Maubert sans fontaine mais avec de la boue

La foule des grands jours pour cette randonnée de l’assomption, qui célèbre la montée de Marie au ciel et non pas tout ce que les esprits mal tournés pourront imaginer. Je vais essayer de lister tout le monde en m’excusant d’avance pour ceux que j’aurais oublié : c’est qu’ils ne se sont pas fait remarquer durant les trois heures que nous avons passé sur les spads (hors ravitos). Je passe prendre Yann afin de faire la route ensemble. Peu après le piquet nous nous retrouvons pris en chasse par un quarteron de généraux rethelois en la personne de Stéphane, Aubin, Romu et Philippe, président du Vélo Club Rethelois. Sur place nous retrouvons deux de nos compères de Pass’Portes Yo et Tophe, qui ont co-voituré avec Fils qui malgré un problème de fourche qui a perdu de l’huile lors de notre dernière sortie abore son magnifique destrier vert fluo. Nous retrouvons Hervé qui nous a déja accompagné lors de précédentes randos et faisons enfin connaissance de Laurent qui débute le VTT et ne nous accompagnera pas sur le grand parcours du jour.
Les inscriptions se font en 2 minutes et d’entrée on nous remet un bon pour une boisson. C’est cool on se prévoit déja un pot ensemble au retour .
Il est 8H30 et nous enfourchons nos fidèles destriers. Un morceau de route et rapidement nous nous engageons dans les bois que nous ne quitterons qu’en de rares occasions. Nous enchainons les singles, le rythme est calé afin que tout le monde puisse suivre. L’ambiance est à la bonne humeur. Le parcours n’a rien de bien difficile, les montées sont à la portée de tout le monde : pas très longue ce qui fait que nous passons la plupart en force. Les descentes sont un peu plus techniques ce qui nous permet de prendre pas mal de plaisir. Peu après le départ nous traversons un beau ruisseau ou une petite rivière selon l’appréciation de chacun. Le fait est que nous avons tous les pieds mouillés car même si nous n’avons pas vu de grenouille car l’eau n’était pas assez haute nous aurions presque pu voir des loups (SIC !).
Dans une descente Hervé nous gratifie d’une cascade digne de Rémi Julienne, qui se termine bien qui vraiment à la limite de la grosse gamelle. S’il reste debout par miracle ce ne sera pas le seul à prendre contact avec le sol de la forêt des potées. Les singles s’enchainent à la façon des montagnes russes : ça monte, ça descend, ça tourne, ça remonte, ça redescend, ça tourne à nouveau, au passage on se franchit un petit ruisseau ou une grosse mare de boue à la bonne odeur de sanglier. On s’en donne à coeur joie jusqu’à ce que Fils nous gratifie d’un gros crack venant de son dérailleur qui n’a pas eu d’autre idée que de venir danser une petite valse avec la cassette. Docteur Yo tel le docteur Shepherd sort la trousse de premier secours et opère une réduction de la chaine pendant que je procède à l’ablation du dérailleur. Pour Fils ça sera du single speed pour la journée.
Bientot se profile le premier ravitaillement. Certains ayant gardé les bonnes habitudes des Pass’Portes s’envoient une petite mousse derrière le casque. Nous reprenons le cours de notre périple mais single speed man a du mal à suivre le rythme car les chemins se font de plus en plus roulant. Si le parcours est toujours agréable les chemins sont plus larges. Ce n’est qu’à quelques encablures du second ravitaillement que nous avons le droit à un nouveau passage d’anthologie tout en singles sinueux avec nombre de racines et de mares de boue.
Au ravitaillement nous retrouvons Fils qui a coupé une partie du parcours. Il s’enfuit rapidement ayant peur que sa pauvre rossinante ne tienne la comparaison avec nos montures de rêve. Aubin commence  a avoir sa dose de chemin même s’il n’ose l’avouer. Doc Philippe lui donne quelques granulés qu’il a retrouvé dans une valise abandonnée par Lance Armstrong et Tophe un tube de gel dont on ne saura jamais quelle était la réelle destination. La date de péremption semble dépassée car l’effet  des produits n’est pas radical. C’est avec bien du mal que notre jeunot reprend la route. Dans un dernier espoir je lui propose de prendre mon spad pendant que je finirai avec le sien. En plus je ne le lacherai pas pour ces huit derniers kilomètres afin de le motiver. Nous arrivons enfin à bon port.  Après avoir chargé nos montures nous nous retrouvons autour d’un verre afin de refaire le monde encore une fois.

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