Il faut que je m’y colle car mes compères de sortie de ce matin doivent être en train de pioncer devant Walker Texas Ranger ou de panser leurs bobos suite à des gamelles a répétitions. Heureusement j’avais prévu un terrain souple afin de prévenir toute blessure.
Au rendez-vous Max, Clément et JP les vieux grognards du RAID, si ce n’est par l’age au moins par le nombre de randos dans lesquelles je les ai traînés. Plus quelques bleus du club. Ceux-ci plus de toute jeunesse mais avec un sacré coup de pédale qui fait souffrir quelques jeunots. Je les nommerai Guitou et Stéphane (tous deux sur le forum 08VTT) et Romuald (récalcitrant à la technologie au silicium). Auxquels sont venus se joindre Lorenzo (forumeur) Bruno et Didier.
C’est donc une belle brochette de vététistes qui s’élançait de chez moi en direction de la forêt d’ELAN.
Un petit bout de ce j’appelle de la voie verte : single en bord de Meuse avec de belles racines glissantes et dix bons centimètres de belle boue bien collante qui te fait croire que tu es dans une pente à 10%.
Enfin les chose sérieuses commence avec une belle grimpette sans grande difficulté mais qui permet de se dégourdir les pattes sur quatre kilomètres et demi.
Près de 200 mètres plus haut nous entrons dans la forêt pour ne plus la quitter jusqu’à notre retour en bord de Meuse.
Là nous nous engageons dans du single grassouillet avant de nous faire notre première sensation de la matinée. Une courte descente de 300 mètres avec un pourcentage de 25% sur une partie. Arrivée en bas Bruno nous dira « Elle était raide celle-la ». Ce qui me donne l’impression d’être à la maison.
Nous enchaînons avec un chemin dévasté par les engins de débardage. Nous choisirons l’option hors chemin afin de nous en sortir.
Arrivée à la source Saint Roger nous nous recueillons quelques instants avant d’attaquer une remontée vers les cimes. Nous en profitons pour nous faire un petit passage dans l’incontournable single des trous d’obus.
Et c’est d’un coup de pédale alerte que nous gagnons la forêt de Singly, le clou de la sortie avec ces deux descentes techniques. Un coup de cul boueux en recalera plus d’un. Notamment Romuald qui rendra son dernier souffle à trois mètres du sommet.
Je demande à mes collègues de me laisser quelques secondes d’avance afin de pouvoir sortir mon appareil et pouvoir les prendre à un moment crucial. Certains nous gratifieront de figure ne se trouvant pas dans tous les manuels. Je tairai ici les noms mais vous pouvez aller voir la galerie de photos.
Afin de profiter au mieux de ce coin nous décidons de remonter et de descendre par une autre face qui si elle est moins pentue procure un grand plaisir par l’étroitesse du passage.
N’étant pas encore rassasiés nous regagnons le bord de Meuse en nous envoyant la célèbre côte de Balaive qui fût dans ma jeunesse le site d’une corse de côte automobile. 1.5km à 8% de moyenne juste pour le plaisir de descendre ensuite ; je me dit parfois qu’il faut une bonne dose de masochisme pour faire ce sport. Nous enchaînons donc avec nos deux kilomètres de glissade avant de nous finir dans un single, rendu technique pas la pluie de ces derniers jours. Passage que Guitou étudiera de très près.
Retour par un peu de bord de Meuse avant de finir comme toute bonne histoire gauloise autour d’une cervoise.