Le Bannet ouvre le programme des sorties de cette période de vacances scolaires. A mon arrivée au centre équestre, Arnaud et la triade Jipé se préparent déjà. Suivent ensuite Reynald, Micha, Guitou. Stéphane a déclaré forfait. Aurait-il eu peur de confronter la queue de son écureuil spermophile à celle du grosbec casse-noyaux ?
Guitou, en maître nageur confirmé, propose de partir sur la trace du bain Bannet à rebrousse poil. Nous tournons donc rapidement à gauche pour prendre un single inconnu. Il ne faudra à Clément que 920 mètres pour s’apercevoir que les feuilles mortes associées au sol détrempé rendent l’adhérence précaire. Dans un virage il s’allonge de tout son long plus que vite que son ombre. Chacun est prudent dans la descente des escaliers. Dés que la pente s’inverse le spad de Reynald laisse échapper des cris de souffrance. Sa cassette est aussi lisse que le crane d’Arnaud (Madame a omis de mettre le sabot au rasoir lors de la dernière opération de manutention capillaire). Les pluies des derniers jours ont transformé les ruisseaux en mini torrents. Il est donc nécessaire de trouver un passage pour franchir le premier. Même à pied l’opération est délicate. Je suis à 2 doigts de m’exercer à la brasse coulée m’étant accroché à arbre mort. Au sommet de la montée suivante Reynald manque à l’appel. Maxime et Micha partent à sa recherche. Notre homme las de faire du home trainer dans chaque bosse, a finalement pris la direction du retour.
Il est voté à l’unanimité que Guitou a la charge de ce CR pour la partie intermédiaire. Notre secrétaire recourt à un mouvement social revendiquant la difficulté de saisie sur son seul petit outil électronique. Je tente une négociation en lui proposant d’échanger son smartphone contre mon minitel … en vain. Aussi, j’improvise le résumé entre le 10ème et 20 ème Km. Ça monte. Ça continue de monter. Ça colle. Ça continue de coller. Des bauges. Encore des bauges. Dans une longue bosse je profite du manque d’entraînement de Maxine pour rester dans sa roue. Micha en fait de même. La suite un peu plus roulante permet un regroupement. Arnaud n’est pas dans son assiette. Dans un premier temps, il prétexte un problème de fourche puis dans un second une petite forme. Je comprends vite qu’il accepte difficilement de s’être fait voler la vedette par Clément côté chute et par Reynald côté problème mécanique. Il tentera bien de mettre fessier à terre dans le passage d’une bauge. Toutefois, la simplicité de sa boite laisse entrevoir un acte volontaire afin de reprendre quelques points au classement.
Nous gagnons le chemin frontalier. Bien que nous l’informons de l’endroit qui lui a valu la une de la « sortie des citations », Micha se lance dans le même passage. Cette fois il en sort victorieux grâce à un magnifique bunny-up pour se jouer d’un tronc. Maxime quant à lui se met en valeur en franchissant les 50 cm d’eau du ruisseau avant de gravir le raide pentu avec succès.
Si le nombre de Km au GPS est raisonnable, le dénivelé et la boue ont entamé les guibolles. Nous faisons une pause afin de permettre à Jipé d’éviter les crampes. Nous coupons la route de La Chapelle avant de passer sous le pont de l’autoroute. Chacun y va de ses figures de style sur le single nous amenant sur la piste finale tant ce dernier est gras et piégeux. Dans la dernière descente roulante Max lache les chevaux. Je sors les miens et passe devant. Arnaud prend la tête comme une bombe. J’envoie mes dernières forces dans la bataille pour arriver premier au bike wash. C’est bien la première fois que j’arrive en tête en bas d’une descente !
Micha sort de sa voiture (qui a failli ne plus être la sienne) des boissons reconstituantes … et comme un Micha ne descend pas à moitié il a pensé aux cacahuètes. Nous prenons ensuite le chemin du retour en nous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année. J’espère que Michaël et Jipé mettront sous le sapin d’autres chaussures que celles portées ce midi car je ne suis pas certain que le père Noël ose y déposer des jouets par millier.
La sortie des citations sans citation
- Les premiers frimas
- Le président roule dans la semoule