Deux jours avant Noël, il est grand temps de se faire une sortie avant que la neige ne recouvre de son blanc manteau les sentiers ardennais laissant désorienté le vététiste face à l’absence de chemins. En ce jour ce n’est pas la neige qui nous attend mais une bonne vieille merdasse laissant le vétitiste dans un état pire que les toilettes d’un camps de scout après une épidémie de gatro… Malgré la certitude de rentrer sale jusqu’à l’intérieur des oreilles nous sommes huit à nous élancer à presque 13h30. Les habituels ChocoBob, Arnaud, Yann et Michael et les nouveaux Philippe, Matteo et Fabrice. Si les 800 premiers mètres du parcours se passant sur la route nous permettent de rester propre, après à peine plus de deux cents mètres de chemin nous avons déjà la truffe dans le même état qu’un épagneul à la recherche d’une taupe. La bienséance m’oblige à ne parler ici que de nos truffes, l’autre extrémité de nos anatomies étants dans un état encore pire.
Je ne vais point vous décrire ici notre périple dans le détail, le parcours n’ayant que peu d’intérêt d’un point de vue vététistique.
Le pied de la première montée voit Arnaud s’enflammer entrainant dans sa roue un ChocoBob virvoltant (c’est juste pour faire beau dans le texte car celui qui a déjà vu ChocoBob sur un VTT sait que beaucoup de qualificatifs peuvent lui être appliqués mais pas celui de virvoltant…) suivi de Michael, de Philippe est de moi même. Yann ayant décidé d’accompagner Matteo et Fabrice dans un rythme moins élevé. Au bout de quelques héctomètre la situation se décante, Arnaud ayant rapidement laissé son bel enthousiame sur le bord du chemin, c’est donc Choco qui mène le train malgré son aversion pour la SNCF. Je le rejoins rapidement accompagné de Michael avec Philippe dans nos roues. N’en déplaise aux détracteurs des grandes roues (et non pas à des tracteurs, malgré le fait qu’ils aient aussi des grandes roues mais surtout à l’arrière) c’est quatre 29″ qui arrivent les premiers en haut du kilometre d’ascension à 10%. Après un regroupement nous attaquons une partie du parcours dont les commentaires auraient étés plus dans les cordes de Philippe Candeloro que de Richard Virenque. La seconde ascension du jour, (J’aime ce début de phrase on se croirait dans le tour de France) se présentebientôt à nous. Le sénario se répète à la différence prêt qu’Arnaud à retenu la leçon ne vient pas jouer dans la cour des grands. Un beau morceau de roulant nous ramène en bord de Meuse. Nous traversons ce fleuve majestueux par le pont de l’autoroute afin de retrouver un peu de boue, ce qui nous manquait depuis quelques kilomètres. Philippe voulant traverser une flaque nous gratifie d’un rattrapage d’extrème justesse la profondeur dépassant de loin toutes ses prévisions les plus alarmistes. Arnaud nous guide sur un sentier monotrace, pour utiliser le terme français de single, où nous nous amsons tous bien. Enfin jusqu’à ce que ma roue libre décide de se mettre en grève me laissant comme une belette de gymnase pédalant comme une dératée sur son home-trainer. Ne commencer pas à vous faire un film en m’imaginant en collant noir et body rose avec la ficelle entre les fesses. C’est donc avec regret que je dois laisser mes camarades partir sans moi et la plume finement taillée à mon ami ChocoBob.
» – Bonjour je m’appelle ChocoBob et je suis vététiste depuis huit ans »
» – Bonjour ChocoBob ! «
Telle pourrait être la façon dont je prend la relève de notre bien aimé président qui rentre penaud chez lui en pédalant dans la semoule. Un bon présage pour l’assemblée générale….
Nous sortons des gravières. Sans notre maître des lieux nous oublions que nous ne sommes qu’aux Ayvelles et non à Elaire ; pas étonnant que nous ayons bien des difficultés à trouver la trace. Une boucle de bitume nous ramène à bon port. Le chemin roulant montant donne des ailes à plusieurs d’entre nous. J’appuie sur les pédales. Arnaud et Micha se lance à ma conquête sans atteindre leur objectif. Arrivés au petit single bien connu seul Yann reste sur son bike pour passer la bauge dans laquelle un autochtone déverse ses eaux usées. Arrivés le long du champ il est nécessaire de faire 3 tours de roue pour avancer de 2 mètres. Nous nous regroupons à la sortie de ce passage agricole. Matteo s’arrête. Son pied glisse et notre jeune raidar s’écroule sur Micha. Les voilà tous deux enlacés à terre dans une étreinte digne d’Emmanuelle II. Fabrice ferme la marche dans une position peu orthodoxe sa selle refusant de rester en position haute. Mauvaise bague de serrage ou surpoids seul l’avenir pourra nous le dire. L’avant dernier chemin nous permettant de retrouver la civilisation est parsemé de chasseurs. Ces derniers nous autorisent à passer. Le retour sur Nouvion se fait par la route pour la plupart. Philippe II et moi empruntons le chemin de hallage. Si mon Pivot fait preuve de tout son débattement pour me permettre de me sortir de se terrain dont les cailloux ont été retournés par une pelleteuse espiègle alors que mon compère doit faire preuve de bravoure pour rester en selle avec son SR.
Notre président, rentré à bon port, nous ayant préparé le tuyau d’arrosage nous en profitons tous pour faire un petit brin de toilette à nos montures avant d’aller prendre une coupette au coin du feu pour fêter les 23 ans et demi de Fabrice.