Un ride à se Fumay les cuisseaux

En ce dernier dimanche d’avril, Arnaud, Eric, Guitou, Reynald accompagné de son beau-frère et d’un biker mystère, et moi-même nous  sommes donnés rendez-vous à Fumay pour la randonnée des Scailleteux. Nous croisons le président de l’ECF qui constate le nombre de Raidars s’étant déplacés. Il regrette que peu de membres de son club n’aient pu venir user leurs crampons sur les traces de la RPS. La plupart d’entre eux étaient retenus par une compétition de jeunes en Haute Marne.
Pour des raisons organisationnelles notre secrétaire a pris le départ à 7H45. Nous nous élançons à 8H45 : la troupe Reynald sur le 38 et les 3 autres sur le 51 pour se mettre dans les conditions du Roc d’Ardenne.  Durant la descente goudronnée nous emmenant dans le centre de Fumay, Reynald nous conte avec nostalgie, dans une performance digne de Pierre BELLEMARE,  dans quels établissements scolaires fumaciens il a usé ses fonds de culottes courtes. Il nous est difficile d’imaginer notre grand gaillard assis sur une chaise d’école de 40 cm de hauteur.
Dès le bitume quitté, nous entrons dans le vif du sujet et devons passer tout à gauche pour longer quelques bâtisses. Suivent plusieurs Km de singles tournicotant à gauche et à droite, montant et descendant  sur de brèves distances. Racines et roches humides pimentent la progression. Au bout de 20 minutes, malgré notre banane les relances imposées par ces singles commencent à causer. Heureusement, une longue descente technique arrive. Il est nécessaire de faire passer le cintre entre les arbres et de faire déraper la roue arrière pour prendre certains virages. Dans le dernier en pierrier je constate que malgré mon évolution il me reste encore à progresser pour ne pas me propulser au ralenti sur mon arrière-train pour éviter un tout droit. Nous franchissons la Meuse par la passerelle près du barrage avant d’attaquer un sentier long long et long nous conduisant sur la crête tout là-haut ! Ça monte mais le chemin s’avère roulant. Un coup de folie me prend et j’envoie les watts. Je double bon nombre de participants. Peu habitué à ce type de situation c’est l’extase. Toutefois, mon Mio me rappelle qu’il reste 39Km et me fait retrouver esprits et raison. L’accès au 1erravitaillement se fait par un coup de cul de 500 mètres. Son sol gras vient à bout d’Arnaud et d’Eric.
Nous retrouvons l’équipe Reynald quelques minutes après notre arrivée au ravito. Ce dernier copieux nous permet de nous alimenter correctement et de reprendre des forces. Nous avons déjà  600M de D+ en 15Km sur le 1240. Nous envisageons avoir un moment de répit. Que nenni ! Si le parcours est plus roulant il comporte régulièrement des bosses pour nous obliger à jouer des braquets. Arrivés au Malgré Tout nous accédons à 2 magnifiques points de vue. Nous en profitons pour faire une pause. Un single d’enduriste avec un passage en dévers (à faire frémir Eric) et quelques marches rejoint la route aboutissant à Revin. Arnaud sort son outil pour venir en aide à un jeune vttiste dont la selle en  érection risquerait de se jouer de la partie intime de son occupant.
La descente de la liaison goudronnée vers Revin est rapide. L’air froid nous transis. Dès le pont franchi nos corps se réchauffent à la vue de ce qui nous attend. Les pierres roulantes sous nos roues nous obligent à gravir une centaine de mètres à côté du spad avant de réenfourcher  nos pur-sangs. L’inclinaison et la durée de la pente associée aux pavés rend la progession bien difficile. Gonflé à bloc j’atteins  l’objectif en ayant cru mourir au moins à 3 reprises. Le temps que mes 2 compagnons de chemins de croix arrivent, j’en profite pour récupérer. Un chemin en basalte nous secoue les coquillettes pour nous amener au 2ème ravitaillement. Nous attaquons la boucle du 51 qui revient au ravito. Un parcours sans grand intérêt qui nous bringuebale au point qu’Arnaud craint pour ses hémorroïdes. Seule la montée finale nous réjouit.
De retour au ravitaillement Eric ressemble à un bovin que l’on emmène à l’abattoir. 2km plus loin il est à la limite des crampes. Le single final lui fait retrouver de la vigueur. Il envoie comme un taureau entouré de 3 femelles à saillir. Il faut appuyer sur les pédales pour ne pas le décrocher. La vitesse me fait rebondir sur un amas de cailloux. Je me retrouve dans une position scabreuse. Je me sauve par la technique « je m’accroche à un arbre  pour éviter la boite ».
Après 4H20 en selle nous sommes au bikewash. Nous retrouvons Guitou et son cousin saucisse en main. Nous en faisons de même en ajoutant une blanche citron.
Chacun est rassuré et prêt à en découdre avec le Roc d’Ardenne même s’il y a des fortes probabilités que demain soit la journée de la danse des canards.

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