En cette période reculée de l’année une randonnée se proposait à nous. Même si la route est un peu longue il nous était difficile de faire les difficiles en cette période où notre terrain de jeu est pour quelques mois donné en pature aux chasseurs. C’est donc bien avant que le soleil se lève que nous chargeons nos vélos sur les voitures. Arnaud et Choco partirons ensemble alors que je me propose de partir avec un nouveau Philippe du club, que je propose de nommé dans mes résumés Philippe II quand nos deux spécimens seront présents.
Le GPS programmé pour un rassemblement de la troupe à 8h15. Je suis juste à l’heure mais c’est sans compter les dix minutes que nous mettrons à parcourir les allées du Domaine Provincial de CHEVETOGNE. Avant même d’avoir enfourché nos spads nous sommes enchantés par le paysage et les possibilités infinies que nous offre ce parc. Rapidement vetus ne nos habits de lumière, nous rejoignons ChocoBob et Arnaud déjà chauds comme des cabanes à frites ce qui est un minimum pour une randonnée en Belgique.
Le temps qu’Arnaud me bricole mon cintre, ( Eh oui j’ai confiance ! ) nous passons aux inscriptions.
Ca démarre fort single, single et single. Dès les premiers mètres je sens que ce n’est pas un grand jour car les jambes me piquent. Mais je suis un peu rassuré quand j’entend dans mon dos un Choco soufflant comme une vieille centrale vapeur qui aurait besoin d’un détartrage et annonçant d’emblée qu’il à mal aux jambes.
Les descentes sont très sympas. Je colle à la roue arrière d’Arnaud dans une descente technique ( Eh oui la aussi j’ai confiance ! ), mais celui-ci se fait un tout droit dans les buissons. Je m’en sort comme je peux.
Nous enchaînons les montées et les descentes. Philippe a vraiment du mal à suivre. Nous avons à peine parcourus cinq kilomètres quand Philippe m’annonce que son frein arrière bloque. Je regarde et effectivement je ne sais même pas comment il a pu arriver jusque là. Pour un baptême ce fut court. Au moins il aura eu le temps de prendre la douche et de laver le spad.
Nous continuons notre chemin. C’est toujours aussi difficile, car la boue est bien présente. Parfois grasse et collante, d’autres fois liquide et glissante. On est parfois plus près du patinage, peu artistique je l’admet, que du VTT. Notre ami belge Fred profite d’un beau dévers pour nous doubler.
Le premier ravitaillement arrive alors que nous n’avons pas encore quitté le domaine. Près de la station d’épuration, l’endroit n’est pas des mieux choisis mais l’ambiance y est sympa.
Bientot les parcours se séparent. J’hésite un moment à partir sur le trente mais mon orgueil de mâle bourré de testostérone me fait rester sur la plus longue distance. Rapidement je regrette mon choix car devant nous se trouve un mur. La butte qui qui se dresse devant nous est de 50% (40m de D+ en 80m). A pied nous ne parvenons pas à monter de face. Nous devons zigzaguer sur le flan de la colline pour pouvoir progresser. Pour ce qui est du reste de cette boucle sur le 40kms rien de bien passionnant car nous roulons majoritairement au milieu des champs même si quelques passages sur des petits sentiers forestiers rompent le rythme de nos efforts.
Nous rejoignons enfin les petits parcours. Bientôt nous tombons sur le dernier ravitaillement. Il nous reste une dizaine de kilomètres pour finir. Une bifurcation se présente pour un retour direct. Cette fois encore j’hésite… et tel le masochiste moyen de continu sur la grande trace. On retrouve un tracé du même type que le départ. Le coté ludique des sentiers m’aide à supporter ma douleur. ChocoBob souffre aussi. Alors qu’Arnaud qui fait le fier n’ose pas trop envoyer ayant peur de ce qui peut suivre. Nous arrivons à un dernier ravitaillement, uniquement liquide celui-ci, proposant du vin chaud. Alors que mes compères s’abreuvent de la boisson traditionnelle de noël, je passe mon tour, préférant taper la causette avec Fred que nous retrouvons. Celui-ci nous annonce avoir fait le 30. Le connaissant je comprend pourquoi je suis vanné après 40kms.
Nous retrouvons Philippe qui nous propose une bière pour arroser son intégration à la troupe des raidars. Poissard et bon vivant pas de doute il a tout pour devenir un bon membre du RAID.
Un baptême écourté
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