Un bon groupe au départ du Bannet ce matin sur une initiative de Guitou. J’arrive sur le parking alors que ChocoBob et Arnaud sont déjà là. Reynald, doublé sur l’autoroute me suit à quelques instants. Arrive ensuite Guitou habillé comme pour une sortie au pôle nord et Michael qui est à l’heure. Rapidement nous nous préparons et attendons l’arrivée de Maxime, Clément et Jean-Pierre qui finissent par arriver.
Alors que nous démarrons je demande à Guitou quel parcours il a prévu. Celui-ci m’explique que sachant que je venais il me laissait l’initiative de prendre le tête de la troupe. Je décide de faire donc une sortie appliquant la pensée de Pierre Dac « Un sens interdit, en somme, ce n’est qu’un sens autorisé pris à l’envers ». Nous partons pour un petit tour de base de loisirs avant de prendre la direction de Olly par les chemins détournés afin de se faire mal aux jambes sur quelques belles bosses. Rapidement Guitou prend la couleur du homard se prélassant dans un court-bouillon. Au pied d’une montée située derrière le Warcan, je lance à la volée le défi de gravir la totalité sur le spad espérant que la maxime de Wilferd Peterson : » Il y a au fond de vous de multiples petites étincelles de potentialités: elles ne demandent qu’un souffle pour s’enflammer en de magnifiques réussites. » sera mise en application. Clément voyant l’ampleur de la tâche me confie que seul son frère est capable de relever ce défi. A vingt mètre du sommet Maxime jette l’éponge. Aujourd’hui cette côte restera vierge de nos crampons.
De passage à Olly je me jette à l’eau devant l’oeil médusé de mes camarades de jeu qui n’osent me suivre. C’est donc les pieds mouillés que je finirai la sortie. Je puise dans les plus profonds méandres de ma mémoire pour retrouver une grosse descente empruntée il y a quelques années. Devant la verticalité du chemin recouvert de feuilles personne n’ose se lancer. Jusqu’à ce que Guitou lache les freins. Michael, parti chercher le départ du sentier, passe devant appliquant à la lettre la devise de Percy Barnevik « Je privilégie la vitesse à la précision, car le coût d’un retard dépasse de loin celui d’une erreur. » Je lui emboite la roue suivi par l’ensemble des raidars. ChocoBob, comme à son habitude quand ca descend, fermant la marche.
Nous suivons pendant quelques kilomètres le parcours numéro sept afin de reprendre un peu d’altitude, de gagner Le Douaire et la frontière du royaume de SM. Michael très à l’aise dans les traces sinueuses ouvre le passage entre les mares de boue cherchant cette fois à mettre en oeuvre la pensée de Tomas Gutiérrez Alea : » C’est dans la boue qu’on trouve le plus bel or ! » mais en vain…
Après ce passage épique nous gagnons la forêt de Balan et son passage digne des montagnes russes des plus beaux parcs d’attractions. Seul Clément parvient à se frayer un passage au milieu des cailloux et des racines sans poser pied à terre.
Le reste du parcours n’est que du classique. Je mixe des passages des différents parcours « officiels », mais en sens inverse semant le désarroi de mes compères en manque de repères. Nous manquons par deux fois de perdre une partie de la troupe commençant soit à rouler le nez dans le guidon soit à être attaqué par la fatigue. Petit passage dans le bois du Dos le Loup, au Morthéan, au centre de ski de fond de La Chapelle avant de nous regrouper une dernière fois avant d’attaquer la descente vers Le Bannet. C’est à ce moment que me vient à l’esprit la phrase de Milan Kundera : « La vitesse est la forme d’extase dont la révolution technique a fait cadeau à l’homme. » Michael confondant extase et catalepsie manque d’entrainer Clément dans une visite approfondie des buissons givonnais mais c’est sans encombre que nous nous retrouvons à faire la queue pour laver nos vélos. Pendant ce temps je me mets à réfléchir sur la phrase de Jovette Marchessault : « Le temps de l’attente ressemble au temps de la sécheresse ; toujours trop long. »
Une fois encore cette sortie aura mis en lumière le principe de Lee Lacocca : » La vitesse du patron est celle de l’équipe. » ET C’EST QUI LE PATRON ?
Petit brévaire à l’intention des incultes et illétrès qui liront cette prose et évitera d’aller chercher sur Wikipédia. (Mais je sais qu’aucun ne fréquente ce site…)
Pierre Dac : André Isaac, né le 15 août 1893 à Châlons-sur-Marne2 et mort le 9 février 1975 à Paris, est un humoriste et comédien français. Il a également été, pendant la Seconde Guerre mondiale, une figure de la Résistance contre l’occupation de la France par l’Allemagne nazie grâce à ses interventions sur Radio Londres. Créateur dans les années 1930 du journal humoristique L’Os à moelle, Pierre Dac est notamment l’inventeur du Schmilblick, un objet rigoureusement intégral qui ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout, et du mot Chleuhs pour désigner les Allemands durant le conflit planétaire de 1939-1945. Il popularise également l’expression « loufoque » formée à partir du Louchébem. Après guerre, il constitue un fameux duo humoristique avec Francis Blanche, et conçoit et anime les populaires séries radiophoniques Signé Furax et Bons baisers de partout.
Percy Barnevik : Homme d’affaires suédois. Il est surtout connu en tant que PDG de Asea Brown Boveri (de 1988 à 2002), une société qu’il a créée lors d’une fusion-acquisition en 1988. Par ses activités professionnelles, il a été comparé à Jack Welch, PDG de General Electric1.
Tomas Gutiérrez Alea : Dit Titon, est un réalisateur cubain, né le 11 décembre 1928 à La Havane et décédé le 16 avril 1996 à La Havane. Il est l’un des fondateurs et précurseurs de l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographiques (ICAIC). Il est surtout connu pour son film Fraise et Chocolat (Fresa y chocolate) qu’il a coréalisé avec Juan Carlos Tabío.
Milan Kundera : Né le 1er avril 1929 à Brno (Moravie), est un écrivain français originaire de Tchécoslovaquie. Ayant émigré en France en 1975, il a obtenu la nationalité française le 1er juillet 19811. Il a écrit ses premiers livres en tchèque, mais utilise désormais le français. Il a reçu le prix Médicis étranger en 1973 pour La vie est ailleurs, le prix Jérusalem en 1985, le prix Aujourd’hui en 1993 pour Les Testaments trahis, le prix Herder en 2000, le grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre en 2001, le prix mondial Cino Del Duca en 2009 et le prix de la BnF en 20122. Son nom a été plusieurs fois cité sur les listes du Prix Nobel de littérature. Son œuvre est traduite dans une trentaine de langues.
Jovette Marchessault : Jovette Marchessault (Montréal, 9 février 19381. – 31 décembre 20122.) est une romancière, poète, dramaturge, peintre et sculpteure québécoise issue d’un milieu ouvrier, d`origine Indienne métisse
Lee Lacocca : Né le 15 octobre 1924, est principalement connu pour avoir été dirigé la Ford Motor Company de 1970 à 1978 puis Chrysler de 1978 à 1992.