Les arsouilles dans les souillles

La journée commence par un sms « On roule quand même ? »
Comme le dit Olivier de Kersauson :  » La pluie ne mouille que les cons !  » Donc rien à craindre pour nous.

A 8H45 la  troupe est au complet :  Stéphane, Guitou, Fred, les deux Laurent, Arnaud et Yann. Il ne manque que Michael et Rudy qui m’ont contacté dans la semaine pour venir roulé avec nous. Alors que nous nous apprêtons a prendre notre envol, les voila qu’ils arrivent. En quelques secondes ils sont prêts à partir. Une fois les présentations faites, nous voila en route.

Aujourd’hui c’est de l’inédit. On attaque pas une descente et une traversée de ruisseau. Une fois là, il faut grimper. C’est un peu gras, mais surtout le chemin est labouré par le passage des chevaux. Si la pente n’est pas énorme, l’ascension est quand même difficile dans ces conditions. Nous attaquons une belle descente que nous empruntons fréquement. Mais aujourd’hui on se la joue prudent car ça glisse énormément. Nous voila au plus bas de notre périple. Cette fois il faut monter un peu plus sérieusement. Nous attaquons par un mur. Chacun y va de sa tentative, mais personne ne parvient en haut. La suite est plus calme même si la montée est longue de 4 kilomètres.
Enfin nous empruntons notre premier secteur de plat. Nous roulons bon train et enchainons un single en descente. Nous le connaissons bien celui-là car nous sommes sur les parcours balisés. Que du classique sauf qu’aujourd »hui nous tournons à l’envers.
Nous effectuons un rassemblement afin de reprendre notre souffle. Avant d’attaquer une nouvelle ascension, je veux passer le 22 dents. Et là le dérailleur est bloqué sur le 36. Malgré mon bricolage rien n’y fait. Enervé je m’envois la côte sur le grand plateau sans trop de difficulté.
Un chemin descendant nous tend les bras. Enfin un passage tranquille, mais de trop courte durée car très vite la pente s’inverse. Bientot nous apercevons un chemin en contrebas. L’attirance est trop forte. Nous nous engageons dans une pente qui n’a jamais vu marque d’un crampon. Chacun parvient à trouver un passage. Les styles sont vraiment différents de l’un à l’autre. Après cet intermède ludique, nous reprenons notre ascension. D’abord par un chemin en sous bois puis par une route forestière. La fatigue commence à se faire sentir pour certains. Même si la distance n’est pas encore grande, le terain lourd et le dénivelé font mal aux jambes.
Nous profitons de l’absence de chasse pour faire une légère incursion outre quiévrain (expression francaise, utilisée de façon informelle, en référence à la ville frontalière de Quièvrain, pour qualifier le frontière franco-belge). Nous bifurquons vers le sud afin de regagner nos véhicules. Deux longues lignes droites de plus d’un kilomètre et demi s’enchainent. Si aucun virage ne vient nous distraire, le passage n’est pas lassant le profil ressemblant plus à celui d’Annie Hawkins-Turner qu’à celui de Jane Birkin. Pour ceux qui ont des pneus qui démoulent insuffisament les montées sont difficiles.
Comme on le dit dans le milieu équin ça sent l’écurie. Nous lâchons la bride de nos montures pour les quatre derniers kilomètres. Si certains tentent d’eviter les flaques d’autres n’hésitent pas à se lancer à travers les bauges les plus profondes quitte à y rester planté. Si nous n’avons pas le sourire c’est juste pour éviter de manger de la boue.
Fred profite de la dernière ligne droite pour crever. Nous sommes à quelques dizaines de mètres des voitures mais nous avons encore quelques minutes à tuer. Pendant que Fred fini à pieds, suivi par Rudy à la limite des crampes, nous partons pour une dernière boucle « up and down » qui verra Laurent Choco Bob se lancer, avec appréhension mais maitrise, dans une grosse descente.
Même si nous ressemblons à des bonhommes cetelem ayant eu une gastro à notre arrivée aux voitures, nous n’en avons pas moins le sourire tant nous sommes satisfaits d’avoir fait cette belle sortie.

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