Reynald se jette à l’eau pour Lilie

Le Sedan Sprint Club se mobilise en ce dimanche afin de contribuer à l’achat d’un fauteuil électrique pour Lilie. Je retrouve au centre équestre de Givonne Guitou, Catherine & Thierry, Pascal, Michaël chaussé de NW Celcius toutes neuves, et Reynald. Ce dernier est accompagné de deux vaillants affûtés. Ayant oublié leur prénom je nommerai le 1er Mister Bike et le 2d Mister Run. Nous nous acquittons des 5€ d’inscription. Le balisage nous emmène au Lazareth par les Chenevières. Je m’aperçois que Cacal a disparu. Je récupère le bavard comme une pie devant le bureau du club organisateur. Cette fois c’est parti.
Nous croisons bon nombre de marcheur que nous saluons. Bien qu’en mode décrassage après la nocturne sedanaise d’hier, Misters B and R nous laissent sur place dès que l’inclinaison pointe vers le haut. A la plateforme le couple rethelois manque à l’appel. J’en profite pour enlever mon cache-nez. Le pif me grattouille toujours. Je crains de m’être fait sucer le nez par un canard cette nuit. La palpation confirme cette hypothèse. Mister Run réserve le foi gras de la pustule dès qu’il sera mi-cuit. Catherine, par l’odeur alléchée, arrive pour nous informer d’un problème mécanique pour sa moitié. Le bike de Thierry se retrouve rapidement tête en bas. Guitou, en petit outil à toute heure, parvient à ôter un morceau de bois d’entre les plateaux et le repas de Bugs Bunny de la cassette. Malgré l’intervention du Maître du bistouri, la transmission tourne toujours de façon anarchique. Catherine et Thierry préfèrent faire demi-tour et rentrer au bercail pour réparer.
Avant de remonter sur nos montures nous indiquons la direction de La Chapelle à un VTTiste perdu. Le parcours se poursuit par le récent single du SSP avant de descendre vers un passage de gué. Dans sa remontée, le pneu de Guitou adhère au sol comme les cheveux d’un chauve coiffent son homme. Nous rejoignons la RF du Lazareth avant de descendre vers Jacquemotte. Quelques Km plus loin nous parvenons au point de départ. N’étant que 10H Guitou propose de nous servir de guide.
Après 15 minutes de pause, nous regrimpons vers le Lazareth par l’autre voie. En haut nous faisons un regroupement. Les seuls 5° humides piquent les pieds à beaucoup d’entre nous. Reynald précise qu’étant gras de l’orteil il ne ressent aucun picotement. Après avoir tourner à gauche nous prenons le traditionnel chemin mono-trace. Au lieu de passer le gué nous tirons tout droit. Nous montons à l’aventure. Un ruisseau coupe notre chemin. Guitou s’y lance en 1er. Malgré le bourbier de sortie ça passe. Je tente à mon tour. Ca passe. Reynald s’y jette. Ca plouffffff. Sa roue avant s’est enlisée dans la boue et le déclipsage impossible. C’est donc avec les hémorroïdes vaso-comprimées par la fraîcheur de l’eau du ruisseau des Fraichis que notre géant vert remonte sur son Camber. Nous parvenons à la descente aux racines. Je termine par le talus de Micha comme la plupart. 20 minutes plus tard, nous croisons un Yeti. Nous saluons David et 2 de ses fous furieux. Nous échangeons sur son nouveau bike. S’il est ravi de sa monture il s’interroge sur l’apparition de poils roux sur tout le corps. Je leurs propose s’ils le souhaitent de poursuivre avec nous en terminant par une blagounette : « si vous arrivez à nous suivre ». Heureusement, ils ne suivront pas nos roues car mon dos commençant à être douloureux j’aurais pu me faire doubler par un sénateur à 3 jours de la fin de son mandat. Par contre, nous récupérons avec étonnement notre homme à la recherche de La Chapelle perdue. Il nous explique qu’il a été imprécis dans sa demande son frère l’attendant au chalet des pistes de ski de fond. Les retrouvailles n’ont donc pas eu lieu.
Guitou s’embarque dans un chemin inconnu pour lui. Je lui annonce que son pentu est interminable (expérience faite il y a 2 ans avec Arnaud et Frédo). J’accepte le défi. Une famille de sanglier nous fait oublier la douleur quelques secondes. De retour sur une piste c’est le silence total. Chacun est épuisé. Guitou se concerte avec moi pour définir la suite. Nous retenons la trace découverte il y a plusieurs semaines et un final par les singles. Ca descend jusqu’au ruisseau de la Belle Eglise. Dans un endroit sauvage nous sommes arrêtés par le passage d’une horde de sanglier. Pascal tente d’immortaliser la scène. Hélas le petit oiseau effraie nos cousins qui se retrouvent en haut du mont et non dans la boite. Dans la montée amenant à la RF du Douaire étonnamment ça monte. Nous reprenons un parcours balisé. A l’entrée du chemin, Mister bike, oisif, chatouille ma roue arrière et se retrouve à jouer au sol le papi Mougeot de Cajarc. Nous passons par la descente aux virages serrés. Juste après, Reynald franchit brillamment un fossé. Par contre, il s’effondre comme un château de carte arrivé sur le plat. Pour réussir à déclipser couché il secoue la jambe tel un poisson gigotant au bout d’une ligne. Vu sa rage envers ses pédales discount je n’ose pas lui proposer de le remettre à l’eau.
Après le final par les singles ludiques, certains passent au bikewash. De retour à la voiture Léon vient me saluer. Le temps que nous pivotons les autres papotent la gorge sèche en absence de buvette. Pour me désaltérer je me mets à reprendre à plein poumon un tube de Whitney Winston avant de procéder aux salutations d’au revoir d’usage.

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