Arnaud, Guitou, et moi sommes en selle à 8H30 pour en découdre avec le 40 du raid des sangliers de Pourru aux Bois. Mickaël qui a prévenu hier à 23H à sa manière mythique aussi brève que précise (« Ok »), n’a pas encore pointé le bout de ses crampons. 10 minutes plus tard, nous nous mettons en route sans le 4èmeraidar connaissant son excellence pour nous rejoindre. Arnaud s’aperçoit que mon X-Flow reprend du service. Ce n’est pas que j’ai recouvert mon Pivot d’un joli papier cadeau pour l’offrir en ce jour de mother day mais que sa fourche doit partir en vacances dans le Var chez Tribe-garantie.
Cette année nous montons directement dans le sens opposé des années passées. J’ai bien du mal à faire avancer mon 26 pouces jusqu’au moment où je me souviens qu’il est doté d’un triple plateau ! Sur le 24 dents je digère bien plus aisément la bosse. Les pluies orageuses de ces derniers jours rendent le sol boueux et glissant. Il nous faut parfois slalomer pour éviter les trous d’eau. Un parcours pour sangliers. Une longue descente régale Arnaud et Guitou. Je ne décroche par trop, mes RX étant synonyme de prise de risque. Et ça remonte ça remonte ça remonte ça remonte. Chaque virage nous laisse à penser que le sommet est atteint. Erreur. Comme toute bonne chose a une fin nous parvenons au point culminant de cette colline. Certains en profitent pour se délester : Guitou du liquide absorbé ce matin et moi de mon Gamex. Après un chemin sans dénivelé nous descendons. Pierres et roches offrent du fun tout en nous obligeant à doser le freinage pour éviter toute galipette inconvenante. Et comme disait Barabbas « il est encourageant de progresser d’une marche, et décourageant de monter quatre marches pour en redescendre trois » ; Il nous faut remonter. Nous coupons une piste. Pour entrer à nouveau en sous-bois il est nécessaire de franchir un fossé. Je m’y lance sans retenu oubliant mon retour au 26’’. Ma roue avant tombe amoureuse du fond du fossé et refuse quasi d’en ressortir. Je suis à 3 doigts de la boite (oups à 3 pouces !). Ma rage me laisse pacsé à mon bike qui accepte finalement de grimper.
Lors d’un arrêt regroupement nous voyons arriver Micka aussi heureux que son homonyme de son coaching gagnant à The Voice. Tout en regonflant ses pneus, il nous apprend que s’il n’a pas été nommé le raidar le plus ponctuel de l’année, il roulera très bientôt sur le bike élu VTT 2014. Nous parvenons quelques Km plus loin au 1er ravito. Celui-ci se limite au minimum syndical et tient sur une petite table de camping. Guitou est à la limite de déposer un préavis de grève pour 2015. Je suis tenté de l’encourager le pain d’épices millésime 2014 étant bien en deça du 2013. Pour nous remettre de cette déception nous reprenons la trace qui nous amène sur quelques centaines de mètres du parcours 8 du Bannet. La suite est joueuse. Une bosse nous contraint de passer tout à gauche. Seul Mickaël use ses semelles. Le 2d ravito, situé à la cabane de chasse, s’avère copieux tant au niveau solide que liquide (eau, sirop, réhoboam de whisky, et autres boissons riches en teneur alcoolisée). Finalement Guitou ne manifestera point dans un an.
Les 10 derniers Km sont plus roulants. Quelques bosses et chemins joueurs les agrémentent. En guise de maïs sur le sanglier nous terminons par le single habituel. Si aucun de nous ne tente le coup de cul piègeux, nous nous régalons du reste (entre autres de la descente en dévers parsemée de racines).
Les 40 Km bouclés Guitou repart rapidement. Je l’imite après être passé au bikewash tout en échangeant avec Antoine et son père. Quant à Arnaud et Mickaël sans contrainte horaires, ils se transforment en pilier de buvette.
Au final, une trace de 40Km (1083 de D+) bien sympathique et physique au fléchage irréprochable.