En ce premier week-end de juillet a lieu le Raid Des Sorcières à DOHAN. A une semaine de ce raid, nous sommes tous motivés pour nous inscrire sur le 60km. La météo détestable annoncée nous rend plus prudents. Au final, tout le monde s’inscrit par internet pour le 44 km.
Choco bob doit passer me prendre pour nous rendre ensemble sur place. Celui-ci arrive inhabituellement en retard. Sur le trajet une camionnette a serré de trop près sa voiture et embarqué la roue avant du PIVOT. Bilan : celle-ci joue au grand huit lors des rotations. Je me rends donc seul à DOHAN.
Arrivé sur place, je me gare à coté de la famille CESCA (Jean-Pierre / Clément / Maxime) et d’Eric. Après les amabilités d’usage et la préparation des vélos et des bonhommes, nous entendons au loin une voiture de sport arriver à vive allure. Une fois à notre niveau celle-ci pile avant d’entamer une marche arrière virile. Notre ami Mickael descend de sa Saxo BIC dont il a percé le pot afin de lui donner un petit coté WRC. C’est que Monsieur a pris goût au mode ‘RACE’ depuis qu’il a réceptionné son nouveau vélo de compet.
Après un montage rapide du spé rangé en vrac dans le coffre, nous partons ensemble retirer nos inscriptions. Mickael n’ayant pas réservé par internet, je lui conseil d’utiliser la réservation de Choco pour ne pas gâcher mais trouver le surnom « ChocoBob » sur la liste des inscrits n’est pas évident. Dans un éclair de lucidité Eric retrouve le nom de famille de Laurent (Heureusement car en procédant par élimination il y’avait encore 10 Laurent sur la liste).
Aller Go on décolle. L’avantage (ou inconvénient c’est selon) du RDS c’est que le parcours est toujours le même, ça évite les surprises. On démarre donc par la très longue première montée avec une difficulté supplémentaire, la boue. Au milieu de cette montée Mickael place une attaque et nous prouve qu’il est en jambe. Arrivé en haut nous attendons JP un cours instant (Maxime t’es vraiment une mauvaise langue) avant de repartir. Une petite descente nous prouve qu’un 29’ piloté par un mickael ayant débranché le cerveau peut aller très vite sur sol glissant. Et ça remonte sec pour aller rejoindre le premier ravito placé à seulement 10km du départ (dont quasiment 10km de montée …).
A la première montée Eric se souvient du ravito qui lui reste sur l’estomac. Ne voulant pas laisser Mickael avec trop d’avance je passe à l’attaque sur les chemins roulants avec Clément et Maxime dans ma roue. Las Mickael a déjà pris trop d’avance et nous ne le reverrons plus. Maxime et Clément me doublent au premier coup de cul. Maxime se permet même d’essayer de gratter la motocross des organisateurs. Nous faisons une pause pour laisser à Eric le temps de recoller à notre trio avant le passage sur les ponts de bois sur la Semois. Max tente de faire du trail avec son 29’ en voulant enchaîner la descente de l’escalier avec la remontée sur le pont dans la foulée. Sa tentative avorte pour des raisons techniques (pas assez de distance entre la marche du pont et la dernière de l’escalier). Comme chaque année après les ponts vient la très longue montée nous amenant au 2ème ravito. La boue ici est très liquide et nous faisons de grandes embardées avec nos montures. Eric commence sérieusement à avoir du mal dans ces grandes montées interminables. Arrivé au deuxième ravito nous attendons JP qui pointe le bout son nez 5 minutes après nous. Le visage est fatigué et JP analyse les options se présentant à lui (repartir sur le 30 km ou continuer le 44km).
On redémarre doucement après ce 2ème ravito (Bien achalandé). Eric n’arrive plus à relancer. Je lâche Clément et Maxime pour accompagner Eric à qui il reste 18km de souffrance. Le parcours est beaucoup moins vallonné mais la montée est régulière. Gros coup de fatigue pour Eric dans le dernier faux plat. Les crampes l’obligent à utiliser son vélo comme un déambulateur. Il remonte sur son vélo et je le pousse sur les derniers mètres de l’ultime montée. Nous croisons d’autres coureurs avec des crampes. Les conditions météo (humidité saturée) sont peut-être la cause de ce coup de ‘moins bien’.
Après ce long faux plat (dans les 10km quand même) nous arrivons au superbe point de vue surplombant DOHAN. Nous constatons que la WRC de Mickael a déjà disparu et qu’il doit être en train d’attaquer les spéciales le ramenant à NOUVION. Nous attaquons enfin ‘LA’ partie ludique de la rando, la dernière descente typée enduro. Ca commence fort avec un joli virage en dévers où les traces nous montrent qu’une paire de randonneurs ont dû se faire une belle frayeur et éviter le ravin de justesse. Le reste de la descente est un régal. On peut prendre de la vitesse sans trop risquer son intégrité physique.
Après avoir roulé 4h00, la pluie s’invite lors du traditionnel pain saucisse à la bière. Nous croisons les MAWHOTS qui s’invitent à notre table pour compter les péripéties de ce raid (et des précédents). Ce fut une bien belle sortie de 44km et de 980m de D+.