J’ai connaissance Mardi que le cercle Saint-Bernard de Waltzing (village de 1253 habitants de la ville d’Arlon) organise le 19 octobre une rando VTT. Mappy m’annonce une bonne heure et quart de route pour se rendre au point de départ. Au regard du temps annoncé ressemblant plus à celui des grandes vacances qu’aux congés de la Toussaint, je m’approprie le dogme au diable la palette du bas varice kilométrique. Seul Arnaud se sent motivé pour se joindre à moi et profiter d’une des dernières randonnées organisées en terre inconnue. Je passe le charger à 7H00. Mon GPS ne connait pas Waltzing. Si je maîtrise la route jusqu’à la sortie 32, il nous faudra ensuite improviser pour rallier le village nommé en roman au XIIIè siècle Walsenges. Peu après Florenville nous nous retrouvons derrière 2 véhicules chargés de VTT. Nous nous accrochons à leur boule d’attelage comme le vigneron s’attache à sa grappe de raisin. A un feu rouges j’envoie Arnaud en émissaire. Il revient en confirmant qu »il n’est point nécessaire de changer de bouc pour mettre 2 chèvres en chaleur à Waltzing.
Après avoir tournicoté dans le village d’accueil pour trouver une place de stationnement, nous nous inscrivons sur la plus grande distance c’est à dire le 45 km. Avant le premier coup de pédale Arnaud explore le coin d’aisance afin de compléter son guide du raidar des terres latrines. La trace débute par 2 km de macadam essentiellement montant. Les seuls 11° et l’humidité due au brouillard nous incitent à envoyer du lourd pour nous réchauffer. Après un chemin de plaine nous entrons dans les bois pour prendre une longue descente. Nous croisons un VTTiste à contre sens sa chape de dérailleur étant sens dessus dessous. Je retrouve Arnaud en bas. Je prends la tête pour la montée de 3 km qui suit. Chaud comme une baraque à pain saucisse j’accélère. Je me faufile entre les participants ouvrant le passage à Arnaud juste derrière moi. Un chemin agricole recouvert d’engrais constitué d’un mélange, sous forme liquide, d’excréments et d’urines de bovins,de porcins et d’ovins, nous permet de reposer les jambes et de nous faire un soin de beauté. Nous fermons la bouche par crainte halitophobique. La premier ravito est placé au 10ème km.
Il s’avère bien fourni. Nous repartons rapidement pour ne pas nous refroidir et conserver notre rythme. Les chemins s’enchaînent soit en montée soit en descente. Un single aux racines piégeuses nous procure du plaisir supplémentaire. Arnaud se lance dans un pentu abrupte bien gras et descend dans un style à la Benny Hill. Après un instant d’hésitation, j’ose m’y attaquer en me remémorant la technique présidentielle du je ferme les yeux, je crie hop hop hop.L’inclinaison s’inverse. Le tout à gauche se justifie sur une nouvelle longue distance. L’adhérence précaire fait stopper le participant juste devant nous. Malgré plusieurs tentatives nous ne parviendrons pas à repartir sur la selle. 3 Km après le 2d ravito l’organisation a prévu un surprise. Dès notre arrivée des jeunes femmes nous tendent un verre de punch. Nous apprenons par la même occasion que l’arrivée est dans 4 km. Nous en sommes bien étonnés mon GPS indiquant 26 Km de parcourus. Nous avons donc raté une boucle !
Arrivés à la salle Saint-Bernard nous décidons de partir sur le 25 km frustrés de ne pas avoir notre compte. Cette fois, en confiance, je dévale la pente sans trop me faire décrocher par Arnaud. Les 19° m’autorisent de franchir le gué alors que mon compère la joue pour la seconde fois passerelle longue et slip court . Nous appuyons pour gravir la bosse. Mais cette fois les relances sont difficiles et le sourire du début de matinée est remplacé par des grimaces dignes d’un lauréat de concours. Après le ravito le parcours quitte la trace déjà empruntée. Etant sur la petite distance nous supposons que les 15 km restants seront tranquilles. Loin de là ! Il s’agit d’un véritable parcours VTT avec tout ce qu’il faut. Il faut monter pendant 15 minutes. Après une belle descente nous nous relayons pour lâcher les chevaux en montée. Les flèches se font absentes. nous faisons demi tour. Nous nous apercevons qu’en bas de la descente nous avons franchi un trait de chaud continu ! A sur la trace ‘il faut rejoindre un sommet par un single raide. Arnaud découvre les joies de la crampe. Je termine les derniers mètres à l’arrache. Ma satisfaction est telle que je fais des sauts de cabris avec mon Pivot. Nous rejoignons la trace de notre 30Km par un chemin grimpant gras encaissé avec des saignées. La progression est difficile par absence d’adhérence. Arnaud Déclarent forfait. Après 30 mètres à pied je remonte sur le bike. Une branche vient de chatouiller l’œil gauche. Je ressens une douleur de chien s’imaginant en chat sortant du vétérinaire après une castration à vif. Transformé en gentil n’a qu’un œil je poursuis sur le globe droit durant un quart d’heure. Nous retrouvons un chemin rural en faux plat montant. A nouveau, il fait mal aux guibolles. Les roues collent au sol et l’herbe freine notre avancée. Au dernier ravitaillement une sangria nous est offerte.
Après les derniers Km de goudron, nous en finissons avec le rando de Waltzing à la mode Laurnaud avec 56 Km 1160 M de D+ en 3H50. Enchantés de notre virée nous avons la banane créole. Nous passons au bike-wash. Nous comptons nous restaurer. Hélas, pas de pain saucisse mais frites-salades qu’il fallait réservées. Nous prenons la route le ventre vide et nous nous arrêtons à une baraque à frites après Etalle. Rendez-vous et déjà pris pour l’édition 2015.
A la mode de chez Larnaud
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