Si le père de certains est aux cieux le notre se recueille sur les pistes sacrées du Fuji Yama catalan. C’est donc Saint-Guitou qui a la responsabilité de rassembler les sangliers égarés pour communier avec la nature de Maubert-Fontaine. J’arrive en premier à 7H50 avec Arnaud dont l’œil de lynx remarque le caractère désertique du lieu de stationnement. Serait-ce un remake … Maubert-café ? Heureusement, quelques secondes plus tard deux têtes apparaissent et nous pouvons nous inscrire. Philippe suit puis la paire Guitou / Eric. D’un utilitaire arrivé en trombe et au freinage digne des scènes d’action de Starsky and Hutch sort un Mickaël fringant. Après un parcours touristique de notre terre d’accueil de ce dimanche, Laurent (Ninnin) trouve le lieu de rendez-vous.
Nous enfourchons nos bikes et suivons les flèches rouges du 40 km. Comme l’an passé les premiers km empruntent un macadam montant avant de redescendre. Arnaud ouvre la voie et freine violemment ayant aperçu tardivement le changement de direction pour entrer dans les bois. Juste derrière, je l’évite au millimètre près. Guitou plus vigilant prend la bonne trace avant de se faire surprendre 10 mètres plus loin par un trou sournois. Si les barbelés sont évités de justesse notre homme est enlacé au sol avec sa monture. Après un instant d’inquiétude, quelques grimaces et une bonne friction des genoux le revoilà en selle. Ouf.
Les ornières par moment sèches et à d’autres bien grasses rendent les chemins techniques et casse-margoulette. Chacun y va de sa petite figure personnalisée sans toutefois perdre l’équilibre. De temps à autre des sympathiques coups de cul de 5 mètres nous obligent à appuyer sur les pédales. C’est d’ailleurs dans l’un d’entre eux que j’ai failli me retrouver dans les bras d’Eric ma chaine étant passée du plateau intermédiaire au petit plateau par l’opération du Saint-Esprit. La chute est évitée de justesse malgré cette sensation de home-trainer. Il n’en sera pas de même 10 minutes plus tard pour Eric. Chaud- bouillant tel un adolescent à la poursuite d’une gazelle effarouchée, il s’élance effrénément dans un de ces coups de cul. Une branche perverse s’introduit dans se roue avant et laisse le spad sur place alors qu’Eric s’envole au dessus du cintre ; OTB heureusement sans bobo mais avec grande fierté. Seul un rayon en aura fait les frais (tiens … ça me rappelle un souvenir).
Les chemins deviennent plus roulants. J’augmente le rythme pour rattraper mon retard pris dans les passages boueux. Je lâche les freins (ou plutôt je ne touche pas trop aux freins) dans une descente ce qui me vaudra de ne pas apercevoir une flèche. Après 200 mètres d’errance, je retrouve le fléchage rouge et pense à un oubli de balisage. Toutefois, ce single aux nombreuses racines me laisse à penser, en comparaison au parcours de l’an passé, qu’il m’aurait fallu croiser le 1er ravitaillement avant d’y poser les roues. Mon hypothèse sera confirmée en arrivant au ravitaillement 2 ! Les 2 jeunes organisateurs ne connaissant pas la trace pour me permettre de rejoindre le 1er ravitaillo, je décide d’attendre sur place la troupe. Je rassure mes compères par téléphone (eux au 1er ravitaillo). Au bout de ¾ d’heure d’attente toujours personne en vue. Je poursuis donc le parcours en solitaire.
Premier arrivé j’en profite pour sauter sur le bikewash et faire reluire le X-Flow. Philippe apparaît 15 mn plus tard et m’informe que Mickaël est rentré par la route (câble dérailleur cassé et rendez-vous avec Madame à 12H), que Guitou pris par le temps a coupé. Bref, plus personne ne sait qui est où. Les voitures encore présentes permettent de faire un état des lieux. Seul Mickaël est déjà reparti. Arnaud peu entamé arrive seul puis les 3 derniers. La troupe rassemblée Eric nous montre l’effet kiss-cool de son casque : Appuyez sur mon casque mon bon Monsieur et il en sortira un litre de transpiration. Ca marche ! Hallucinant ! Eric s’engage à relever un défit à la prochaine sortie : Appuyez sur mon casque mon bon Monsieur et je me transforme en Manneken-pis.
Nous finissons autour d’une table et d‘une boisson offerte par la jeunesse de Maubert. Guitou se rappelant que Saint-Christophe est le protecteur de tous ceux qui utilisent des moyens de transport (ou peut-être de sa soirée) se sustentera d’un simple verre de coca …