La complainte du laboureur

En ce jeudi 07 février, assis sur le trône tel un monarque rendant grâce à ses ouailles, je rassemblais la harde par le mail hebdomadaire pour notre randonnée dominicale, vu que notre président vaquait à d’autre obligation ministériel. Dés le lendemain les messages fusent annonçant la présence, ou pas, de chacun.

Le jour venu je passe prendre (à la bourre) notre ami Eric. Nous chargeons les spads et là ma fidèle Twingo Power nous annonce que son Camebak est vide. Demi-tour au frein à main direction la pompe. En plein ravitaillement, mon telephone dolby suround 35g non agricole sonne !! C’est Stéphane (l’écureuil spermophile pour les intimes) qui m’annonce son désarroi de ne pouvoir se joindre à nous, mais là, il est assit dans son tracteur. Comme l’a si bien décrit le poète contemporain Elmer Food Beat dans son poéme chanté « La complainte du laboureur », que je cite :
Et je reste tout seul
Assis sur mon tracteur
Au milieu des labours
Je t’oublie mon amour {2x}
Quand elle est revenue
Je n’savais plus tres bien
Quoi faire de la charrue
Le soc entre les mains
Ouh je l’ai fait se coller
Contre le siege en skai
Puis je l’ai labouree
Au milieu des semailles
Une pensée aux hommes de la terre, qui la – bourre avec amour.
Revenons à notre sortie.
Après notre halte nous reprenons la route de plus en plus à la bourre. Nous arrivons sur les hauteurs de Monthermé et le spectacle qui s’offre à nous est superbe : la vallée à revêtu son manteau blanc. Quinze centimètres de neige recouvrent notre terrain de jeux. Arrivés au rendez-vous, nos amis du RAID sont là : Arnaud, Fred et Choco bob chaud comme une baraque à frite. Nous nous préparons en toute hâte. Nous sommes au niveau de la Meuse et je leur annonce que nous allons gravir le sentier des longues roches pour atteindre le single de la crête qui se trouve 400 mètres plus haut. Nous enfourchons les vélos et traversons le pont. C’est à ce moment qu’Eric et moi-même nous rendons compte que shifters, dérailleurs and Co sont gelés. Impossible de changer de vitesses ce qui me force à gravir le sentier à pied.
Ce qui permis à notre amis Mickael de nous rejoindre en pleine forme et égal a lui-même, en retard. Non excusez moi : à la bourre !
Arrivés tant bien que mal au sommet, je redirige la troupe sur le single de la crête où nous rejoint le cousin Lorenzo. Que fait t’il là ne direz vous ? Il est à la bourre aussi mais a gravit les 400 de D+ en camion. Les congratulations d’usages effectuées, nous filons dans le sentier. Les 140 mm de débattement de nos spads ne sont pas de trop. Ce single typé enduro nous conduit à l’auberge de la roche à 7 heures. Nous prenons ensuite la piste de la maison forestière qui nous conduit à la route du Roc la Tour que nous coupons pour emprunter la longue montée de la voie romaine. Nous rejoignons les chemins balisés qui nous conduisent au Roc la Tour.
De la, nous empruntons la spéciale de la roche au Corpias de l’Endure des Hautes Rivières. Comme des enfants qui ouvrent leurs cadeaux de Noël cette descente technique rendue hasardeuse par la neige, nous rend le sourire et nous fait oublier le froid matinal. Arrivés en bas nous reprenons la route pour quelques mètres avant de reprendre les bois après l’auberge de Tournavaux et de gagner la route forestière pour remonter sur les hauteurs du Champ Bernard.
Sur cette même route, nous faisons la rencontre avec un autochtone, qui s’était mis en téte de gravir la côte verglacée avec un C15 non agricole, mais équipé de pneus aussi lisse que le crane d’Arno.
De retour au Roc la Tour, nous empruntons le sentier pédestre que Lorenzo et moi-même affectionnons tant. Les singles s’enchainent. Les descentes rapides dans les pierriers et entre les arbres s’accélèrent. Les talus techniques se succèdent ; les chutes aussi ainsi qu’une crevaison pour Mickael. Nous rejoignons Monthermé après avoir abandonné Lorenzo sur les hauteurs de la Roche à Sept Heures.
Une petite virée de 20 km avec 485 de D+
Et encore une pensée pour l’écureuil. Que ces rimes lui rendent hommage :
La cruelle villageoise
M’a laissé pour de bon
Atteindre seul l’extase
Au milieu des sillons
Ouh elle m’a laissé tomber
Comme une vulgaire pomme de terre
Mais je ne me laisse pas aller
J’appuie sur le starter

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