Fratin… un parcours tout sucre tout miel

e me lève à 6H00 pour prendre la direction de Fratin et découvrir sa rando annuelle. Celle-ci semble alléchante les organisateurs ayant précisé que les traces du 50 et 70 comporteraient cette année plus de singles et de montées. Une recette qui ne peut que faire saliver un Raidar. Je retrouve Jipé et Clément au chapiteau. Maxime quant à lui préfère jouer du patin que du frein hydraulique. Cacal, Fabrice et d’autres doivent se joindre à nous. A 8H30 pas la moindre bouille supplémentaire. C’est donc à 3 que nous nous élançons sur le 35 pour la paire Jipé et le 50 pour moi. Le début est plat et roulant ce qui nous laisse le temps de papoter malgré une bonne cadence. Les chemins se suivent et se ressemblent. Jipé, en manche courte, appuie sur le pédales pour se réchauffer. Les seuls 13° rendent le fond de l’air frisquet.

Au 6ème Km, je saute le Gamex et en profite pour soulager ma vessie. Durant ce tempsJipé se trouve une vocation ; Il propose un remake du gendarme de Saint-Tropez en culotte courte en orientant les participants selon leur distance. Malgré son apparence de gendre idéal, chaque biker vérifie la direction sur le fléchage vertical lisible qu’à 30 cm. Pour se remettre de sa déception, il s’assure du bon fonctionnement de sa prostate en procédant à son tour à une miction urinaire. Conclusion … il est plus aisé de diriger le jet que les troupes. Clément peu intéressé par notre sujet de quinquagénaire nous renvoie à nos selles. Une descente sympathique nous amène à une voie ferrée désaffectée (du moins je l’espère car nous roulons entre les 2 rails !). La 1ère montée arrive ou plus exactement un bon faux plat montant. Nous sommes au 10ème Km et le D+ a à peine décollé du zéro. Nous émettons un doute sur l’élévation annoncée.

Au 12ème km je salue Jipé et Clément nos traces respectives se séparant. Rapidement, le sentier s’incline vers le haut. Pris dans mon élan je maintiens le rythme. J’arrive au point culminant rôti comme une andouillette passant ses vacances sur le barbecue. Je poursuis jusqu’au ravito à une allure plus raisonnable. Le temps d’avaler quelques fruits secs, du pain d’épices, et je me retrouve sur le Pivot. La digestion est difficile le parcours reprenant par un mur. 300 mètres seulement de parcourus pour me retrouve 50 mètres plus haut. Les Km suivants montent et descendent en empruntant quelques singles. Nouveau mur à l’horizon … l’inclinaison est telle que la position bec de selle dans le trognon s’avère de rigueur. J’atteins le sommet à coup de grimaces accompagnées de grognements onomatopéiques. Pas le temps de récupérer que la trace tourne à gauche et propose de nouveau un raidar agrémenté cette fois de racines. Mes jambes déclarent rapidement forfait. Je comprends que le dénivelé annoncée se fait sur les derniers 35 Km du 50. Chose rare … j’apprécie la descente qui suit. Le parcours quitte pour la 1ère fois les bois … pour traverser une route et y rentrer aussitôt. Les singles sauvages se succèdent. Il est nécessaire de relancer régulièrement et d’être attentif aux talus à gravir. Cette impression de rouler au milieu de nul part me redonne de l’énergie. Au 2ème ravito la chance me sourit. La table est recouverte de gaufres, répondant au doux nom de Meli, avec une tendre garniture élaborée avec du miel  et un beurre des plus raffinés. Des spécialistes de l’alimentation de l’université de Menphis, spécialistes dans la nourriture de sport, ont constaté que le miel, un mix de sucres naturels, marque un point excellent. En sachant qu’une cuillère de miel contient 17g de glucides, vous ne serez pas étonnés d’apprendre pourquoi les Melis sont depuis une année le  « doping » légal de Philippe 1er, athlète VTTiste. Aucune étude scientifique sérieuse n’a été réalisée sur les effets indésirables de l’association Malto / Meli. Vous souhaitez obtenir plus de spécifications … eh bien faites comme moi googlisez. Tapez Philippe méli malto.

La reprise se fait par des singles à gogo entrecoupés de chemins forestiers. Un passage montant est tellement pentu que même à pied il est difficile de se hisser à l’étage supérieur. Je passe du tout à droite au tout à gauche et vice versa. Après une longue montée aucune flèche n’indique de direction. Je fais demi-tour. Je croise plusieurs participants. Nous cherchons notre chemin. Arrivés en bas nous trouvons le fléchage au sol masqué par un tracteur ayant eu la bonne idée de stationner au niveau de l’indication. Après le dernier ravito, un participant me pose quelques questions sur mon Pivot. Il bave tel un Guitou devant une barre énergétique d’Isostar au chocolat. Le parcours étant redevenu commun à toutes les distances je pense que les 8km restants vont être roulants. L’expression un peu désuète héritée de l’époque médiévale est de circonstance … que nenni ..! Ça monte encore même si le pentu devient plus léger.

De retour au chapiteau, je constate que les 2 cochons se faisant rôtir la couenne depuis l’aube ont perdu au moins un cuisseau et un jarret pour sustenter les public affamé. Après un petit tour rapide à la brocante je passe au bikewash. J’attends l’arrivée de la troupe  Calfab pour partager les impressions autour d’une boisson à bulle. Un quart plus tard … toujours personne. C’est bien la 1ère fois que Pascal n’est pas l’heure pour boire une bière. J’ingurgite une liquide sous pression avant de regagner la France très satisfait de cette rando de vrai VTT et ses 1100 mètres de D+. Manifestation à mettre au programme de l’an prochain : des singles, des murs, des descentes à la Micha, du bois du bois et du bois.

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