ramène au centre équestre. J’enlève juste mes chaussures pour, enfin, ne plus ressembler à une vieille poule grabataire. Arnaud en fait de même. Nous montons dans nos véhicules rapidement en espérant des chemins plus praticables mardi.
Roule ma poule
- Le président roule dans la semoule
- Quand il neige en France, le con gère