Les enfants à la Fac, Kath au boulot, bilan je suis seul à la maison aujourd’hui. Du bricolage à faire mais pas envie de m’y mettre. Je décide donc d’aller faire du VTT. L’envie de me faire mal est là alors je décide d’aller faire un tour sur le 70kms du Grand Raid Godefroy. Quand je dis que j’ai envie de me faire mal ce n’est pas une image. Comme la douleur doit faire partie du tatouage ou du piercing, elle doit aussi faire parti du sport pour moi. Il ne peut y avoir de sensation de victoire sur soi-même s’il n’y a pas eu de souffrance.
Il est 8h15 quand je décolle de la maison en direction de Bouillon. Le thermomètre indique 19° la ballade va être plaisante. Passé la Chapelle je me retrouve dans la brume. La température descend au même rythme que le pouvoir d’achat sur les derniers mois. Quand je descend de la voiture sur le parking il fait 7°. Je suis juste vêtu dun maillot manches courtes et du coupe vent… Je me gèle. Je me prépare rapidement mais au moment de démarrer mon GPS que nenni. Celui-ci reste muet. Les piles que j’ai rechargé cette nuit sont nazes. Je suis obligé de craquer mes dix euros prévus pour me faire un petit casse-croûte au retour pour acheter des piles. Je rentre dans le premier bureau de tabac. Le pack de 4 piles à 6,20 euros ca pique. Je vais devoir rester sobre.Cette fois c’est parti. Les flèches sont déja en place comme je l’espérais.
Un départ sans grande innovation. Ca me rapelle La Croisade faite le 15 aout. Une fois sur les hauteurs je retrouve le soleil et quelques degrès mais toujours pas de quoi virer le coupe-vent. Heureusement le profil me tient chaud. La frayeur causée par une troupe de sangliers me également chaud. Comme dirait quelqu’un que je conais j’ai eu les Chococottes. Une première côte de 5 kms et après une courte descente une deuxième de 7kms m’amènent sur les hauteurs de Dohan et par la même occasion sur les traces du Raid des Sorcières. Cette fois ca descend de façon plus sérieuse avec une descente de 3 kilomètres et demi qui passe par le point de vue de la Roche Lecomte, classique final du 42kms des Sorcières. Malgré ma tige de selle qui ne souhaite toujours pas descendre je suis, à mon grand étonnement très à l’aise ans la descente. Après être devant le banc où s’est noué l’idylle entre Stéphane et Eric lors d’un gonflage de roue. Alors que je pense rentrer dans Dohan, les flèches me font couper la route pour remonter sur la trace du GRG de 2005. Ce sentier m’amène aux Roches de Dampiry et à une magnifique descente en lacet, digne de la Ramonette. Cette fois je rage après ma tige de selle. C’est plus que chaus mais parvient à m’en sortir pas trop mal sauf bien sur dans les épingles à droite que je négocie comme je peux. Cette fois je rentre dans Dohan et enchaine sur la trace du départ des Sorcières avant de rejoindre le parcours de la Croisade et sa mémorable montée vers l’antenne. Je dois passer des clotures électrifiées qu’heureusement je peux ouvrir.Une fois traversée la route la flèchage n’est plus très présent. Je tourne en rond pendnat un moment avant de me décider à prendre l’ancienne trace que je connais. Je me retrouve auprès ‘un étang il est près de treize heures alors je m’octroie une petite pause casse-croûte ou plutôt tartine quand on dit ici.
Je vois le un panneau en bois indiquant chemin de Bouillon, rapidement le souvenir me revient. Moi qui voulais avoir mal je crois que c’est le moment. Ornières, cailloux et pente à plus de 20% cette fois je suis servi. Les jambes me brulent et mes poumons cherchent de l’oxygène. Je parvient en haut ans un état pitoyable. En plus je suis perdu… Je parviens au col du Satty. Je décide de rentrer par le sentier que nous avions pris lors de La Croisade mais en prenant les sommets afin de rejoindre le parcours du GRG dont je sais que le final passe par le belvédère. Après une nouvelle montée de 3 kilomètres je me retrouve sur les hauteurs de Bouillon mais pas du tout dans le coin du Belvédère… Tant pis je me résigne à rentrer, mais je retrouve des flêches sur la route que je décide de suivre. P… ca grimpe de nouveau ! cette fois 5.5kms qui m’amènent à Curfoz. Cette fois je suis en terre connue. Je déconnecte le cerveau afin de coller à la roue d’un flamand qui m’a mis une mine dans la fin de la montée. Ca brule. Lui continu vers le molin de l’épine moi je tourne vers le Belvédère. J’ai tout à doite. J’enchaine la descente sur la réserve n’étant plus clair du tout et n’ayant plus de garniture sur mes plaquettes. Je fini par le tour de Bouillon par les bords de Semois avec une banane jusqu’aux oreilles due au plaisir ou à la douleur je ne sais pas dire… Si le GRG vient d’être repris par de nouveaux organisateurs pas de doute que se sont de vrais passionnés car les nouveaux passages sont superbes.
Je descend du vélo avec l’extase de la douleur du sang que je sens de nouveau dans mes jambes après ces 1750m de D+ et 66 kilomètres bouclés en 5 heures.
Finalement je pense être masochistes car j’ai déjà envie de recommencer. Peut être la semaine prochaine vais-je me lancer sur le 90kms afin de me faire de nouveau un GRG à moi tout seul.
Mon GRG à moi tout seul
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- Truies à volonté