Le rdv est fixé vendredi dans l’apres midi au salon de la passeporte des Gets. Je suis avec micnovi et nous y retouvons spaderman, guitou, lorenzo et freddeg. Nous passons sur le salon et tentons de prendre quelques rdv pour les essais vtt test pour dimanche matin. L’ambiance est sympa, nous contemplons les derniers nés des marques et regardons d’un air dubitatif les retours des passeporteurs couverts de protections en tout genre et surtout de boue.
Notre premier objectif va être d’essayer de récupérer les bikes de location pour éviter de trop courir au moment du départ prévu le lendemain vers 7h30.
Les vtt sont des kona stinky si. Nous auscultons nos futures montures et sommes déjà dans l’interrogation : ça pèse le poids d’un âne mort, comment va –t- on rouler 80 km avec ça ?
Apres quelques réglages et vérifications des organes de sécurité et autres roulements, nous prenons le chemin de la chambre. Le réveil est réglé pour certains à 5h55 pour d’autres à 6h00.
Allez savoir pourquoi, peut être les us et coutumes dans certaines contrées des ardennes .
Le déjeuner avalé, spad prend en charge la récupération des dossards. Nous nous retrouvons sur le parking de l’OT et nous nous y équipons. Le temps est au beau fixe, ciel bleu la température est idéale pour un départ vtt. Dans la file d’attente du télésiège, inquiets, on observe la facon de passer les portiques puis comment positionner les bikes.
Confortablement installés dans les sièges qui nous emmènent « presque » au sommet, le sourire jusqu’aux oreilles pour la plupart voir un peu plus crispés pour d’autres.
C’est parti pour rouler, on descend, tout ce qui peut se sauter est sauté, on dirait de vrais cabris, la rosée rend le terrain glissant mais ca passe sans encombre. Sur le prospectus de la passeporte on nous parle de 6-7000m de D-, mais on nous parle également de 1000m de D+ cumulés qui ne tardent pas à pointer le bout de leur nez. Une bonne première partie montante est avalée par la plupart de l’équipe, grâce entre autre à l’élan et puis le coup de grâce la pente repart de plus belle avec un peu de technique, on a du mal à trouver le rythme certainement lié aux poids des vtt mais aussi à l’altitude…
Succession de montées jusqu’au dessus de Morzine, la pente s’inverse. Les sensations de vitesse, les passages techniques, racines, pierriers, ravines apparaissent sur notre parcours. Tout est question de vitesse de passage et de finesse plus ou moins maîtrisé de pilotage. Quel pied !!
Arrivés à Morzine on y retrouve le club de la semoy, on y discute tranquillement en attendant de monter dans le telepherique. Les passages les plus sympas sont encore à venir, bosses, trous, virages relevés, dénivelé négatif plongeant. On se prend au jeu de rattraper ceux qui sont devants les passages se font
tout en maîtrise ou à l’arrache le but est de passer sans tomber et pour nous ça passe !
Quelques chemins sont toutefois trop typé XC sur un long faux plat, peut être pour nous faire récupérer ou patienter autour des Lindarets. Ces passages se font ressentir dans les cuisses.
On stoppe aux Lindarets au bord de la rivière, petite photo de groupe (voir 1er post spad) pour un ravitaillement plus que correct, il y a même de la bière pour les plus téméraires d’entre nous.
C’est reparti, on reprend le telesiege direction en haut … il me semble que c’est cette partie qui nous a le plus enthousiasmé, descente sur chemin de terre, ca ressemblait à un champ de cross avec bosses, bcp de virages relevés, d’épingles, et assez de place pour doubler.
Dans la file d’attente du telesiege on a les yeux qui brillent et le cœur qui bat encore la chamade tellement on a pris du plaisir. On se raconte nos exploits, de vrais cascadeurs.
Le passage suivant va être d’une autre tenue, effectivement le sol est devenu piègeux avec des pierres qui sortent de terre, un vrai champ de mines. Sur un virage plongeant sur la droite, on est tout prêt du carambolage, mauvaise lecture de trajectoire… on repart pour quelques mètres quand spad nous appelle et nous informe de sa crevaison, que dis je crevaison, une éventration…
Il répare le temps de prendre qques photos et on est de nouveau sur des chapeaux de roues, les passages sont cassants et très techniques, nombreux sont ceux qui vont crever sur cette partie.
Peu apres nous récupérerons des chemins plus roulants en single le long d’un dévers. Fred et moi partons en éclaireurs suivis de près par mic. On atteint des passages plus larges où les vitesses frôlent les 60 km/h. Je passe mes virages les pieds sortis des cales tellement les pneus et la caillasse se dérobent…
Il est 11h15 lorsque nous arrivons à châtel, l’heure de nous restaurer plus sérieusement est arrivée. Hélas pour mes compagnons d’échappée, pas de tartiflette !!
