Deuxième sortie en deux jours pour les plus courageux des raidars.
Si la journée d’hier était placée sous le signe de la thalasso tant pour ceux qui avaient décidés de d’enfourcher les spads que pour ceux beaucoup moins téméraires avaient pris une option eau chaude et toilettage de hérisson, c’est une température négative qui attendait les valeureux au centre de ski de fond de La Chapelle. A mon arrivée sur le parking, Yann et Barnab sont déjà présents. Mais la température ne les a pas incités à quitter la chaleur douillette de l’habitacle. Je suis suivi de près par notre Guitou. Alors que nous sommes en train de nous préparer Arnaud arrive en compagnie de son cousin. Ce dernier peu au fait des conditions climatiques de notre belle région est habillé comme un vététiste du Cap d’Agde. Heureusement que j’ai déménagé l’armoire, ce qui me permet de lui prêter un maillot pour se couvrir un peu.
L’équipe étant au complet nous prenons rapidement notre envol. Nous nous rendons compte que le tapis de feuille recouvrant le sol va nous obliger à une vigilance de chaque instant. Après quelques hectomètres d’échauffement nous attaquons une première descente digne de ce nom. Nous parvenons tous en bas sans avoir pris contact trop violement avec le sol. Rapidement nous regagnons les hauteurs afin d’enchainer sur une deuxième descente du même acabit. Cette fois encore nous nous en sortirons sans soucis même si Barnab commence à se demander s’il n’est pas tomber avec un groupe de frappadingue. Une nouvelle fois nous reprenons de l’altitude. Cette fois nous empruntons un chemin oublié depuis quelques années, car la végétation a recouvert sol et racine d’un épais tapis de mousse. La descente qui s’en suit est beaucoup plus tranquille, nous pouvons cette fois lâcher les freins et nous laisser aller sans appréhension.
Il nous faut de nouveau monter. Peu fan des chemins empierrés, je trouve une voie parallèle. Entre les bucherons qui ont laissés des tas de bois que nous devons contourner et les sangliers qui ont retourné le sol à la recherche de glands, le terrain n’est pas des plus faciles. Nous arrivons enfin au sommet. Cette fois nous prenons de la route forestière avant de prendre, reniant mes convictions vététisques, une route goudronnée. Après cet intermède nous regagnons les bois par une route forestière avant de nous enfoncer de nouveau dans des sentiers inexplorés. Nous retrouvons les parcours balisés pour finir notre sortie. Guitou me montre une belle descente technique qu’il envisage de prendre lors d’une prochaine sortie plus sèche. Partant du principe qu’il ne faut remettre le fer chaud au lendemain si on peut le batte, je m’engage dans le passage sous le regard de mes camarades. Au bout de quelques mètres je prends un contact rapide avec le sol avant de finir de façon plus académique. Regardant derrière moi je m’aperçois qu’aucun n’a pris ma trace. Je les rejoins quelques mètres plus loin.
Nous finissons tranquillement notre parcours par les parcours balisés aménagés à ma sauce. Nous voilà près de la base du Bannet. L’appel de la boue est le plus fort je me jette dans une la rivière dont le fond est meuble. Je ne suis sauvé du bain de pieds que par mes chaussures étanches. La montée des marches s’avère impossible sur les spads malgré nos efforts. Il ne nous reste plus qu’à regagner notre port d’attache cette fois sans quitter le balisage. Arnaud et le cousin se tire la bourre avant que…. Arnaud ne connaisse un problème technique. Personne n’est étonné. Son pneu avant est dégonflé, sans doute une crevaison. Malheureusement impossible de dévisser la valve. Après quelques mètres sur la jante nous devons nous arrêter de nouveau. Encore une fois c’est le petit outil de Guitou qui permet de nous sauver la mise. Heureusement que notre secrétaire est bien équipé ! Malgré ses efforts Arnaud finira sur la jante. Pour se faire pardonner il nous offrira une boisson reconstituante au cul du camion sous le regard médusé de quelques vététistes.
Le mot de la fin reviendra au cousin qui nous dira « Finalement ce n’est pas une légende qu’Arnaud soit un boulet ! ».
Je crois que maintenant tout est dit.