…A ce moment là on persuade Spad de tenter la nouvelle boucle supplémentaire… Mal nous en a pris, spad n’était pas loin de nous maudire. Une pente de 20% à gravir en plein soleil tout ca pour le paysage. Cette partie nous aura fait mal. Le circuit n’aura pas été très technique ni même très intéressant mise à part un single creusé dans les prés mais vite remplacé par un chemin blanc roulant. Cette boucle aurait même pu finir en cauchemar : lancé à pleine vitesse j’évite de justesse ce qui me semblait être une cloture électrique, je me jette sur les freins et me met en vrac pour l’éviter. Enfin stopper, je me remets debout et constate qu’il s’agit d’une tige flexible qui devait servir de « portail » pour les troupeaux. Plus de peur que de mal… Le temps de libérer le chemin et de prévenir les quelques vttistes et nous voilà repartis. La vitesse de croisière est de nouveau atteinte, les virages sont toujours passés à l’arrache, voir vraiment trop à l’arrache. J’évite même une vache, stationnée sur le chemin impressionnant de tout près… on avait pas l’air de la déranger. Mic en profite pour regonfler sa roue arriere qui commence à faire des siennes.. Nous repartons derriere le groupe et de nouveau mic semble s’être arrêté. Je l’attends, fred finira par faire demi tour pour le dépanner. Entre temps un groupe qui nous suivait a trouvé un gps flambant neuf abandonné sur le chemin. Devinez à qui il appartenait ? oui oui c’est bien lui, c’est celui de spad… Nous étions à quelques centaines de metres de chatel, nous rejoignons spad pour lui rendre son bien. Je crois que ça lui a redonné le sourire. En tout cas il nous en voulait presque plus pour le détour.
De nouveau à chatel, nous prenons la direction de la suisse, je serai bref car à part les paysages et les bouteilles d’eau au pseudo ravito, il n’y’aura rien de bien passionnant au niveau parcours. Nous déciderons même de couper champery histoire de ne pas rouler sur la partie en bitume.
Histoire d’être complet concernant cette partie suisse, notre ami fred mettra plus que pied à terre et un de nos collègues sera contraint de nous abandonner aux crosets (pas la peine de me forcer je ne vous citerai pas de nom, pourtant ce jour là il avait bien ces chaussures de vtt…)
J’allais oublier, on a pris un parcours de mini dh qui descendait vers le village des crosets histoire de découvrir les us et coutumes des autochtones, eh bien ça balance pas mal et il faut être sacrément chaud pour descendre à toute vitesse.
Le retour vers les Lindarets se fera en partie par un chemin assez cassant, il effleure le lac vert, les paysages et le parcours sont somptueux, le soleil est bien présent ainsi que la fatigue. Les crevaisons vont bon train et nous n’y échapperons pas… Cette partie autour du lac est l’une de celles que j’ai le plus appréciée du parcours, chemin technique de cailloux prêts à arracher le moindre pneu, de l’herbe et des rochers parsemés un peu partout et un ciel bleu limpide, on se serait cru sur une carte postale dans les highlands (sans le ciel bleu of course).
La descente vers les lindarets se terminera malheureusement sur un chemin blanc. Le ravito va nous faire du bien au moral et au physique. On sait que l’on se dirige sur des parcours qui seront plus sympas au niveau technique et on se sent prêts à en découdre.
D’avoriaz à morzine, le parcours est relativement vallonné, pas mal de faux plat montant, dont une partie se fait dans la boue, les accrobaties que l’on fait pour rester sur le velo sont dignes d’une représentation de cirque. Arrivé au point culminant de ce passage, je discute avec des enduristes du groupe funbike de nancy qui me mettent au parfum de la descente qui nous attend : longue et technique, des racines, des trous, des épingles au menu… Impatient on redémarre sur des chapeaux de roues et c’est parti pour une petite demie heure de descente cassante… et c’est peu dire, des racines des racines et encore des racines, mes pensées vont à fred avec son SR qui a dû en avoir pour son matricule. On ne savait plus comment freiné, et les plus abîmés ont même souhaité que cette descente se termine vite . Je me suis éclaté (sens figuré) dans cette fameuse descente, sauts, dérapages, freinages d’urgence, pas de freinage (tellement ca faisait mal !), évitement de vttistes, d’arbres qui traversent sans prévenir, de chien bref cette descente restera un souvenir mémorable dans nos petites têtes…
Nous remontons pile poil dans les temps pour le dernier télécabine vers morzine, la descente vers les gets ne sera qu une formalité.
Nous nous retrouvons tant bien que mal à la voiture, une petite photo des rescapés, on a de grands sourires et on se dit que c’est déjà fini. Laurent démarre la voiture et vole au secours de notre aventurier solitaire, nous, direction le salon pour une petite biere bien méritée…
Spad nous retrouvera beaucoup plus tard à l’hébergement autour d’un bon petit plat. Ce soir il n’y aura pas de prolongations on est tous cassé.